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souvent la faute des alimens qu'on lui donne: il faut, dans ce cas, lui en donner de plus succulens, tels que la bonne herbe, la paille d'avoine, le foin, le trèfle, le sainfoin et la luzerne; par ce moyen, on parvient à augmenter et à entre- tenir le lait.

C'est aussi souvent aux mauvais pâturages que le lait doit sa mauvaise qualité. Si ce sont -des bas-fonds, des marais, le lait participe du mauvais goût de ces herbages; mais en général, si l'herbe est douce et l'eau bonne, le lait alors est excellent et toujours abondant.

Pour être bon, le lait doit être tel que, lorsqu'on en prend une petite goutte, elle conserve sa rondeur sans couler, et qu'elle soit d'un beau blanc; celui qui tire sur le jaune, sur le bleu, ou sur le rouge, ne vaut rien: sa saveur doit être douce, sans amertume, sans âcreté, de bonne odeur ou sans odeur; le lait est meilleur en mai, en été, qu'en hiver, et n'est parfaitement bon que quand la vache est jeune et saine.

Pour connoître l'âge du boeuf et de la vache, on a recours aux dents incisives et aux cornes. Les premières dents tombent à dix mois, et sont remplacées par d'autres qui sont moins blanches et plus larges; à seize ou dix-huit mois, les dents voisines de celles du milieu tombent pour faire place à d'autres; toutes les dents de

lait sont renouvelées à trois ans; elles sont pour lors égales, longues, blanches, et deviennent par la suite inégales et noires.

Vers la quatrième année, il paroît une espèce de bourrelet vers la base de la corne; l'année suivante, ce bourrelet s'éloigne de la tête, poussé par un cylindre de corne qui se forme et qui se termine aussi par un autre bourrelet, et ainsi de suite; car, tant que l'animal vit, les cornes croissent, et tous les bourrelets qu'on observe, sont autant d'anneaux qui indiquent le nombre des années, en commençant à compter trois ans par la pointe de la corne, et ensuite un an par chaque anneau. Il est bon aussi d'observer que les cornes du boeuf et de la vache deviennent plus grosses et plus longues que celles du

taureau.

De l'ane et du mulet.

Il faut à l'âne peu de nourriture; il est assez inutile de la lui choisir de l'herbe, et de temps en temps un peu de son lui suffisent; en hiver, un peu de paille et de foin; en été, le pâturage des champs. Il n'est délicat que pour son breuvage; il n'est pas maladif, et ne se vautrant jamais dans la fange, il n'exige point qu'on l'étrille, et sait d'ailleurs, lui-même, faire sa toilette en se roulant sur le gazon.

L'ânesse porte onze mois, comme la jument, L'ânon tète sa mère pendant un an, sans la détourner de son travail.

L'âne est trois ou quatre ans à croître, et vit vingt-cinq ou trente ans, quand il n'a pas été trop fatigué. On connoît, comme au cheval, son âge à ses dents.

Le mulet, par son utilité, mérite aussi notre attention. Dans l'ordre de la nature, c'est un monstre: il est engendré par un âne et une jument; ce sont les meilleurs, et rarement en voit-on qui viennent d'un cheval et d'une ânesse. Le mulet, comme bête de somme à porter la charge, est plus fort que le cheval; la mule l'est moins.

Il tient de l'âne la bonté du pied et la sûreté de la jambe, et n'est pas plus sujet aux maladies. Celles qui lui arrivent se traitent comme les maladies des chevaux. Souvent il suffit, pour la perte de l'appétit et les tranchées, de lui donmer des feuilles de choux rouges en petite quantité, de façon que l'eau n'en soit presque pas rougie, en les faisant bouillir avec du son,

L'Espagne et la France fournissent de trèsbons mulets; on s'en sert pour porter de gros fardeaux et des bagages, surtout dans les montagnes et dans les voyages de long cours, ils dé pensent moins de nourriture que les chevaux.

Ces bêtes étant exposées à être très – chargées, il est essentiel de leur mettre les pieds à l'abri des accidens, et qu'ils soient à leur aise c'est pourquoi les fers de devant, qu'on appelle des planches, sont fort couverts; ils n'ont qu'une ouverture au milieu, de l'épaisseur d'un écu, avec un espace ouvert entre le fer et la pince. Ces fers débordent beaucoup la pince, et sont trèsélevés du devant, pour assurer le pied davantage, parce que les mulets ont le talon fort haut, Le mulet et la mule sont stériles.

Des moutons.

Sous le nom de moutons, on comprend généralement les bêtes qui composent un troupeau ; mais il faut, cependant, distinguer le bélier, le mouton et la brebis ; le mâle de celle-ci est le bélier, et le mouton ne diffère de ce dernier que par la castration, opération qui l'empêche de produire.

Dans les bêtes à laine, les dents sont aussi des signes indicatifs de l'âge; mais on ne peut consulter que les dents du devant de la mâchoire inférieure, la supérieure en étant dépourvue : elles sont au nombre de huit, et paroissent toutes dans la première année de l'animal, qui porte alors le nom d'agneau, mâle ou femelle. Ces dents ont peu de largeur et sont pointues.

Les deux du milieu tombent dans la seconde année, et sont remplacées par de nouvelles, que l'on distingue aisément par leur largeur, qui surpasse de beaucoup celle des six autres; durant cette seconde année, le bélier, la brebis et le mouton portent le nom d'antenois ou de puîné.

Dans la troisième année, deux autres dents pointues, une de chaque côté de celle du milieu, sont remplacées par deux larges dents; de manière qu'il y a quatre dents larges dans le milieu, et deux pointues de chaque côté.

Dans la quatrième année, les dents larges sont au nombre de six, et il ne restè que deux dents pointues; elles sont remplacées par de larges dents.

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Ainsi, dans les cinq premières années, on peut s'assurer de l'âge des bêtes à laine par ces huit dents; on l'estime ensuite par l'état des dents mâchelières; plus elles sont usées et rasées, plus l'animal est vieux; enfin, les dents de devant tombent ou se cassent à l'âge de sept ou huit ans; il des bêtes à laine qui perdent quelques dents de devant, dès l'âge de cinq ou

six ans.

y a

La taille des bêtes à laine varie, suivant les différens pays; elle se mesure depuis terre jus

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