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monta sur le pont et fit rehisser le pavillon; descendant ensuite à son poste, il ordonna de commencer le feu. L'ANSON riposta à la bordée qui lui fut tirée, et le pavillon de la Daphné fut de nouveau amené.

Le lieutenant de vaisseau Latreyte fut traduit devant un conseil martial. Il fut constaté que le pavillon de la Daphně avait été amené deux fois, la première avant qu'il eût été brûlé une amorce; mais on ne put prouver qu'il l'avait été par l'ordre du capitaine.

La Daphné portait 20 canons de 9,

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A la fin de cette année, dans le but de harceler constaminent le commerce des ennemis, et aussi pour procurer aux officiers et aux marins des moyens d'existence dans un moment où le trésor public était dans une pénurie absolue, le Directoire céda quelques bâtiments de la République à des armateurs, sous diverses conditions, dont voici les principales. C'étaient en quelque sorte les armements à compte à demi, provoqués par le ministre Seignelay dans les dernières années du règne du Louis XIV. La République prêtait ses bâtiments pour faire la course pendant quatre mois. Elle les livrait armés et équipés, mais l'armateur fournissait les vivres et soldait les équipages. Les remplacements du matériel se faisaient au compte de l'État. Les armateurs étaient tenus de prendre les capitaines et les officiers parmi ceux en activité de service, et le rang de chacun était déterminé selon la force du bâtiment. Le ministre choisissait sur une liste de trois candidats; toutefois les intéressés avaient le droit de démonter un capitaine lorsqu'ils avaient à s'en plaindre. Le produit net des prises était divisé en trois

parts dont une revenait à l'État, les deux autres à l'équipage et aux armateurs. Lorsque le bâtiment était pris, ou s'il faisait naufrage, la République en supportait la perte. Enfin, les bâtiments de l'État n'étaient livrés aux armateurs, qu'autant que ceux-ci fournissaient un cautionnement en immeubles.

BATIMENTS PRIS, DÉTRUITS OU NAUFRAGÉS
pendant l'année 1797.

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Il y eut une douzaine de vaisseaux au mouillage sur la rade de Brest pendant la majeure partie de l'année 1798; mais cette escadre, placée sous le commandement du viceamiral Morard de Galle, n'essaya même pas de prendre la mer. Quant aux Anglais, ils divisèrent leur armée en trois escadres; une d'elles croisa dans le golfe de Gascogne, une autre sur les côtes de l'Irlande; l'amiral Bridport resta devant Brest avec la troisième qui comptait 10 vaisseaux. La cause de cette inaction des vaisseaux français peut être attribuée au désir qu'avait le gouvernement de forcer l'Angleterre à avoir les yeux sur Brest, afin de dissimuler plus facilement les armements considérables qui se faisaient dans la Méditerranée. Le Directoire n'avait cependant pas abandonné ses projets contre l'Irlande; il les avait seulement modifiés par suite du combat livré le 11 octobre de l'année précédente par l'escadre hollandaise du vice-amiral Dewinter. Au mois de juillet, il estima que le moment d'agir était arrivé; le parti catholique faisait des progrès en Irlande et l'irritation des esprits était très-grande dans cette partie du Royaume-Uni. Il fallait profiter le plus tôt possible de ces

dispositions. Le général de division Chérin fut désigné pour commander l'expédition; mais sa santé ne lui permettait pas de partir immédiatement, et l'exécution des mesures qui avaient été arrêtées ne pouvant être différée désormais, il fut décidé que le général de brigade Hardy partirait de suite avec le titre de commandant en chef provisoire, et que le corps qu'il commandait serait l'avantgarde de l'armée que conduirait plus tard le général Chérin. 500 hommes de troupes furent d'abord embarqués avec le général Humbert sur les frégates la Concorde de 42o, capitaine Savary, la Franchise et la Médée de 40, capitaines Guillotin et Coudein. Cette petite division partit de Brest, le 6 août, et arriva, le 21, dans la baie de Killala sans avoir fait aucune rencontre; les troupes furent mises à terre le soir même. Après s'être emparé de quelques navires qui se trouvaient sur rade, le commandant Savary effectua son retour en France, et entra avec le même bonheur, le 5 septembre, dans la Gironde.

Je me bornerai à dire, au sujet de cette expédition, que la fermentation des esprits en Irlande était loin d'être aussi grande qu'on l'avait annoncé, et qu'après avoir obtenu quelques succès, le général Humbert fut obligé de se constituer prisonnier le 8 septembre.

La veille du jour où le commandant Savary entrait dans la Gironde, le brig l'Anacreon appareillait de Dunkerque avec les généraux Rey et Napper Tandy, Irlandais au service de la République, et un détachement de 45 hommes. Les vents ne lui permirent pas d'atteindre Killala où il devait se rendre, et le capitaine Blanckeman mouilla à l'île de Great Aran. Il y apprit le triste résultat de l'expédition du général Humbert. Cette nouvelle ne l'empêcha pas de mettre à terre ses 45 hommes qui s'emparèrent de la ville de Rutland. Mais, cette fois encore, personne ne bougea, et le brig remit à la voile avec son détachement expéditionnaire.

Le commandant Savary avait à peine fait route pour l'Irlande, que le port de Brest armait une nouvelle division avec la même destination. Celle-ci, sous les ordres du commandant Bompard, était composée des vaisseaux et des frégates:

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Cette division appareilla, le 16 septembre, ayant à bord 3,000 hommes de troupes. Malgré la précaution que prit le commandant Bompard de passer par le raz de Sein, d'aller - reconnaître Belle-Isle, et de faire route à l'Ouest pour ne pas être vu par les croiseurs anglais, il fut aperçu par quelques frégates qui donnèrent avis de sa sortie et l'observèrent jusqu'à la nuit du 4 octobre. Le 10, au moment où la division venait d'avoir connaissance des côtes d'Irlande, sa présence fut signalée par la frégate anglaise AMELIA, découverte du commodore Warren qui croisait dans ces parages. Le vent soufflait bon frais du N.-N.-O. Le lendemain, à midi 30TM, la division anglaise parut elle-même sous le vent; elle se composait des vaisseaux et des frégates :

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A 2h, dans un grain, le Hoche démâta de son grand mât

(1) L'ancien Pégase.

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