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sione fidei contra Turcos, collectus in Tornacensi et quatuor officiis Flandriæ in Trajectensi diocesibus. Il s'agit de la croisade contre Mahomet II.

L'héraldique a de grandes obligations à feu M. Malotau de Villerode, un de ces amateurs passionnés de généalogies, comme il en existe encore, et qui réduisent toute l'histoire aux actes de l'Etat-civil.

Le travail de M. le conseiller Tailliar sera fort utile aux jurisconsultes qui considèrent l'étude des lois comme une science et n'en font pas un simple moyen pratique de chicane. M. Duthillœul s'est choisi un savant et digne collaborateur. Nous ferons remarquer avec quelque vanité, que M. Tailliar avait d'abord inséré sa description et ses remarques dans les Bulletins de la commission royale d'histoire de Belgique.

72. SERAPEUM, Zeitschrift für Bibliothekwissenschaft. von Dr. ROBERT NAUMANN, no 10, 31 mai 1849. Leipzig, in-8°.

pp. 145-153. Fin de la notice de M. Hoffmann sur la bibliothèque du commerce à Hambourg.

pp. 154-160. 4er article sur l'auteur de l'ouvrage intitulé: De eruditione principum libri VII, attribué à St-Thomas d'Aquin.

La curieuse notice de M. Hoffmann a été tirée à part et forme une brochure de

26 pp.

On y voit que la bibliothèque du commerce à Hambourg a été fondée en 1735. Elle contient beaucoup de livres précieux sur la géographie, la statistique, la jurisprudence et l'histoire. L'auteur fait connaître les principaux. On peut au reste prendre connaissance de sa composition par les catalogues qu'on en a publiés au nombre de cinq, le plus ancien en 1750, le plus récent en 1841. Celui-ci a été suivi en 1844 et 1847 de deux suppléments. Il est beau de voir le commerce cher→ cher à s'éclairer par la science et se convaincre que la culture de l'esprit n'est pas inutile à l'art de créer et d'acquérir des richesses.

73. Bibliographie de la France ou journal général de l'imprimerie et de la librairie, 38o année (52o de la collection), no 26, 30 juin 1849. Paris, Pillet aîné, in-8°.

Le cercle de l'imprimerie, de la librairie, de la papeterie, etc., fondé en 1847, a tenu son assemblée générale le 22 juin 1849. M. Ambroise Firmin Didot a rendu compte des travaux de la société pendant l'exercice de 1848–49. M. Didot, comme tous les hommes éclairés, ne manque pas de s'élever contre les funestes et stériles utopies qui ne peuvent produire que la misère générale et l'anéantissement de la France.

Après ce compliment à l'adresse du socialisme, il entre en matière et s'occupe de la nécessité de maintenir l'universalité de la langue française sérieusement menacée par l'extension prodigieuse de la langue anglaise, déjà maîtresse d'une grande partie de l'Amérique, de toute l'Asie Orientale, de l'Australie, et qui devient partout celle des affaires, en étendant son influence littéraire.

Il parle ensuite de l'utilité qu'il y aurait pour la France à adhérer à la convention conclue le 4 er sept. 1846, entre l'Angleterre et la Prusse, relativement à l'imprimerie et à la librairie. Il nous apprend aussi qu'une convention postale étant sur

le point d'être conclue avec la Belgique, le conseil de la société a obtenu de la direction des postes, qu'il fût mis des entraves plus efficaces à l'introduction des contrefaçons françaises qui se faisait par la voie de la poste.

74. Archaeologia or miscellaneous tracts relating to Antiquity, published by the Society of Antiquaries of London. London, Nichols, 4849, in-40, fig.

pp. 429-432. Vers satiriques anglais sur la défaite des Flamands devant Calais, en 4436; tirés d'un manuscrit de la bibliothèque de l'archevêché de Lambeth, par M. B. Williams.

75. L'illustration, journal universel, no 333, vol. XIII, samedi, 14 juillet 1849. Paris, rue Richelieu, 60, in-fol.

pp. 315–318. Grands établissements industriels de France. M. Mame, à Tours, imprimerie-librairie.

Les gravures représentent une vue générale de l'établissement, l'atelier de composition, l'atelier des presses et la galerie des livres reliés.

76. Catalogi Bibliothecae secundi generis principalis dresdensis specimen septimum, Joanni, serenissimo duci Saxoniae, etc., etc., etc. rite pie grate offert Dr. JULIUS PETZHOLDT. Dresdae, Teubner, 1849, in-8o de 14 pp. et une pl. de marques de papier.

Le duc Jean de Saxe, frère du roi, est un prince ami des lettres et qui les cultive avec autant de succès que de ferveur. Admirateur passionné du Dante, ce fier et vigoureux génie, il a traduit en vers allemands le merveilleux poëme qui nous ouvre à la fois le paradis, le purgatoire et l'enfer. De plus il s'est composé une bibliothèque spéciale des éditions et des versions d'Alighierri ainsi que des ouvrages qui le concernent. M. Colomb de Batines lui-même y trouverait beaucoup de choses inconnues. Le duc Jean est secondé dans sa royale passion, par son bibliothécaire, le docteur Jules Petzholdt, un des hommes les plus versés dans la science bibliologique.

Le septième specimen qu'il publie aujourd'hui, contient d'abord la description de huit manuscrits d'Erfurt qu'il avait bien voulu nous dédier naguère, dans une petite brochure à part. Il contient ensuite le catalogue de la bibliothèque dantesque. Nous y trouvons, entre autres, une traduction anglaise en prose de l'Enfer, par J.-A. Carlyle, publiée cette année 1849, et une traduction en hexamètres latins de toute la Divine Comédie, par M. Dalla Piazza. Leipzig, 1848, in-8°. A la fin sont désignées quelques gravures (voy. p. 26 et suiv. de notre présent volume).

Une excellente nouvelle que nous annonce M. Petzholdt, c'est que son Annuaire bibliographique, un moment suspendu par les troubles politiques, va reparaître. Le ciel et la science en soient loués !

77. Recherches bibliographiques sur quelques impressions rares ou précieuses du XVe et du XVIe siècle, par C. D. B. (Ch. de Brou), 1 er fascicule. – 2e titre : Recherches bibliographiques sur des incunables précieux de la bibliothèque de S. A. S. le duc d'Arenberg, par C. D. B. Bruxelles, Hayez, 1849, in-8o de 32 pp.

C'est une réimpression de l'article du Messager, dont nous avons parlé (p. 205). En ne nous communiquant plus la suite de ses recherches érudites, M. de Brou

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ne nous a pas disgraciés, comme nous en avions la crainte, il a voulu seulement se procurer une impression plus élégante que celle que le Bibliophile Belge est en état de lui promettre, et nous avouons que nous aurions fait comme lui.

DE RG.

HISTOIRE DES LIVRES ET DES BIBLIOTHÈQUES.

IMPOSTURE LITTÉRAIRE.

De tous temps il s'est trouvé des hommes qui n'ont pas craint de supposer des monuments littéraires, tantôt dans un intérêt de corps ou de personne, tantôt pour accréditer une opinion favorite, tantôt enfin pour attacher leur nom à une découverte importante ou pour se donner le malin plaisir de mystifier les contemporains et la postérité. L'histoire de ces fraudes serait longue et curieuse. Nodier l'a effleurée avec son talent aimable (1). Que dire des livres attribués à Seth et à Enoch et du Zezirah dont les Rabbins font honneur à Abraham? Parlerai-je des écrits qui, suivant les anciens, avaient été composés par Hermès, Horus, Orphée, Daphné, Linus, Palamède, Zoroastre et Numa? M'appesantirai-je sur les lettres de Thémistocle, de Phalaris, d'Apollonius de Tyane? Quel est l'auteur de la fameuse interpolation de Flavius Josephe? Qui a fabriqué, au moyen âge, les fausses Décrétales, la Donation de Constantin (2) et cette foule de chartes et de diplômes qui ont dérouté les savants? Le Pervigilium Veneris, honoré du nom de Catulle, est-il bien d'un auteur du troisième siècle (3)? Sigonius n'a-t-il pas outrepassé l'audace de la supercherie en soutenant contre Riccoboni l'authenticité du traité de Consolatione, qu'il avait publié sous le nom de Cicéron? Rabelais, tout docte qu'il était, a été dupe de Pomponius Lætus et de Jovien Pontanus, le premier qui fabriqua le Lucii Cuspidii testamentum et le second le Contractus venditionis initus antiquis Romanorum temporibus (4). Il était assez juste, au surplus, que celui qui devait se moquer de tout le monde, s'exposât lui-même à la raillerie. Le fragment de Pétrone, donné par Nodot en 1694, est de même origine.

(4) Questions de littérature légale, 2e éd. Paris, 1828, in-8o, p. 61 et suiv. (2) Voir la réfutation de Laurent Valla, vers l'an 1440 Declaratio de falso credita et ementita Constantini Donatione.

(3) La Monnoye, dans le Ménagiana, I, 15.

(4) On sait que Rabelais publia ces deux pièces à Lyon, en 1532, ex reliquiis venerandae antiquitatis.

LE BIBLIOPHILE BELGE, T. VI.

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