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ment du goût qu'on leur inspire pou leurs facultés, de l'habitude qu'on leur dre de bonne heure de les exercer avec promptitude, mais surtout des soins donne pour assurer leurs premiers pa développement de ces facultés, et le ainsi en état de se former sur les dive des idées nettes, exactes, liées entre e ordre, dont ils puissent se rendre maî les parcourir sans effort, et s'arrêter à sur chacune d'elles, en y fixant particul leur attention.

Le but des études en effet n'est pas jeunes gens, au sortir de l'institution, p toutes les sciences, tous les arts, et t langues; cela serait même absolument ble mais qu'ils aient au moins rasse bons matériaux de connaissances, et qu'ils aient acquis l'art précieux de le en œuvre utilement à mesure que leur développe et prend des forces nouve moins faut-il que l'éducation ait été t lorsqu'ils entrent dans le monde pour y une vocation, ils n'aient pas à se plain leurs instituteurs les ont écartés, dès miers commencements, de la bonne voi ont mis dans la nécessité de reprend études dès les premiers fondements; qu puissent, sans aucun danger ni perte de continuer à bâtir sur les fondements posés, et à suivre pendant le reste de le

marche naturelle et uniforme à laquelle ils auront été dressés et habitués dès l'enfance. Occupons-nous à présent à déterminer plus précisément et en détail quelle est cette marche qu'on devrait suivre dans l'éducation des enfants à les prendre au premier âge.

CHAPITRE III

Autres principes déduits des précédents pour régler la marche qu'on devrait suivre dans l'éducation des enfants, à les prendre au premier âge.

La meilleure marche serait, sans doute, celle qui réglerait l'ordre des études de manière que chacune fût précédée de celles qu'elle suppose déjà faites, et qui doivent lui servir de préparatif; une marche où la succession des connaissances serait telle que ce que chacune ajouterait à la précédente fût si simple que les enfants le saisissent sans effort et en quelque sorte d'euxmêmes; une marche où la correspondance d'une idée à l'autre fût si sensible qu'ils ne pussent jamais en perdre le fil, qu'à chaque pas ils fussent toujours en état de se rendre compte à eux

mêmes de leurs progrès; et de savoir d'où ils sont partis, où ils en sont, et où ils vont; d'où résulterait une sorte d'impossibilité d'oublier ce qu'ils auraient appris, ou une facilité extrême à le retrouver, par une suite de la liaison indissoluble établie entre les divers objets de leurs connaissances.

Or cette marche demande manifestement qu'on commence l'institution des enfants par les objets à portée des facultés qu'ils peuvent le mieux exercer dans cet âge tendre, et qu'on fasse succéder les autres dans une progression qui réponde au perfectionnement successif des autres facultés, à mesure qu'ils croissent et se fortifient, soit pour le corps, soit pour l'esprit.

Avant l'institution, les enfants n'ont que peu ou point d'expérience; ils ne sont pas encore susceptibles d'une attention assez soutenue pour observer et comparer exactement les objets; ils n'ont pas même assez d'objets présents à l'esprit pour faire un nombre un peu étendu de comparaisons, ni l'esprit assez exercé pour bien saisir tout à la fois tous les détails sans lesquels on ne saurait faire des comparaisons justes; ils sont donc actuellement peu capables de s'élever aux notions abstraites et aux principes généraux, qui ne sont que l'expression abrégée ou le résultat d'idées de détail rapprochées et comparées. Tous les instituteurs conviennent aussi qu'ils ne peuvent rien mettre à la portée des enfants qu'autant qu'ils le rapprochent des sens, de l'obser

vation et de l'expérience, et que ce n'est qu'à force d'exemples sensibles et réitérés, et non sans beaucoup de peine, qu'ils parviennent à leur donner quelque notion, et encore bien légère et imparfaite, de tout ce qui tient aux maximes générales, tant dans la spéculation que dans la pratique.

A quoi donc faut-il borner la première instruction? Aux objets d'observation et d'expérience; les seuls qui soient à la portée des enfants, et sans la connaissance desquels toute instruction ultérieure serait inutile pour étendre et perfectionner leur intelligence.

Les enfants ont des sens bien organisés pour voir, pour entendre, pour saisir et observer les choses sensibles, leurs propriétés, qualités, effets, leurs différences et leurs ressemblances; ils ont de la mémoire et de l'imagination pour se retracer ce qu'ils ont vu, entendu, observé; ils peuvent aussi combiner les idées sensibles pour en former des idées individuelles; ils sont même en état de ranger les objets individuels sous certaines classes distinctes, et de reconnaître à quelle classe chaque objet appartient; ils sont enfin capables de réfléchir sur tout ce qui est à la portée de leurs sens pour en acquérir une certaine connaissance.

Telles sont aussi les facultés qu'il faut d'abord exercer chez eux, et les objets qu'il convient de leur présenter. Il ne s'agit que d'en mettre sous leurs yeux autant qu'il se peut, de les leur faire

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observer plus exactement qu'ils ne le par eux-mêmes, de les leur montrer à di reprises, et sous différentes faces, pour faire bien saisir les propriétés, qualité différences, ressemblances, jusques à s'en soient formés des idées assez justes pour les classifier, et reconnaître la cla quelle chacun doit être rapporté. Il ne un mot, que d'enrichir leur mémoire de téressants, qui, rassemblés avec choix ordre, puissent servir de fondement et riaux pour construire dans la suite l'é leurs connaissances.

Ainsi tout se réduit à leur donner p mier maître l'expérience, qui a instruit mes dans tous les temps, qui est et qui jours le seul moyen de les former; car c les hommes se forment-ils et deviennen biles? Ce n'est qu'à force de voir, d'e d'observer, d'imiter. Qui sont ceux qui r le plus d'habileté en tout genre, le plus et de goût? Ce sont toujours ceux qui on vu, le plus observé, qui ont eu le bon trouver les meilleurs modèles, qui se plus appliqués à réfléchir sur tout ce qu sentait à leur attention.

De là je tire ce premier principe pou de règle fondamentale à l'éducation intell c'est qu'il faut présenter aux enfants avant les résultats, les idées de détail a générales, qu'il faut les arrêter sur les ob

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