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Et, precibus spretis, fugisse per avia Nympham,
Donec arenosi placidum Ladonis ad amnem
Venerit hic, illi cursum impedientibus undis,
Ut se mutarent, liquidas orasse sorores;
Panaque, cùm prensam sibi jam Syringa putaret,
Corpore pro Nymphæ cannas tenuisse palustres;
Dumque ibi suspirat, motos in arundine ventos
Effecisse sonum tenuem, similemque querenti;
Arte novâ, vocisque Deum dulcedine captum,
Hoc mihi colloquium tecum, dixisse, manebit;
Atque ita, disparibus calamis compagine ceræ
Inter se junctis, nomen tenuisse puellæ.

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Talia dicturus vidit Cyllenius omnes Succubuisse oculos, adopertaque lumina somno. Supprimit extemplo vocem : firmatque soporem, Languida permulcens medicatâ lumina virgâ '. Nec mora falcato nutantem vulnerat ense, Quâ collo confine caput : saxoque cruentum Dejicit; ef maculat præruptam sanguine cautem. Arge, jaces: quodque in tot lumina lumen habebas, Extinctum est: centumque oculos nox occupat una.

1 Cyllenius, le Dieu né sur le mont Cyllene, Mercure, fils de Maïa.

* Medicata, sa baguette trempée dans des sucs de pavots. 3 Ces vers renferment un jeu de mots des plus mauvais, et une antithèse qui ne vaut pas mieux. C'est un baladinage d'esprit; on n'a pas cherché à le rendre.

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Comment le fleuve alors l'arrêtant par son cours,
Elle avait de ses sœurs imploré le secours ;
Comment prêt à saisir la naïade rebelle,

Pan saisit des roseaux qu'il embrasse au lieu d'elle;
Comment par le zéphir ces roseaux ébranlés
Rendent des sons plaintifs en soupirs exhalés;
Comment le dieu surpris de cette voix plaintive,
Prête amoureusement une oreille attentive;
Comment, dans les soupirs des joncs mélodieux,
Croyant de la naïade entendre les adieux,
Il s'écrie: ô Syrinx ! si je perds tout le reste,
Que du moins avec toi cet entretien me reste!
Comment enfin la cire unissant sept roseaux,
Tous assortis entr'eux, mais entr'eux inégaux,
Il forme un instrument que son amour invente;
Et qui retint depuis le nom de son amante.

Mais tandis qu'il lui parle, il observe qu'Argus
A fermé tous ses yeux par le sommeil vaincus:
Le dieu se tait; il prend sa baguette puissante,
Surcharge de pavots leur paupière pesante;
Et tandis que son cou chancelle, et sur son sein
Languissamment se penche, il le frappe : et soudain
Sa tête sur le roc au loin précipitée

Roule, et souille en tombant la roche ensanglantée. Tu meurs, Argus, tu perds la lumière du jour : Tes yeux toujours ouverts sont fermés sans retour.

Excipit hos, volucrisque sua Saturnia pennis
Collocat; et gemmis caudam stellantibus implet.
XXIII. Sub Isidis nomine Io dea nuncupatur.

PROTINUS exarsit, nec tempora distulit iræ,
Horriferamque oculis animoque objecit Erinnyn '
Pellicis Argolicæ, stimulosque in pectora cæcos
Condidit, et profugam per totum terruit orbem.
Ultimus immenso restabas, Nile, labori :
Quem simul ac tetigit, positisque in margine ripa
Procubuit genibus, resupinoque ardua collo,
Quos potuit, solos tollens ad sidera vultus,
Et gemitu, et lacrymis, et luctisono mugitu *
Cum Jove visa queri est, finemque orare malorum.
Conjugis ille suæ complexus colla lacertis,
Finiat ut poenas tandem, rogat: inque futurum
Pone metus, inquit, numquam tibi causa doloris
Hæc erit et Stygias jubet hoc audire paludes.

Ut lenita Dea est, vultus capit illa priores : Fitque quod ante fuit. Fugiunt è corpore setæ ;

1

Erinnys, furie, symbole du délire, de la terreur, et de la rage. On trouve une allusion à cette fable, dans Virgile, Géorg. liv. 3.

Hoc quondam monstro horribiles exercuit iras
Inachia Juno pestem meditata juvencæ.

2 Le vers spondaïque convient pour exprimer quelque chose de triste et de lugubre : le grand mot luctisono qui accompagne mugitu contribue à l'effet de l'harmonie figurative.

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