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dans le milieu, pour y passer le blé du grenier dans une chambre au-dessous, par un gros tuyau de fer-blanc percé de petits trous comme une râpe, le côté rude en-dedans, qui sert à épousseter le blé, lui faire jeter sa poussière et l'éclaircir. Il est plus beau qu'en le remuant à la pelle. L'autre trémie se met contre le mur, avec une boîte ou long tuyau de bois qui descend jusque dans la cour, pour faire couler le blé et l'avoine, ou ces grains sont reçus dans le sac, ce qui épargne la peine de descendre les sacs sur le dos, et ménage le temps. Les greniers doivent être fermés à clef, et personne n'y doit entrer sans le maître.

On ne doit jamais placer de greniers à blé sur les écuries et les étables, ni sur les escaliers et dans des endroits humides, parce que les grains se ressentiroient de la mauvaise odeur, et qu'ils ne s'y conserveroient pas ; ils sont mieux au haut de la maison, ou sur des hangars, l'air passant sous les planchers.

L'écurie sera visitée tous les jours, matin et soir, par le maître. Les écuries ne doivent être ni trop chaudes ni trop froides, deux extrémités contraires aux chevaux; elles doivent être claires et sèches sombres, ils sont exposés à perdre la vue; humides, leurs pieds se perdent; il faut le plancher soit élevé, qu'il y ait des fenêtres au

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que

nord et au midi, pour leur donner du jour et de l'air, selon le temps. La place des chevaux, pour la rendre plus saine, doit être pavée, et élevée en pente de deux pouces, avec un ruisseau dans le bas, qui facilitera l'écoulement des eaux dans la cour; l'écurie en sera plus saine et plus aisée à nettoyer; il est à propos de la laver de temps en temps, cela purifie l'air.

Une écurie simple, c'est-à-dire qui n'a qu'un seul rang de chevaux, doit avoir seize pieds de largeur, chaque cheval occupant sur cette largeur, la longueur de huit pieds et demi; l'auge, quinze pouces de large sur un pied de profondeur; le ruisseau, distant d'un pied du sol relevé des chevaux. Le reste de la largeur de l'écurie sera occupé par les lits des charretiers ou des garçons de cour, et par les harnois suspendus à des pieux scellés dans le mur. La place de chaque cheval sera au moins de quatre pieds de largeur, afin qu'ils puissent tous se coucher et se relever facilement, sans s'incommoder et se blesser les uns les autres. On jugera, d'après cette mesure, de la longueur qu'on doit donner à l'écurie, suivant la quantité de chevaux.

On peut faire sur les écuries, des greniers pour le foin et autres fourrages qui ne se gâtent point, comme feroient les grains.

L'étable à vaches pourra se trouver à côté de

l'écurie. Les étables à un seul rang, comme les écuries, sont les plus commodes, pour attacher les vaches d'un côté, et leurs veaux de l'autre, vis-à-vis de leur mère.

Les ânes s'y placent aussi; on ne pave pas ordinairement les étables; on en fait même le sol plus bas que la cour; les fumiers s'y préparent mieux, et l'on peut les laisser séjourner plus longtemps que dans les écuries; on a soin seulement de les lever toutes les semaines.

Les bergeries seront, d'un côté au midi, et de l'autre au nord, avec des fenêtres des deux côtés, qui s'ouvrent et se ferment pour donner du jour et de l'air à propos aux moutons ou brebis, suivant la saison, comme on fait aux chevaux; en attendant que nous ayons l'habitude de faire parquer les bêtes à laine dehors, en tout temps, avec de simples hangars pour retraite, comme en Angleterre.

On commence au moins à revenir de l'abus de tenir ces animaux trop chaudement, trop enfermés, et presqu'étouffés sur leur fumier.

La mesure des bergeries ordinaires est de cinquante pieds de longueur, sur vingt-cinq de largeur; elles peuvent contenir cinquante brebis avec leurs agneaux. L'on donne toujours en largeur à une bergerie, la moitié de la longueur. Les planchers auront dix pieds de hauteur; on

pratique même des trous dans les murs, qu'on bouche de paille, et qu'on ouvre pour donner plus ou moins d'air aux brebis, selon le temps, sans négliger des fenêtres au nord et au midi, avec des châssis en vitres, pour leur donner en tout temps, de l'air et du jour qu'elles aiment beaucoup : il convient aussi de faire deux portes aux mêmes expositions, lesquelles sont coupées en deux sur leur hauteur, pour ouvrir le haut à volonté, sans que ces animaux puissent sortir, qu'en ouvrant le bas. Les portes auront deux battans qui s'ouvriront au moment où les moutons rentreront ou sortiront: ces animaux se pressent si fort, qu'il arrive souvent des accidens, si les portes sont trop étroites. Trop de chaleur, le peu d'air et la malpropreté, sont la cause de toutes leurs maladies.

L'aire de la bergerie sera unie, sans pierres, avec de la pente, afin qu'il ne reste pas d'urine croupie, qui causeroit des maladies aux bêtes, et gâteroit leur laine; les fumiers doivent être levés tous les quinze jours.

La bergerie doit être garnie de râteliers, ou contre les murs dans tout le tour, ou dans le milieu ; cette dernière façon est préférable, parce qu'en fermant les deux côtés avec des claies, on sépare les bêtes qu'on ne veut pas confondre avec les autres. Les râteliers, les auges doivent

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être construits avec des bois susceptibles de prendre le plus grand poli, autrement, le mouton qui s'y frotte, se déchire et s'ébrèche. Le râtelier doit être stable, ferme, et placé à une hauteur horizontale avec le dos du mouton, qui alors ne sera pas forcé de lever ou de baisser la tête.

Le lit du berger doit être dans un des coins de la bergerie, et élevé de terre pour être placé plus sainement. Des claies, des fourches, des pelles, sont les meubles d'une bergerie.

Une bergerie ouverte est la plus saine qu'il soit possible de construire; les moutons s'y portent mieux, et leur laine est beaucoup plus belle. On élève des murs de circonférence à la hauteur de quatre à cinq pieds, et on laisse une ouverture pour la porte, qui sera fermée par une barrière mobile; sur ce mur, on élèvera des piliers en bois ou en maçonnerie, de huit pieds de hauteur, qui serviront à porter une charpente recouverte en tuiles ou en chaume, dont le forget du toit débordera de deux pieds les murs, afin que les pluies n'entrent pas dans la bergerie, et que les eaux ne donnent pas d'humidité. Chaleur, humidité et malpropreté, sont les fléaux les plus redoutables pour les trou

peaux.

Les poulaillers et toits à porcs seront de

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