Théâtre de Casimir Delavigne, Band 3

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Seite 217 - II faut la contenter. Qui sourit? ce fut toi : j'avais mis bas les armes; Sourire plus charmant, lorsqu'il fit sous tes larmes Rayonner de plaisir ton visage vermeil, Qu'à travers une pluie un éclair de soleil ! Et folle et radieuse, ivre de ta victoire, Tu vins du bout des doigts tirer ma barbe noire, Toi qui tremblais alors, peureuse, en la baisant ; Mais tu n'en as plus peur : elle est blanche à présent.
Seite 217 - C'est ce que fit Elvire ; et j'eus beau me fâcher ; Dans son courroux d'enfant qui la rendait plus belle, Tenant toujours sa proie, elle osa, la rebelle, Lever pour se défendre, en lionne qu'elle est, Ses deux petits poings nus contre mon gantelet. — Vous l'avez ôté, Cid ?— Oui, mais je fis en sorte, Elvire, que ta main ne fût pas la plus forte. Tu te pris à pleurer, et, tout gonflés, tes...
Seite 73 - Fait battre mon vieux cœur ; il m'enivre; et souvent, Au fond de la tribune où ta voix me remue, Quand d'un même transport toute une Chambre émue Se lève, t'applaudit, te porte jusqu'aux cieux, Je sens des pleurs divins me rouler dans les yeux : Mais, si la volonté n'est égale au génie, Cette faveur bientôt se tourne en tyrannie. Tel qui croit la conduire est par elle entraîné : Elle demande alors plus qu'elle n'a donné. On fait pour lui complaire un premier sacrifice, Un second, puis...
Seite 198 - M'a puni comme ami, comme fils, comme époux, De n'avoir pas voulu ramper à ses genoux. SIR GILBERT , qui entoure Edouard de set bras. La poursuivre en esclave, ou la fuir est faiblesse. Elle te reviendra, comme elle te délaisse : Accepte son appui, s'il ne te coûte rien ; Ne l'aime pas pour elle ; aime-la pour le bien, Et reste indifférent quand elle t'abandonne...
Seite 188 - Un duel ! Tu prendrais pour arbitre suprême Le hasard d'un duel entre un infâme et toi ! Écoute, j'ai du cœur, et ma vie en fait foi ; Mais je tiens que se battre est un pauvre courage, Quand le combat vous souille encor plus que l'outrage. A quoi sont bons ses jours, au mépris dévolus...
Seite 101 - ... trembleurs : Guerre ou tribut !... Danseurs, acteurs, auteurs, parleurs, Pour ses gestes, ses pas, son discours, son volume, Tout paya : je battis monnaie avec ma plume. Je fus par les bureaux fêté, doté, rente ; Et ce qu'un brave Anglais, qui pour l'amirauté S'escrima quarante ans de Plymoulh à Surate, N'a pas comme marin, je l'eus comme pirate. Mais qui m'a fait mon sort? Personne. Craint de tous, Qui peut m'aimer?
Seite 260 - L'air qui fut si longtemps sa douce fantaisie ; Son bras avec lenteur leva la jalousie. Ravi, je crus encor la voir sous ces atours Que préféraient mes yeux au temps de nos amours; C'est sous un blanc linceul qu'elle m'est apparue. Pâle, elle m'a souri ; puis, dans l'air suspendue, Vers l'étoile du soir elle a levé la main, Et s'est évanouie en disant : « A demain ! » Au rendez-vous donné je fus toujours fidèle ; Tu vois bien que ce soir je dois être auprès d'elle, Et je voudrais, ma...
Seite 74 - Ces insulteurs gagés des talents qu'ils n'ont pas. Elle excite leur meute, et les pousse, et se venge En vous jetant au front leur colère et leur fange. Voilà ce qu'elle fut, ce qu'elle est de nos jours, Ce qu'en un pays libre on la verra toujours ; Et s'il faut être enfin ou paraître coupable...
Seite 171 - Mortins, par la terreur ? Imposer la raison, c'est révolter l'erreur. Tu veux fonder, dis-tu, des lois républicaines ; Et sur quoi * sur des mœurs : où sont nos mœurs romaines Tel qui fronde un abus s'engraisse d'un plus grand ; Le suffrage avili s'achète à prix courant ; En gloire l'infamie avec de l'or se change : Qui bâtit là-dessus bâtit sur de la fange. Corrigeons donc les mœurs pour réformer les lois ; En créant des vertus nous enfantons des droits ; Nous...
Seite 412 - C'est vrai : roi contre roi ! ODETTE. Bataille, Sire! CHARLES. Eh bien, bataille. CHARLES. Voici le plus beau de mes jours : Encore un effort héroïque , Ils sont écrasés pour toujours. Battez tambours ! ODETTE (montrant la dernière carte qui lui reste). Voici de mes noirs escadrons , Contre vous l'espérance unique ;. Mais un effort et nous vaincrons. Sonnez clairons ! (Elle abat la carte).

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