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dit Baldegg: « Viris providis et honestis, Rod. Ministro de Sthovfach et Wernh. de Sewen Ministro, » dit la reine. Mais, en 1281, la communauté possède quatre Ammänner, c'est-à-dire, outre des deux déjà nommés, Ulrich Schmid et Conrad Ab Iberg; on retrouve en 1286 ce même quadrille, dans lequel Ulrich de Wile et Werner Tiring ont remplacé Stauffach et Sewen. (Voy. les deux actes cités dans l'avant-dernier paragraphe de cette note.) Mais, que les Ammans fussent deux ou quatre, il y en avait toujours un qui remplissait les fonctions principales, comme l'a fait observer Kopp, Gesch., II, 332, n. 5. Ce fonctionnaire est appelé « Landammann, » dans le traité du 16 octobre 1291 (voyez à l'appendice, No XII), et dans la lettre royale du 13 janvier 1299 (voyez n. 14, p. 118).

Le droit que s'attribuait la communauté de Schwyz de mettre des impôts dans son territoire est constaté par l'interdiction même qui lui fut faite à plus d'une reprise d'en lever sur les religieuses de Steinen. On reconnaît d'ailleurs dans les paroles suivantes le langage de gens habitués à prendre des décisions communes pour la gestion de leurs intérêts: « Wir, die Landt-Lüt von Schwitz kündend allen denen die disen Brief jemer gesechend, dass wir, mit gutem Rat und mit vollkommenem Willen, dess überein sind kommen das wir das gut Jesinen.... Cunrad dem Hunnen handgeben ze kouffen umb x Pfundt und für die arbeit, so Er dafür unss und dess Lands Eere erlitten hat, wann daher In die Land-Lüt sandten.... Dass dise Geschrifft stäte und feste sige, so hand wir unsers Lands Insigel an disen Brief geben und gehenckt.... zu Schwiz in der Kilchen. >>

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Le sceau de Schwyz, qui paraît pour la première fois dans ce document daté du 25 décembre 1281, porte en légende: S. Universitatis. In. Swites. (Voyez Tschudi, Chron. I, 189; Schulthess, Die Siegel der Urkantone, cité plus haut, p. 65, n. 12.) On le retrouve dans un acte du mois d'avril 1286, par lequel Conrad Hesso et sa femme font don aux religieuses de Steinen de terres sises dans la vallée : « in cujus donationis testimonium praesens scriptum tradidimus monialibus memoriatis sigillo communitatis de Swites communitum. »

Le roi Rodolphe reconnaît toujours aux Schwyzois, comme son prédécesseur Frédéric II, la qualité « d'hommes libres, » qui ne constituait pas, il est vrai, l'émancipation politique proprement dite,

mais qui était un des échelons qui y conduisaient, comme l'avait dit l'empereur Frédéric aux Schwyzois eux-mêmes. (Voyez à l'appendice les Nos V et X.)

P. 88, n. 34. On trouve ces expressions, employées pour la première fois le 4 mai 1252, dans un document latin et allemand, relatif à un accord entre les seigneurs de Rothenbourg et la ville de Lucerne, où il est fait allusion à un état de guerre « under den Waltluten, » << apud Intramontanos » (Kopp, Urk., I, 5). Ce dernier terme se rencontre aussi dans un acte du mois de juin 1257, cité par Kopp, Gesch., II, 204, n. 4; 205, n. 2.

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P. 89, n. 35. On a cru longtemps que le diplôme impérial de 1240 accordé à Schwyz par Frédéric II avait été aussi octroyé aux deux autres vallées. C'était une erreur introduite et propagée par Tschudi, comme l'a péremptoirement démontré H. Wartmann, Die königl. Briefe für Uri, Schwyz und Unterwalden, dans Arch. für schw. Gesch., XIII, 155-160.

P. 90, n. 36. Voyez dans Kopp, Urk., I, 2-3, la lettre adressée à Zurich. (Cf. plus bas n. 39, p. 90.)

P. 90, n. 37. Voyez ci-dessus, p. 77-78, à l'appendice, le N° VI et, en outre, le document cité note 25, p. 52, où Rodolphe le Taciturne, tout en confirmant la renonciation de son père aux droits qu'il possédait sur les « hommes libres et ceux qui lui étaient soumis jure advocationis (advocatie), » ajoute que, pour lui, il ne consentira plus à de nouvelles concessions de ce genre: ita tamen, ut, de caetero, nullus talium hominum ad eadem loca (les domaines d'Engelberg) a nostra juridictione transferatur. »

P. 90, n. 38. Voyez à l'appendice le N° VI. L'acte mentionné ci-dessus, note 34, p. 88, et celui dont il est question, note 23, p. 76, signalent soit un état d'hostilité entre Lucerne et les Habsbourg, soit la disposition chez les bourgeois de cette ville à prendre part à la lutte que soutenaient les Waldleute. Le document du 4 mai 1252 s'exprime ainsi à ce sujet : « Si vero a lacu Lucernensi apud Intramontanos aliquot prelium exortum fuerit, omnes illuc ire volentes idem prelium laborent destruere, partes suas pro bono pacis interponentes; et, si quis nostrûm amico suo ibidem prelianti subvenire voluerit, armis suis vel consilio suo subveniat, ita tamen quod personâ propriâ cum eo, quando prelii finis non fuerit, non permaneat. Si autem perso

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naliter eidem prelio interfuerit, nequaquam civitatem intret antequam v libris illud emendet. Par le même acte on renonce pour le présent à toute confédération formée pendant la guerre » (alle Sicherheit wie si dar komen waz in dem kriege), et l'on menace d'une amende de dix livres ceux qui en contracteraient une dans l'avenir (der mache dehein solich ubelliche sicherheit daz er daz bezsern sol mit cehen marchen silbers).

P. 90, n. 39. On lit dans la lettre citée ci-devant, n. 36, p. 90: < Turegi civitatis egregie consultis.... R. de Winchilreit, W. de Buochs et filius eius W. milites, et W. de A. et Stanglini Ol. et W., et Nidirwile minister, et H. frater eius, et B. de Woluinschiezin .... salutem et super inimicis victoriam triumphalem. » Voyez de Wyss, Abtei Z., 65, sur la situation critique de Zurich en 1247; ce serait donc à cette année-là qu'il faudrait fixer l'époque de cette lettre sans date.

P. 91, n. 40. Rodolphe avait hérité dans l'Unterwalden de ce qui était échu à son père par le partage de 1232 (voyez note 16, p. 71); de plus il avait acquis de son cousin Eberhard des biens situés dans la vallée inférieure (voyez note 27, p. 81). Une partie de cette dernière vallée appartenait au comté de l'Aar ou Aargau, à la tête duquel il était lui-même placé, comme cela résulte de la transaction de 1239 (voyez plus haut note 16, p. 71), qui lui donne le droit de faire comparaître les hommes libres» de ce comté devant ses assises. L'on voit, en effet, le 22 février 1257, Ulrich de Russegg, qui s'intitule: « Judex a Lancravio Ergaudiae constitutus,» rendre une sentence juridique dans un différend soulevé entre le couvent de Hohenrain et des hommes de l'Unterwalden, relativement à une propriété sise à Bürgen (Kopp, Urk. I, 8). Dans l'acte du 11 août 1275 (voyez plus haut, note 15, p. 70), Marquard de Wolhusen se qualifie de << Richter in Argöw und Zurichgöw dess.... Her Rudolffs.... ræmischen Küngs. » L'achat que fit, le 16 avril 1291, le roi Rodolphe des droits du couvent de Murbach à Lucerne le mit encore en possession de nombreuses propriétés dans l'Unterwalden, avec les priviléges seigneuriaux qui y étaient attachés. Voyez Kopp, Gesch., II, 187; Blumer, Die schw. Demokr., I, 28-34.

P. 92, n. 41. Voyez Blumer, ibid., I, 73-81; de Wyss, Abtei Z.,

P. 93, n. 42. Voyez Eichhorn, Deutsche St.- und R.-Gesch., § 294; H. von Liebenau, Die Winkelriede von Stanz, dans Mittheil. der ant. Ges. in Zürich, IX, 2, 34-37; l'Indicateur d'hist. et d'antiq. suisses, année 1858, p. 3-4. De Wyss, Abtei Z., p. 81, parle de « la jeunesse guerrière des vallées que dominent le St-Gothard et les Mythen, qui s'exerçait dans les armées de l'Empire au métier des combats. >

P. 93, n. 43. Christian Küchemeister, qui vers 1335 composait les Neue Casus Monast. Si Galli (dans Mitth. zur vaterl. Gesch., St-Gall, I), dit (p. 8): « Unser Her der abt hatt och Soldner von Swytz und Ure und darzuo des Gotzhus lüt, » et (p. 13): « Da waz Raprechtswyler hobtherr Walther von Vatz und gewan der alz vil lüt von Swytz und von Glarus und von Kurwahlen, daz unser lüt entwychen muossten. »

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P. 94, n. 44. On lit dans la chronique de Matthias de Neuenbourg (voyez plus loin p. 215, note 2): « Quidam de Swicia, quorum rex mille quingentos habuit, soliti currere in montanis, descendentes montem irruerunt in castra comitis Ferretarum ........ aliquibus occisis ipsius spolia deferendo ac plurima laniando, ita quod commocio facta est clamorosa.» (Chronica, éd. Studer, Zürich, 1867, p. 24.) Le chiffre de 1500 hommes, s'il est exact, ne peut évidemment pas s'entendre du contingent fourni par les montagnards des Waldstätten seuls.

P. 95, n. 45. Voyez à l'appendice, No XI, le texte de ce document. P. 96, n. 46. Nous avons dit, p. 91, que « l'antique confédération » dont il est question dans ce pacte doit probablement s'entendre des alliances passagères formées de 1240 à 1270 entre les gens des Waldstätten pour résister aux comtes de Habsbourg. L'épithète antiqua s'appliquait alors à une durée beaucoup moins longue que celle dont le mot antique éveille la pensée. En 1273, lors de l'élection du roi Rodolphe, les électeurs s'intitulent : « Principes electores quibus in romani electione regis jus competit ab antiquo. » Or, cette dernière expression ne peut indiquer une époque antérieure à 1254, car le roi Conrad IV, qui mourut alors, avait été élu en 1237 par d'autres princes que par ceux qui sont ici désignés. Voyez Böhmer, Die Reg. 1246-1313, p. 58; voyez aussi plus loin, note 11, p. 116.

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Quant à l'expression ‹ juramento vallata, » appliquée à cette confédération, ce n'est point un terme qui désigne un serment d'une

nature particulière; on le retrouve ailleurs, pour caractériser un engagement quelconque : « pacta sacramento vallata; » (dans Kopp, Gesch. III, 265, n. 2). On a vu plus haut, n. 11, p. 58, que le serment était usité dans ces sortes d'unions politiques.

Sur le sceau du Nidwald, qui se trouve, avec ceux d'Uri et de Schwyz, appendu au parchemin du pacte de 1291, se lisent en légende les mots S. Universitatis. Hominum De. Stannes; puis on a plus tard ajouté à l'intérieur du champ: Et. Vallis. Superioris. Cf. Kopp, Gesch. II, 210, n. 4; et Mitth. der antiq. Ges. in Zürich, IX, 1, 74.

P. 97, n. 47. Par un accord du 16 août 1293 les bourgeois de Bâle et ceux de Lucerne conviennent de même de toujours recourir aux tribunaux pour obtenir justice : « dekeine an libe noch an gute besweren noch behaften wand mit gerichte. » Kopp, Urk. II, 147. P. 98, n. 48. Voyez le traité du 16 octobre 1291 avec Zurich à l'appendice, No XII.

P. 100, n. 49. « Cum vacabit imperium, judicem vel judices possint constituere, super delictis que requirunt penam sanguinis. Diplôme du roi Adolphe du 11 janvier 1293, dans Zeerleder, Urk. der St. Bern, II, 391.

SECONDE PÉRIODE

P. 104, n. 1. Sur les événements qui se passèrent en Suisse immédiatement après la mort de Rodolphe de Habsbourg, voyez Kopp, Gesch., III, 1, 3-13.

[P. 105, 1. 26, au lieu d'Ertsfeld, lisez: Erstfeld.]

P. 105, n. 2. Voyez le traité d'alliance entre les deux Waldstätten et Zurich à l'appendice N° XII.

On plaçait ce traité à l'année 1251 jusqu'à ce que Kopp, ayant examiné l'exemplaire original déposé dans les archives de Zurich, eût reconnu que nunzig avait été grossièrement changé en funzig, cf. Urk. I, 37. La même altération se rencontre dans deux actes passés à Uri en août 1294 (cf. de Wyss, Abtei Z., No 362; Kopp, Gesch., II. 1, 260, n. 8), tandis que, dans Schmid, Gesch. des Freyst. Uri, I, 217 et 220, ils portent « zwölf hundert funfzig und vier jar.

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P. 106, n. 3. Voyez Blumer, Die schw. Demokr., I, 80. Sur les

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