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ture vraie de la potasse et de la soude, il démontra que ces deux alcalis, dans leur plus grand état de pureté, renferment de l'eau de combinaison, dont il démontra la présence en les calcinant avec du fer. Ce savant succéda en 1823 à Berthollet dans la section de chimie de l'Académie des Sciences. Outre les ouvrages cités, on a de J.-P.-J. Darcet: Description des appareils à fumigation; Paris, 1818, in-4°; Description d'un fourneau de cuisine construit de manière à pouvoir y préparer toute espèce d'aliment sans être incommodé par la vapeur du charbon, etc.; Paris, 1822; Description d'une salle de bain; Paris, 1827, in-4°; Lettre à M. le baron de Férussac, en réponse à une note de M. Masuyer relative à l'usage alimentaire de la gélatine extraite des os par le moyen des acides; 1825, in-8°; - Mémoire sur l'art de dorer le bronze au moyen de l'amalgame d'or et de mercure; 1818, in-18; Précis sur la mine de sel gemme de Vic et sur les principales mines de sel de l'Europe; Paris, 1824, in-8°; Description d'une magnanerie salubre au moyen de laquelle, etc.; Paris, 1838, in-4o, 3o édit.; - Amélioration du régime alimentaire des hôpitaux, des pauvres et des grandes réunions d'hommes vivant en commun; 1844; -plusieurs brochures sur des objets d'utilité publique, et différents articles dans des recueils scentifiques.

Dictionnaire des Arts et Manufactures. sur Jean-Pierre-Joseph Darcet; Paris, 1844.

Notice

DARCI OU DARCIUS OU DARCHIUS (Jean), poëte latin moderne, né à Venouse, dans le royaume de Naples, vivait probablement au commencement du seizième siècle. On a de lui un recueil de poësies latines contenant un poëme intitulé Canes, une héroïde de Déidamie à Achille, et quelques petites pièces. Ce recueil a été imprimé par Colines; Paris, 1543, in-8°. Le poëme de Canes se trouve aussi dans l'Amphitheatrum Sapientiæ de Dornau et dans les Delicia Poetarum Italorum, t. I. D'après La Monnaie, Jean Darci est le même que Jean Darces (en latin Darcius), aumônier du cardinal de Tournon et traducteur des Treize livres des Choses Rustiques de Palladius Rutilus Taurus Emilianus, imprimés chez Michel de Vascosan; Paris, 1553, in-8°.

La Croix du Maine et du Verdier, Bibliothèques fran çaises (édit. de Rigoley de Juvigny ).

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* DARCIS (...), graveur français, mort à Paris, en 1801. Il est connu par un grand nombre d'ouvrages estimés: entre autres : Le Départ; Le Retour; - L'Industrie; -L'Économie; - La Dissipation et ses suites; - La Brouille; Le Raccommodement; Marius à Minturne; - les portraits de Bonaparte, à cheval; de Brutus; de Franklin,

laume Tell;

de Guil

de Jean-Jacques Rousseau.

Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel.
DARÇON. Voyez ARÇON (D').

DARCY (Jean-Baptiste), théologien français, pseudonyme de CADRY. (Voy. ce nom.)

* DARD (Henri-Jean-Baptiste), jurisconsulte français, né à Vienne (Isère), le 18 novembre 1779, mort vers 1845. Il fut avocat à la cour de cassation et professeur à l'académie de législation de Paris. Il se fit remarquer par la chaleur qu'il déploya pour la cause des émigrés, et contribua par ses efforts jusqu'en 1825 à faire adopter la loi d'indemnité du 27 avril 1825. On a de lui: Instruction facile sur les conventions selon les principes et sur les contrats de mariage; Paris, 1807, 1809, 2 vol. in-8°; De la Restitution des biens des émigrés, considérés sous le rapport, etc.; Paris, 1814, in-8°. Mis en jugement à la suite de cette publication, l'auteur fut acquitté, mais obligé de se retirer de la cour de cassation; les émigrés, dont il avait plaidé la cause, ouvrirent une souscription destinée à l'indemniser par l'achat d'un domaine; Opinions d'un Jurisconsulte sur diverses questions concernant les dettes contractées par les émigrés antérieurement à la mort civile dont ils ont été frappés et à la confiscation de leurs biens; Paris, 1819, in-4o; Opinion d'un Jurisconsulte concernant la confiscation, la vente des biens des émigrés, et la confirmation de la vente de ces biens par l'autorité royale; Paris, 1821, in-8°; Réflexions sur les moyens de faire cesser la différence qui existe dans l'opinion de la valeur des biens patrimoniaux et les biens dits nationaux, etc.; Paris, 1821, in-8°; Observations sur le droit de souveraineté de la France sur Saint-Domingue et sur les droits des colons souverains de cette ile; Paris, 1824, in-8°; Observations sur le projet de loi d'indemnité à accorder aux émigrés; Paris, 1825, in-8°;

-

Dissertation sur la question de savoir si les anciens propriétaires des biens-fonds confisqués et vendus révolutionnairement, indemnisés par la loi du 27 avril dernier, peuvent être tenus de supporter la déduction des intérêts des dettes par eux contractées avant la confiscation et courus depuis, etc.; Paris, 1826, in-8°; - Code Civil avec des notes indicatives des lois romaines, coutumes, ordonnances, édits et déclarations qui ont rapport à chaque article; ou conférences, etc.; Paris, 1805, 1813 et 1827, 3° éd.; De la Législation ancienne et nouvelle concernant les rentes foncières seigneuriales, etc.; Paris, 1828, in-8°; Du Droit des officiers ministériels de présenter leurs successeurs à l'agrément de sa majesté; Paris, 1836, in-8°; Traité des Offices désignés dans l'article 91 de la loi du 28 avril 1816 concernant les avocats à la cour de cassation, les notaires, les avoués, etc.; Paris, 1838, in-8°.

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DARD (Jean), historien et traducteur français, né à Vendôme, en 1585, mort à Paris, le 17 avril 1641. La mort d'un de ses amis, frappé de la foudre à côté de lui, le décida à entrer, en 1618, dans la Société de Jésus. On a de lui: Histoire du royaume de Japon des années 1621 et 1622; Paris, 1627, in-12; Histoire de ce qui s'est passé en Éthiopie, Malabar, Brésil et ès Indes orientales, traduite de l'italien; Paris, 1628, in-8°; Abrégé trèsaccompli de toutes les méditations des mystères de la foi du R. P. Louys du Pont, traduit en français; Douai, 1638, in-8°.

J. Sotwel, Bibliotheca Societatis Jesu. Aug. et Al. de Backer, Bibliothèque des Ecrivains de la Compagnie de Jesus.

* DARDANI, peintres de l'école bolonaise, florissaient de 1677 à 1755. Antonio, le plus célèbre et le chef de la famille, Giuseppe, son frère, Paolo et Pietro, fils de Giuseppe, peignirent l'ornement et le paysage; le cinquième, Luigi, fils d'Antonio, fut prêtre et sculpteur; il apprit à dessiner sous Giuseppe Pedretti et à modeler dans l'atelier d'Ercole Lelli.

E. B. N.

Malvasia, Pitture, Sculture ed Architetture di Bolo

gna.

* DARDANO (Luigi), écrivain italien, fort peu connu, vivait vers le milieu du seizième siècle. Il a laissé un ouvrage mêlé de prose et de vers, dans lequel il se constitue l'apologiste du beau sexe, attaqué par de téméraires détracteurs. Ce livre, intitulé: La bella e dotta Difesa delle Donne, fut imprimé à Venise en 1554; il est rempli d'anecdotes et de petites narrations assez curieuses. G. B.

Gamba, Bibliografia delle Novelle Italiane; 1835, p. 96. * DARDANUS (Aápôzvoç), philosophe stoïcien grec, vivait vers 110 avant J.-C. Il était contemporain d'Antiochus d'Ascalon, qui dirigeait avec Mnésarque l'école stoïcienne d'Athènes. Cicéron, Acad., II, 22. Zumpt, Ueber den Bestand der Philos. Schulen in Athen.

* DARDANUS, sophiste grec, natif d'Assyrie, vivait dans le second siècle de l'ère chrétienne. Philostrate le cite comme le maître d'Antiochus d'Ægée.

Philostrate, Vit. Soph., II, 4.

*DARDEL (Robert-Guillaume), sculpteur, né à Paris, en 1749, mort en 1821, élève de Pajou. En 1796 il fut nommé administrateur du musée établi à Versailles, et professeur à l'école de cette ville. En 1800 il obtint le prix d'encouragement à l'exposition des projets pour un monument commémoratif de la paix d'Amiens. Ses principaux ouvrages sont : Virginius tuant sa fille, mis au salon en 1812; - Henri IV pleurant dans les bras de la Victoire, exposé en 1814; une des statues (Le Grenadier) de l'Arc de triomphe du Carrousel; — Apollon ótant le mas que de Voltaire; · Descartes débrouillant le chaos; enfin, les statuettes en bronze de Condé, Turenne, Duguesclin et Bayard. E. B--N.

Gabet, Dictionnaire des Artistes de l'école française au dix-nenvieme siècle.

DARDÈNE. Voy. ARDÈNE (D').

* DARDENNE (...), théologien et botaniste français, vivait dans la seconde moitié du dixhuitième siècle. On a de lui: Traité des Ranuncules; Paris, 1747, in-8°.

Adelung, Suppl. à Jöcher, Allgem. Gelehrten-Lexicon. *DARDENNE (Jean), poëte français, né à Toulouse, vivait en 1694. Il était docteur en théologie, prit l'habit ecclésiastique, et devint vicaire général et official du diocèse d'Agen. Il remporta aux Jeux Floraux les prix de l'églantine, de la violette (1672), et du souci (1674). En 1694 il obtint le titre de maître et de juge des Jeux. On a de lui: Le Triomphe de la Violette, poëme; Toulouse, 1672, in-4°; Le Triomphe du

Souci; ibid., 1674, et un grand nombre de madrigaux et autres pièces de vers, insérés dans les recueils littéraires du temps.

Biographie toulousaine.

'DARDI (Bembo), traducteur vénitien, né vers 1560, mort vers 1640. Il apprit les lettres grecques et latines sous les meilleurs maîtres que possédât alors l'Italie, et il devint un des premiers hellénistes de son temps. Il a traduit de grec en italien: Comento di Ierocle sopra i Versi di Pitagora detti d'Oro; Venise, 1600, in-4°;-les Euvres de Platon; Venise, 1601, 5 vol. in-12. Cette traduction est estimée. Le traducteur recherchait avec soin les avis des savants, et imprimait ses corrections à la fin de chaque volume; - Trattato di Timeo di Locri intorno all' anima del mondo; Venise, 1607, in-12. L'ouvrage est suivi des Dialogues dits apocryphes, des Définitions, et d'une lettre écrite qui ne sont pas de Timée, mais d'un auteur inconnu. On les imprime à la fin des Œuvres de Platon, auquel certains critiques les attribuent. Ce volume fait suite et sert de complément à la traduction de Platon: il contient une table des matières très-ample et très-bien raisonnée.

M: G.

Fontanini, Bibl. dell' Eloquenza Italiana. — Argelati, Bibl. de' Folgarizzatori.

DAREAU (François), jurisconsulte et littérateur français, né à Sainte-Feyre, près de Guéret, le 19 mars 1736, mort à Paris, vers 1783. II exerça d'abord la profession d'avocat au présidial de Guéret, et vint ensuite habiter Paris. Il a publié: Traité des Injures dans l'ordre judiciaire; Paris, 1775, in-12; nouv. édit., avec des observations par Fournel, ibid., 1785, 2 vol. in-12, la seule recherchée. Darcau a fourni un grand nombre d'articles importants an Répertoire de Jurisprudence de Guyot. I cultivait aussi les lettres, et il est auteur de divers écrits indiqués dans La France littéraire de 1769, et de quelques pièces de poésie insérées dans P'Almanach des Muses, années 1768, 1776 et 1778. E. REGNARD. Desessarts, Les Siè

La France littéraire de 1769. cles littéraires de la France.

DAREMBERG (Charles-Victor), médecin français, est né à Dijon ( Côte-d'Or), le 14 avril

1817. Reçu docteur en médecine en 1841, après avoir soutenu une thèse Sur l'anatomie et la physiologie de Galien, il devint en 1843 bibliothécaire de l'Académie de Médecine, et en 1845 il fut chargé d'une mission en Allemagne et en Belgique pour y recueillir les matériaux d'une grande collection des médecins grecs et latins et d'une histoire de la littérature et des sciences médicales. En 1847 et 1848 il voyagea (à ses frais) en Angleterre pour compléter ses recherches. Vers la même époque, il fut chargé de faire au Collège de France un cours sur l'histoire et la littérature des sciences médicales, et en 1849 il obtint la place de bibliothécaire de la bibliothèque Mazarine. Depuis lors M. Daremberg a rempli des missions réitérées en Angleterre, en Allemagne et en Italie pour la publication importante des médecins grecs qu'il a entreprise. Ce laborieux savant a publié jusqu'à ce jour, dans Pordre chronologique : Œuvres choisies d'Hippocrate, 1re édition; 1 vol. in-12, 1843; 2e édition, entièrement refondue et augmentée, 1 vol. in 8° 1855; Exposition des Connaissances de Galien sur l'anatomie et la physiologie du système nerveux, in-4°. Paris, 1841; - Rapport sur une mission en Allemagne et en Belgique; br. in-8°, Paris, 1845;-Histoire et critique des Doctrines des Maladies de la Peau, par Rosenbaum, traduite de l'allemand avec des notes; in-8°, Paris, 1846;- Histoire de la Syphilis dans l'antiquité, par Rosenbaum, traduite de l'allemand, avec des notes; Paris, 1846, in-8°; dans les Annales des Maladies de la Peau; Traité sur le Pouls, attribué à Rufus d'Ephèse, publié pour la première fois en grec et en français, avec une introduction et des notes; Paris, 1846; in-8°; - Aurelius, De acutis Passionibus; nunc primum ad fidem codicis Bruxellensis in lucem edidit, etc.; Breslau, 1847, in-8°;- Fragments du Commentaire de Galien sur le Timée de Platon, publiés pour la première fois en grec et en français, suivi d'un Essai sur Galien considéré comme philosophe; Paris, 1847, in-8°; - Plan de la Collection des Médecins grecs et latins, suivi des Rapports de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et de l'Académie de Médecine; Paris, Imprimerie impériale, 1851, in-8°; Lettre à M. le docteur Renzi sur un passage de Celse relatif à la division de la médecine; deuxième édition, Paris, 1852, br. in-8°; Notices et extraits des Manuscrits impériaux des principales bibliothèques de l'Europe; première partie : Manuscrits grecs d'Angleterre, suivis d'un fragment inédit de Gilles de Corbeil et de scolies inédites sur Hippocrate; Paris, Imprimerie impériale, in-8", 1853; Cours, au Collège de France, sur l'histoire et la littérature des sciences médicales; 4 brochures in-8°, Paris, 1847, 1848, et 1850; - Rapport sur une mission en Italie (dans les Archives des Missions);

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Paris, 1850;

Euvres d'Oribase; texte grec,

en grande partie inédit, collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une introduction, des notes, des tables et des planches, par les docteurs Bussemaker et Daremberg; Paris, Imprimerie impériale, 1851 et 1854, 2 vol. in-8°; — Glossulæ quatuor magistrorum super Chirurgiam Rogerii et Rolandi; nunc primum ad fidem codicis Mazarinei edidit, etc. (texte, introd. et notes); Neapoli, 1854, in-8°; Œuvres médicales et philosophiques de Galien, traduites en partie pour la première fois sur les textes imprimés et manuscrits, accompagnées de sommaires, de notes, de figures et d'une table des matières, précédées d'une introduction ou études biographique, littéraire et scientifiques sur Galien, tome Ier; Paris, 1754, in-8°; - De Secretis Mulierum, de Chirurgia, de Modo Medendi, libri septem; Poema Medicum, nunc primum in lucem editum; Neapoli, 1855. in-8°; · Collectio Salernitana, ossia documenti inediti, e trattati di medicina appartenenti alla scuola medica Salernitana, raccolti ed illustrati da Henschel, Daremberg et de Renzi; premessa la Storia della Scuola, e publicati a cura di S. de Renzi; Napoli, 18521854, 4 vol. in-8°; Nouveau Dictionnaire lexicographique et descriptif des Sciences médicales et vétérinaires, suivi d'un Vocabulaire biographique, par MM. Raige-Delorme, Daremberg, Bouly et Mignon, avec la collaboration de M. Lamy; 1 fort volume grand in-8°, publié en quatre livraisons; Paris, 1851-1855.-M. Daremberg a promis de publier prochainement une nouvelle édition de Celse ( Collectio Teubneriana), 2 vol. in-18; de Philostrate, traité inédit Sur la Gymnastique, texte, traduction et commentaires, in-8°; enfin, les Euvres de Rufus d'Ephèse (texte, trad. et commentaires).

Journal de la Librairie.

DARÈS (Aάprs), pseudonyme de l'auteur d'un ouvrage sur la ruine de Troie. Ce Darès était, selon l'Iliade, un prêtre d'Hephæstus (Vuicain). Il existait dans l'antiquité une Iliade, ou récit de la destruction de Troie, que l'on regardait comme plus ancienne que les poëmes d'Homère et comme l'ouvrage de Darès, prêtre d'Hephæstus. Ptolémée et Eustathe avancent, sur l'autorité d'Antipater d'Acanthe, que Darès avertit Hector de ne pas tuer Patrocle. Eustathe ajoute que Darès ayant passé aux Grees, fut tué par Ulysse. Cet événement ne peut avoir eu lieu qu'après la prise de Troie, puisque Darès avait raconté la destruction de cette ville. Du temps d'Élien, l'Iliade de Darès, que cet historien appelle Þpuyía 'Itás, existait encore; elle passait pour plus ancienne que celle d'Homère, et Isidore de Séville prétend qu'elle était écrite sur des feuilles de palmier. Il ne reste rien de cette œuvre, et il n'est pas facile de s'en faire une idée. Il existe, il est vrai, un ouvrage latin qui passe pour être la traduction de l'Iliade de Darès; il porte le

collaborateurs de la Biographie générale.

Documents particuliers.

* DARET (Jean), bénédictin, né à Mantes, en 1667, mort le 3 janvier 1736. Son opposition à la constitution Unigenitus le fit remarquer parmi les appelants, et il composa, à l'occasion de ces controverses, des écrits bien oubliés aujourd'hui. Il s'est acquis un titre plus réel à l'estime de la postérité par la part active qu'il prit aux grands travaux de Mabillon, dont il fut le collaborateur intelligent et zélé.

Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur DARET (Pierre), graveur français, né à Paris, en 1610, mort en 1675. Il fit le voyage d'Italie pour se perfectionner dans le dessin et dans la gravure. On a de lui environ quatre cents estampes; les plus remarquables sont : Saint Jean dans le désert, tenant sur ses genoux un agneau, d'après le Guide; - Saint Pierre délivré de prison, d'après le Dominiquin; La Charité

titre de Daretis Phrygii De Excidio Trojæ¦ de plusieurs mémoires sur l'histoire naturelle, Historia; cet écrit en prose comprend quarante-professeur au lycée de Versailles, et l'un des quatre chapitres. Il est précédé d'une prétendue lettre de Cornelius Nepos à Crispus Sallustius. Le Pseudo-Cornelius déclare que, ayant trouvé pendant son séjour à Athènes un manuscrit de l'ancienne Iliade de Darès, de la main de l'auteur lui-même, il l'a lu avec tant de plaisir qu'il a résolu de le traduire. L'imposture de cette lettre est évidente, et ne repose pas même sur le plus léger fondement. Aucun historien ancien ne parle de cette production de Cornelius Nepos, et le style en est si barbare qu'on ne saurait l'attribuer à un auteur classique. Comme cette prétendue traduction de Cornelius n'est connue que depuis le quatorzième siècle, on a cru que c'était un abrégé du poëme épique latin de Joseph Iscanus (Joseph d'Exeter), qui vivait dans le douzième siècle. En effet il y a entre ces deux ouvrages des rapports de pensée et d'expression qui feraient croire que l'un est inspiré de l'autre ; mais les différences et les contradictions sont encore plus nombreuses. Dederich, le dernier éditeur de l'Iliade de Darès, pense qu'elle est l'ouvrage d'un auteur latin du cinquième, du sixième, ou du septième siècle. Cette production ne peut venir d'ailleurs que d'une personne sans savoir et sans goût. Elle consiste en un grand nombre d'extraits, empruntés à divers écrivains et rassemblés sans aucun jugement. Quoiqu'elle ne contienne rien de frappant ni de neuf, elle fut très-populaire au quinzième et au seizième siècle, comme tout ce qui se rapportait à la guerre de Troie. Elle fut plusieurs fois publiée et traduite. On l'imprimait ordinairement avec l'ouvrage de Dictys de Crète. L'édition princeps est de Cologne, 1470. La première édition soignée est celle de J. Mercier, Paris, 1618, et Amsterdam, 1631, in-12. Les autres éditions ne firent que reproduire le texte de Mercier ; telles sont celles d'Anne Dacier, Paris, 1680, et Amsterdam, 1702, in-4°; de M. Obrecht, Strasbourg, 1691, in-8°, et autres. La meilleure et la plus récente est celle de A. Dederich, Bonn, 1837, in-8°, avec une intéressante dissertation sur Darès et l'ouvrage qui porte son nom. L. J. Ptolémée, Hephæst., 1. Eustathe, ad Hom. Od., XI, 521. Elien, Var. Hist., XI, 2. Isidore de Séville, Orig., I, 41. Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography.

* DARESTE (Antoine-Elisabeth-Cléophas), historien français, né à Paris, le 25 octobre 1820. Après avoir successivement enseigné l'histoire aux colléges de Versailles, de Rennes, et de Stanislas à Paris, il a été nommé en 1847 professeur à la Faculté des lettres de Grenoble, et en 1849 à celle de Lyon. On a de lui: Éloge de Turgot; Paris, 1846, in-8°; Histoire de l'Adminis tration en France; ibid., 1847, in-8°; His toire des Sciences agricoles; ibid., 1853, in-8°. Ces deux derniers ouvrages ont été couronnés par l'Académie des Sciences morales.

-

Son frère, docteur en médecine, est auteur

avec quatre enfants, d'après Blanchard; Tableaux historiques (avec Louis Boissevin), recueil contenant les portraits des personnages illustres des seizième et dix-septième siècles, tels que ceux de la reine Anne, de la princesse de Condé, de Charles Ier, etc.; Paris, 1652-1656, grand in-4°; une suite de cent Tableaux, gravés d'après Otho Vonius pour la Doctrine des Maurs, de Gomberville; Paris, 1646, in-fol.: cet ouvrage est très-recherché. Daret a publié aussi la Vie de Raphael, trad. de l'italien de Vasari; Paris, 1651, in-12, avec portrait (très-rare).

Basan, Dictionnaire des Graveurs. — Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel. — Nagler, Neues Allg. Künstl.-Lexic.

DARGAUD (J.-M.), littérateur et historien français, né à Paray-le-Monial, le 22 février 1800. Il suivit à Paris les cours du collége Charlemagne et plus tard ceux du collége Bourbon. Lorsque, après Waterloo, l'ennemi eut envahi la France, le jeune Dargaud figura dans une compagnie d'écoliers qui se rendirent à Montmartre pour y offrir le tribut de leur sang. Frappé en 1828 d'une maladie dangereuse, il renonça à la vie publique, à laquelle de solides études l'avaient préparé, pour ne plus se livrer qu'aux lettres, où il occupe un rang distingué. Après des auvres déjà sérieuses, des traductions des poemes bibliques, il a abordé l'histoire. Marie Stuart a été ressuscitée dans toute sa passion, dans tous ses malheurs, mais aussi dans ses erreurs, par M Dargaud, qui n'a écrit son ouvrage qu'après avoir fouillé le sol témoin de ces tragiques événements. Ami de M. de Lamartine, M. Dargaud s'est souvent inspiré de l'abondance et de l'éclat de l'auteur des Méditations poétiques. On a de M. Dargaud: Solitude; Paris, 1833, in-8°; - une traduction des Psaumes de David; Paris, 1838; une traduction de Job et du Cantique des Cantiques; Paris,

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DARGENVILLE. Voy. DEZALLIER. *DARGONE. Voy. ARGONNE (D').

*DARHOLZ DE FINTA (Christophe), littérateur hongrois, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Novissima Tuba, intitulé en hongrois : Az az, Iteletre serkento utolsó Trombita szó; Kaschau, 1639, in-12. Horanyi, Memor, Hung.

*DARIES OU DARIEZ (Louis DE LA MOTTE), magistrat français, pendu le 12 avril 1585. Il était second consul de Marseille, et il favorisait le parti de la Ligue. Le 9 avril 1585, aidé de Devins, créature des Guises, et de Claude Boniface (qui venait de poignarder son frère, général des finances de la ville), Dariès se mit à la tête de la populace, et se rendit maître de la ville. Il proclama aussitôt la déchéance de Henri III. Cependant les bourgeois catholiques ne voulurent point soutenir une sédition qui pouvait causer la ruine de leur ville; ils s'armèrent, se réunirent aux protestants, et reprirent les postes les plus importants, excepté le château de Notre-Dame de la Garde. Henri, grand-prieur d'Angoulême, gouverneur de Provence, accourut d'Aix au secours des défenseurs de l'autorité royale. Les chefs ligueurs furent arrêtés; on leur fit leur procès sur l'heure; ils furent interrogés, condamnés, puis pendus aux flambeaux.

L'Étoile, Journal, p. 291. - De Thou, Historia, lib. LXXXI, p. 456. —- Mémoires de la Ligue, 1. 73.- Nostradamus, Histoire de Provence, VII, 836. Davila, Historia, lib. VII, 385. Dictionnaire de la Provence. - Sismondi, Histoire des Français, XX, 143. DARIES, Voy. DARJÈS.

DARIMAJOU (Dominique), magistrat et pamphlétaire français, né à Mont-de-Marsan, le 18 octobre 1761, mort en novembre 1829. Il se fit remarquer par son ardeur révolutionnaire, et entra en 1793 dans les bureaux de la comptabilité nationale. En 1807 Napoléon le nomma référendaire à la cour des comptes; Louis XVIII le confirma dans ses fonctions, et lui donna la croix d'Honneur. Darimajou était l'un des auteurs de l'écrit anonyme intitulé: La Chasteté du Clergé dévoilée, au procès-verbaux des séances du clergé chez les filles de Paris, trouvés à la Bastille; Rome, imprimerie de la Propagande, 1790, in-8°.

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la Montagne, alors tout-puissant. Le 4 mars 1794 Dariot fut appelé à siéger à la Convention; mais le 11 juin suivant, sur le rapport de Dubarran, il fut rejeté de cette assemblée, comme fédéraliste. Dénoncé de nouveau par Dartigoyte, pour sa conduite après le 31 mai, il fut traduit au tribunal révolutionnaire, condamné à mort et exécuté. Biographie moderne. Biographie nouvelle des Contemporains. — Biographie toulousaine.

DARIOT (Claude), médecin français, né à Pomar, en Bourgogne, en 1533, mort en 1594, On a de lui De Electionibus principiorum idoneorum rebus inchoandis; Lyon, 1557, in-4°; en français, 1558, in-4°; Ad Astrorum judicia facilis Introductio de electionibus principiorum, de præparatione medicamentorum ; Lyon, 1582, in-4° : le premier de ces traités a été traduit en français, Lyon, 1582, in-4°; le deuxième également, Lyon, 1589, in-4°; — Discours sur la goutte, et trois traités sur la pré. paration des médicaments; Lyon, 1603, in-4°. Biog. med. Éloy, Dictionnaire de la Médecine.

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DARISTE (Jean-Baptiste-Auguste), sénateur français, né le 19 juin 1807, à la Martinique. Son père, médecin des plus distingués de cette colonie, lui fit donner une excellente éducation. Doué d'une intelligence remarquable, d'un esprit vif et pénétrant, le jeune Dariste consacra ses premières années à des études sérieuses de littérature grecque, latine et française. Ses travaux sur les sciences agricoles économiques devaient bientôt l'initier à tous les problèmes aujourd'hui à l'ordre du jour. En 1831, M. Dariste vint se fixer dans le département des Basses-Pyrénés, qui s'empressa de l'admettre au nombre de ses enfants adoptifs, de ses citoyens les plus dévoués et les plus expérimentés. Nommé maire de Lalongue, puis délégué au congrès vinicole, il devint bientôt membre du conseil général, qui pendant cinq ans le choisit à l'unanimité pour secrétaire. C'est dans cette position qu'il épousa la fille du général baron Lamarque. Lorsque son nom fut prononcé, après la révolution de février 1848, sa candidature à la Constituante rallia un grand nombre de suffrages; il fut élu le troisième, par 45,335 voix. Les progrès du socialisme dans le département des Basses-Pyrénées n'empêchèrent pas sa réélection à l'Assemblée législative. Il y arriva le quatrième, par 39,440 suffrages; mais les tendances révolutionnaires de ses concitoyens l'avertirent des dangers qui menaçaient le pays, et lui tracèrent la ligne politique qu'il n'a pas cessé de suivre depuis. Il y marcha constamment avec le parti conservateur, dont il ne se sépara jamais. Il faisait partie, dans la dernière assemblée, du comité de l'Algérie ; il vota pour les deux chambres, pour la suppression des clubs, pour l'ordre du jour en faveur du ministère dans la discussion sur les affaires d'Italie,contre la suppression de l'impôt du sel, contre la mise en liberté des transportés, etc. Fidèle à ses principes d'ordre et de conservation, M. Dariste n'hésita pas à se rallier

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