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d'air, et procurera un degré de chaleur qui raréfiera l'humidité et l'entraînera

la cheminée.

par le

tuyau de

On exposera au feu les draps, les couvertures, les matelas; les étoffes se pénètrent facilement d'humidité; elles en absorbent souvent une grande quantité et la retiennent opiniâtrément, surtout celles qu'on ne lave point rien de plus humide et de plus froid que du linge, que des vêtemens sales.

On se couvrira bien le corps pendant la nuit.

On aura l'attention, le matin, avant de revêtir des habits, de les faire sécher au feu, pour leur enlever l'humidité dont ils se seront pénétrés pendant la nuit, surtout s'ils ont servi à s'en couvrir étant au lit; car alors ils absorbent l'humidité du corps, ce qui les rend malsains.

On emploiera utilement une fumigation de soufre.

Fermer, à cet effet, exactement les fenêtres; placer sur le plancher un réchaud de braise allumée; y répandre une poignée de soufre pulvérisé; se retirer promptement; fermer la porte et ne rentrer dans l'habitation qu'au bout de vingtquatre heures; le soufre brûlant s'exhale en vapeur, pénètre les murs et arrête le ferment de la putridité.

Les murs formant l'enceinte de l'habitation

des hommes, ainsi que celle des animaux, ne tardent pas à se pénétrer du méphitisme que les exhalaisons des êtres animés engendrent constamment; ils s'en pénètrent à plus ou moins de profondeur, selon le plus ou moins de porosité des matériaux.

Ces murs exhalent d'eux-mêmes, lors des changemens de l'atmosphère, le méphitisme dont ils sont pénétrés; à combien plus forte raison doivent-ils le réexhaler, lorsqu'ils sont imbus d'eau qui tend à s'en évaporer! l'eau étant un des puissans conducteurs du méphitisme.

Pour prévenir ces exhalaisons dangereuses, il faut blanchir la surface des murs avec de la chaux; la chaux vive est le moyen le plus prompt et le plus efficace de détruire le méphitisme.

On fera donc fondre trois ou quatre livres de chaux vive dans un seau de huit pintes d'eau, et on blanchira le plafond, les murs et les planchers.

Ces précautions doivent s'étendre sur les écuries, les étables et les bergeries, comme étant plus susceptibles encore que les habitations des hommes de s'imprégner de méphitisme.

Si les planchers du rez-de-chaussée ne sont point recouverts en dalles ou en carreaux, si c'est une simple aire, et que l'eau ait profondément pénétré le sol, alors on couvrira la sur

face avec un lit de charbon écrasé, qu'on laissera étendu sur le plancher jusqu'à son parfait desséchement.

Le charbon est de tous les agens purificateurs le plus énergique.

A présent, mes enfans, dit Volnis, pour ne plus revenir aux détails relatifs au château, ou maison du maître, avant de vous parler des bâtimens de la ferme, je vous lirai les chapitres de l'ameublement du château, dans lesquels j'ai compris l'arrangement et la formation d'une bibliothèque de campagne, avec l'énumération des livres, leurs prix, etc., et l'établissement d'un petit cabinet d'histoire naturelle, de curiosités. indigènes, c'est-à-dire, du pays. Ces deux articles tiendront peu de place dans ce long ouvrage, et j'ai pensé qu'ils pourroient vous instruire, en vous amusant. D'ailleurs, où peuton mieux qu'à la campagne, lire, méditer et s'occuper de l'étude de la nature ?

CHAPITRE VIII.

De l'ameublement du château.

ON Na perfectionné beaucoup de choses dans les arts depuis vingt ans; mais non-seulement on a fait peu de progrès dans les inventions relatives aux ameublemens, il semble même qu'il y ait à cet égard une véritable décadence: 1°. par un défaut presque général de proportions, les formes sont communément, ou lourdes et massives quand les meubles sont riches, ou grêles et maigres quand on ne vise qu'à l'élégance et à la simplicité. On n'a perfectionné ni la forme des fauteuils, ni celle des canapés; les dessins les plus modernes de ces meubles n'ont aucune élégance. Les lits de bois d'acajou, à moins d'être extrêmement ornés d'incrustations, de camées et de bordures, ne sont bons que dans des appartemens d'une grande simplicité; les lits sculptés, dorés et de riches étoffes, étoient beaucoup plus magnifiques. Les beaux bois sans dorures forment un contre-sens en ce qu'ils ne font que contrefaire la simplicité ; ils n'ont rien de somptueux, et ils sont excessivement chers.

Les tentures de taffetas plissé sont de très

mauvais goût, des étoffes rayées seroient plus jolies que ces longs plis, et ne formeroient pas des multitudes de petites rigoles toujours remplies de poussière; les draperies sans symétrie sont d'un mauvais genre: tout dans un appartement doit donner l'idée de l'ordre, et l'on trouve dans les salons modernes tout le désordre et toute l'irrégularité que l'on affecte dans les jardins à l'anglaise.

Les draperies de travers donnent aux décorations quelque chose de baroque qui fatigue l'œil, et trop de draperies fait ressembler l'in

térieur d'un salon à celui d'une voiture ou d'une tente ornée.

Il est aussi très-ridicule de vouloir mettre de la grâce aux choses qui ne doivent être que commodes, et qui même doivent naturellement rester cachées. Travestir une table de nuit en autel, est une idée du plus mauvais goût, et nos bonnes anciennes tables de nuit, bien revêtues de marbre en dedans, ayant un rebord sur la table, de manière à garantir de toute chute les choses qu'on met dessus, sont, dans ce genre, ce qu'il y a de mieux; au lieu que les autels sans rebords sont de la plus extrême incommodité; tout tombe de ces petites tables communément en triangle, et sur lesquelles si peu de chose peut tenir.

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