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terminer fa Maîtreffe à lui donner la main. Il y trouve une jeune veuve, nommée Lucrèce, dont il devient amoureux. Florife promet à Lifimon de l'époufer, fi orimon, qui a pris le nom de Damis, fait la conquête de Lucrèce. Cette Lucrèce est Lucile elle-même les époux fe reconnoiflent, fe réuniffent, & Lifimon eft heureux.

Ces deux Pièces n'ont rien de commun que le titre avec celle qu'on a jouée au Théatre Italien le 31 Juillet dernier.

Deux époux, échauffés par les mauvais confeils d'une tante, fe décident à se séparer : mais il existe un enfant de leur mariage; à qui reftera-t-il? On confulte cet enfant. Il dit oui à fon père, oui à sa mère; & au réfultat, qu'il veut refter avec tous les deux. Cette fcène éclaire les époux, qui s'attendriffent, fe jettent dans les bras l'un de l'autre, & fe réuniffent avec transport.

L'idée de cette Comédie eft prife d'un Drame Allemand, qui a pour titre le Père de famille, & dont M. le Baron de Gemmingen eft l'Auteur. On auroit pu tirer un plus grand parti de l'Ouvrage original. L'imitateur, en n'y prenant qu'une fituation, s'eft privé de beaucoup d'avantages, & il a été obligé d'étendre la durée de fa Pièce par des développemens un peu froids. La Motte difoit à Alain, Auteur de l'Epreuve réciproque, » qu'il n'avoit pas affez alongé la courroie «. On peut reprocher à celui des Epoux réunis, de l'avoir trop alongée.

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Au reste, il y a de l'esprit, des mœurs, de la délicateffe, de l'honnêteté, & même du talent dans cette petite Pièce, dont le but moral eft très-cflimable.

LE 1er. Acût, on a joué pour la première fois la Vieilleffe d'Annette & Lubin, Comédie en un Acte & en profe, mêlée d'Ariéttes.

Le malheur & les perfécutions ont fait connoltre au Fublic les perfonnages intérefans dont M. Marmontel a fait les Héros de fon Conte d'Annette & Lubin, fi heureufement arrangé pour le Théatre par M. Favart. Il étoit tout fimple qu'on faisit cette circonftance, & qu'on la portf auffi fur la Scène.

Après trente ans, le Bailli, qui s'eft vu préférer Lubin, hait encore fon rival, & il cherche à le perdre. Son filleul Anaclet aine Rofette, Elle de Lubin, & Rofette, qui aime Julien, ne veut point d'Anaclet. Comme celui-ci a prêté 1500 liv. à Lubin, le Bailli lui confeille de faire arrêter Lubin, & de faire vendre fa chaumière. Plus bête que méchant, plus foible que vindicatif, Analet envoie des Sergens chez le mari d'Annette. A l'inftant où on le faifit, un Courrier arrive de Paris, & apporte aux époux 300 louis que leur envoient quelques perfonnes généreufes qu'on a inftruites de leur malheur. Anaclet déchire fes titres de créance, & le Bailli eft encore une fois confondu.

L'Auteur de ce très-petit Ouvrage y a jeté de l'intérêt en rappelant avec adrene quelques fituations de la Pièce de M. Fatant. Tout le refe eft peu piquant, peu théatral. On y remaneque de la facilité, de l'efprit, prêtre même, trop de ce dernier par rapport à l'état des perfonnages. Au furplus, c'eft une Production de circonftance qu'il feroit mal honnête de juger trop févèrement. Le Public a penfé comine nous, & il a applaudi la Pièce.

. M. Chapelle, Muficien de l'Orchestre du Théatre Italien, a fort bien arrangé, pour cet Ouvrage, des morceaux de mufique déjà connus; ceux de fa compofition, qu'il y a femés, ont e entendus avec plaifir, & font honneur à fes talens.

THÉATRE DE MONSIEUR.

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LE Lundi ; de ce mois, on a donné à ce Théatre la première repréfentation de l'Ile enchantée, Opéra en trois Actes, de M. Sedaine de Sarcey parodié fur la Mufique de M. Bruni, 1er. Violo■ de ce Théatre.

Une Fée, qui jufqu'à ce moment a été infenfible à l'amour , reçoit des Dieux l'ordre de faire un choix; mais fi l'Amant qu'elle aura choifi n'eft pas conftant, elle doit perdre fon bonheur & fa puiflance. Quatre Etrangers font jetés dans fon Ife par la tempête; un François fort léger, un Baron Allemand, un jeune Comte Italien, & le Valet de ce dernier. C'eft à l'un deux qu'elle doit donner fa main. Pour les éprouver, elle donne à fa Suivante fa baguette & fa puiflance, & paffe à fon tour pour la Suivante fous le nom d'Églé. Le François & l'Allemand lui font la cour, mais en cachette, & la facrifient à celle qu'ils prennent pour la Fée : le Valet même du Comte, qui a plu à la Fée, étourdi de fa bonne fortune, fe permet une incartade pour la prétendue Eglé. Le Vénitien cft le feul qui lui montre un attachement véritable ; & comme c'eft aufli le feul qui ait touché le cœur de la Fée, après quelques épreu ves, les deux Amans font heureux.

Cette Pièce a paru agréablement écrite, quoique dialoguée un peu longuemont. La mufique a été fort applaudie; on y a trouvé beaucoup d'effet, de chauts heureux. Tous les rôles ont été fort bien joués. Nous nous fomnes engagés à ne jamais donner d'éloges particuliers aux Acteurs, à moins qu'ils n'aient eu l'occafion de développer des tales extraordinaires. Faive mention des bons,

feroit humilier inutilement les médiocres, & les louer tous indiftin&tement, feroit manquer au Public, & ôter à la louange elle-même tout fon prix. Nous ne parlerons donc que de Madame Ponteuil, qu'on n'avoit fait qu'entrevoir dans un autre Ouvrage, & qui débute véritablement dans celui-ci. A la plus belle figure, elle joint une voix fuperbe, une très-bonne maniere de chanter, & une extrême facilité d'exécution. Elle paroît deftinée à faciliter fur ce Théatre le fuccès de l'Opéra Italien parodié; fes moyens s'y prêtent parfaitement, & le Théatre de Monfieur ne pouvoit faire une acquifition plus précicufe.

ANNONCES

ET

NOTICES.

LES Dangers de l'absence, ou le Souper de famille, Comédie en deux Actes & en profe, repréfentée pour la première fois à Paris par les Comédiens Italiens ordinaires du Roi, le 11 Novembre 1788; & devant Leurs Majeftés, à Verfailles, le 2 Janvier 1789; par M. Pujoulx, de plufieurs Sociétés Littéraires. Prix, 1 liv. 10 f. A Paris, chez Cailleau & fils, Libraires Impr. rue

Galande.

Cette jolie Pièce fera jugée digne, à la lecture, du fuccès qu'elle a obtenu fur la Scène.

Confidérations fur les richeffes & le luxe, nonvelle Edition, corrigée & augmentée. In-8°. Prix, 4 liv. broché. A Amfterdam; & fe trouve à Paris, chez la veuve Valade, rue des Noyers.

'Confidérations politiques fur le commerce du Royaume, avec des obfervations fur les impôts qui nuifent à fon activité, & dont on propofe la fuppreflion, ainfi que le remplacement, d'une manière plus avantageufe pour les Finances & pour les Peuples ; précédées de quelques Réflexions particulières fur tout ce qui peut intérefler le commerce de Picardie. Ouvrage deftiné Four L'AG femblée des Etats-Généraux. Par un Citoyen. In8o. avec des Planches; 84 pages. A Paris, chez Godefroy, Libraire, quai des Auguftins.

Difcours hiftoriques fur la Féodalité & l'Allodialité, fuivis de Differtations fur le Franc-aleu des Coutumes d'Auvergne, de Bourbonnois, du Berri ̧ ́ de Champagne, & principalement pour la partie de cette Province, régie par la Coutume de Vitry3 par M. Chapfal, Avocat au Parlement, exerçant au Piéfidial de Riom; in-8°. A Paris, chez Gucf fier jeune, Lib, rue du Hurepoix, No. 17.

Précis des fuccès de l'Etabliffement que la Ville de Paris a fait en faveur des perfonnes noyées, Prix, 1 liv. 4 f. 8e. Partie, pour fervir de Supplément aux fept Brochures in-12, publiées fucceflivement chaque année, fous le titre de Détail des fuccès obtenus fur les noyés, &c. par M. Pia, Chevalier de l'Ordre du Roi, & ancien Echevin de la Ville de Paris; in-12. A Paris, chez Nyon l'aîné & fils, Lib. rue du Jardinet.

On trouve chez les mêmes Libraires les fept premières Partics.

Effai fur la Théorie des Volcans d'Auvergne, par M. le Chevalier de Reynaud' de Montlofier; in-8°. de 134 pages. A Paris, chez Delalain le jeune, Lib. rue St-Jacques, N8. 13. Prix, 1 live 16 fous,

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