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ab eisdem de novo firmatas, penitus revocamus. » Ibid., II, 820.Un peu plus tard, et plus près encore des Waldstätten, en 1275, le Hasli se confédère avec Berne à des conditions et avec des termes qui rappellent la future alliance des petits cantons: «juravimus ad deffendendum hinc et inde jura nostra et possessiones nostras, et quod mutuum nobis debemus impendere consilium et auxilium contra perturbatores nostros quoslibet, cum alterutra partium nostrarum ab altera requierit, sine dolo.... » Cf Zeerleder, Urkunden der St. Bern, II, no 630. — Plus tard encore, en 1302, dans le bailliage de Küssnacht, les paysans, pour résister à leur seigneur, cherchent à se confédérer: << Die dorflut von Kussnach, von Haltikon und von Ymmense sprachen sie moechten nut gelougnen sie hetten sich gern anderswa hin verbunden........ Sond sich auch die dik genanden lut nienderhin verbinden nu noch hiernach weder ze herren noch ze stetten noch ze lendern.... » Cf. Kopp, Urk., I, 59-61, et plus haut dans ce volume p. 135. - Dans le nord de l'Empire germanique, le même esprit de liberté produisait des effets semblables, comme le prouvent les luttes des Stedinger entre 1200 et 1230 avec les archevêques de Brême, l'organisation fédérative de la Frise orientale dans le treisième siècle sous la mouvance directe de l'Empire, et la longue résistance des Dithmarschen du Holstein aux princes voisins. La mer et les marécages jouaient là, pour favoriser les essais d'affranchissement, le même rôle que les montagnes au cœur de la Suisse. Mais ces foyers d'indépendance et ces tentatives de confédération ont eu, dans l'histoire, de moins heureuses et de moins durables conséquences, que cela n'a été le cas pour les ligues helvétiques.

P. 59, n. 5. Voyez les deux rescrits d'Henri (VII) dans Tschudi Chron. I, 128 et 130; de Wyss, Abtei Z. Beil. Nos 80 et 81. Le premier de ces actes imposait encore au couvent l'obligation de payer le tribut royal (advocatia); le second l'en exemptait.

P. 59, n. 6. Voyez Kopp, Gesch. II, 270, Anm. 1; III, 1; 116, Anm. 4.

P. 61, n. 7. Sur les plaintes de Wettingen et la bulle d'Innocent IV du 11 juin 1249, voyez Kopp, Gesch. II, 448-49. Pour ce qui concerne les deux bulles en faveur de l'abbaye de Zurich, cf. de Wyss, Abtei Z. Beil. No 95 et 111. On lit dans la première, qui est datée du 30 janvier 1244: « Monasterium vestrum, cum omnibus

bonis que possidet.... sub beati Petri et nostra protectione suscepimus. Specialiter autem ecclesiam de Altdorf in Huren, cum pertinentiis suis, terras et alia bona vestra. ».... Et, dans la seconde, datée du 26 avril 1247: «Religiosam vitam eligentibus apostolicum convenit adesse presidium.... eapropter, dilecte in Christo filie, vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Turicense... sub b. P. et nostra protectione suscipimus... Quascumque possessiones, quecumque bona idem monasterium possidet.... firma vobis et illibata permaneant. In quibus hæc propriis duximus exprimenda vocabulis.... de Altdorf, de Buirgelon et de Silennum ecclesias, cum capellis ab eis dependentibus, decimis et aliis pertinentiis earundem...de Buirgelon et de Silentium (Silennum) curtes. » Cf. le bref du même pape du 6 juillet 1248, où il est dit: « Cum monasterium Turicense, olim in temporibus habundare solitum, per hostes ecclesie ad gravem penuriam sit redactum, ita ut abbatissa et conventus ipsius monasterii de bonis ejusdem vix valeant sustentari,.... ecclesiam de Altorf ... eis in usus proprios perpetuo retinendam contulisti.» (C'est à l'évêque de Constance que le Pontife s'adresse.) Cf. de Wyss, ibid., no 114.

P. 62, n. 8. Voyez cet acte dans Schmid, Gesch. des Freystaats Uri, II, 194; Geschichtsfreund, IX, 3; de Wyss, Abtei Z. Beil. No 506. Faite au nom de « Cuonradus villicus cognomine Niemirschin, » cette pièce se termine ainsi : « presentem paginam, quia sigillum non habeo, venerabilis Domine J. abbatisse Thuricensis et vallis universitatis Uranie sigillis .... Abbati et conventui de Wettingen tradidi communitam. » Elle est datée : « M.CC.XLVIII, XIIII Kal. Marcii (16 février), Indictione VI, in provincia Uranie, in loco qui dicitur Scachdorf. »

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a.

P. 62, n. 9. Cet acte est à l'appendice No VII, P. 63, n. 10. Voyez à l'appendice No VII, b. - Parmi les vingt personnes du parti d'Izeli qui, dans l'acte du 23 décembre 1257 (N° VII a), sont mentionnées comme cautions, figure, après Izeli lui-même et son oncle, « Chuno, des Gothus ammann von Wettingen.

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P. 64, n. 11. Appendice No VIII. — Sur la charge d'avoué impérial confiée à Rodolphe de Habsbourg, Cf. de Wyss, Abt. Z., Zw. Buch, n. 30. L'expression jure hereditario désigne, par opposition à jure proprietario, la possession des biens que l'on tenait en

usufruit perpétuel, sous condition du paiement d'un cens et avec l'eventualité du retour au véritable propriétaire ou aux siens, dans le cas d'absence d'héritiers successibles ou de l'indignité personnelle du détenteur du fief. Ces biens pouvaient se vendre, comme les autres, en restant soumis aux conditions de leur institution. De nombreux exemples de ce genre se trouvent mentionnés dans les chartes du couvent de Zurich. Cf. de Wyss, Abt. 2. Beil., no 101, 108, 126, 131, 132, 143, 144, 146, etc. Un seul passage suffira pour établir la distinction sus-indiquée : « Ego Roedegerus dictus Manez significo quod permutationem factam.... super area .......... ad monasterium abbatie Turicensis jure proprietario, ad homines vero de Wibechingen hereditario jure spectante, et super nemusculo...jure proprietario ad monasterium heremitarum, ad me autem jure feodatorio pertinente.... In memoriam juris proprietatis.... nomine census, ego et mei heredes.... dimidiam libram cero dicto monasterio persolvamus. » Ibid., No 126. Et encore: «Haemma.... vineas quasdam, quasi titulo proprietatis possidere videbatur, quasdam etiam a nostro monasterio jure hereditario habebat, annuatim.... pensionis nomine solvendo. » Ibid., No 159.

P. 65, n. 12. Le premier sceau d'Uri avait pour légende: Sigillum. Vallis. Uranie; sur celui qui, vers 1250, prit sa place, on lit: S. Hominum. Vallis. Uranie. Voyez Kopp, Gesch., II, 271, n. 2; (H. v. Liebenau), Das älteste Siegel Uri u. s. w. dans Kopp, Geschichtsblätter, I, 10-22, avec planches (c'est là que se trouve le passage cité dans le texte); Geschichtsfreund, VIII, 15, note, avec pl.; E. Schulthess, Die Siegel der Urkantone, dans Mittheil. der ant. Gesellsch. in Zur., IX, 1; 65-75, avec pl. -Le document où le sceau d'Uri est mentionné pour la première fois est un acte de vente passé entre un particulier et le couvent d'Engelberg le 24 août 1243. Voyez Geschichtsfreund, IX, 202. - Sur Passau, voyez Contin. Ratisb. Ann. Altahens. dans Pertz, R. G. Script. XVII, 409: Sigillum et campanas Episcopo tradiderunt. » Cf. le rescrit du roi Albert du 30 novembre 1298 sur ce sujet, no 92, dans Böhmer, Die Reg. 1246-1313. On lit dans le Schwaben Spiegel (Art. 288): « Les villes peuvent avoir des sceaux, mais avec l'autorisation de leurs seigneurs. » Eichhorn (Deut. St. und R. Gesch., § 341, note finale) s'exprime ainsi sur l'usage du sceau dans les communautés

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de l'Empire germanique : « Le droit d'employer un sceau pour la confirmation des actes n'appartenait qu'à ceux qui avaient la faculté de passer lesdits actes en leur propre nom et indépendamment de l'autorisation d'autrui. De cette faculté différait le droit de confirmer par son propre sceau les actes de quelqu'un qui n'en possédait pas lui-même. Ce droit dépendait d'abord des rapports particuliers qui existaient entre les personnes, et ensuite, quand de tels rapports n'existaient pas, de l'exercice de la puissance publique. » Voyez n. 14, p. 68, l'application de ces principes.

P. 68, n. 13. Voyez ce rescrit royal à l'appendice N° VIII. Le diplôme accordé le lendemain par le roi Rodolphe à Lucerne rappelle, par le ton général du style, et même par le choix particulier des expressions, celui qui venait d'être octroyé à Uri. Voyez Kopp, Urk. I, 21. Cette ressemblance est plus sensible encore dans la lettre royale adressée à Berne par le même prince, le 16 du même mois de la même année: « Illis specialius propitiam se exhibere debet nostra regalis magnificentia, quos commendabiles effecerunt virtutum opera regiis aspectibus gratiosa. Eapropter civitatis.... Bernensis cives dilecti! Ad memoriam revocantes qualiter fidei vestre sinceritas ac devotionis puritas circa ipsum Imperium... semper enituerit, .... vos tanquam speciales Imperii subditos specialiter complectimus... » (Voyez Zeerleder, Urk. der St. Bern, II, No 608.) — Il écrivait à Fribourg, le 12 juin 1289: « Ob gratuita obsequiorum munera et devotionis insignia, quibus prudentes viri... de Friburgo... se nobis tradiderunt benevolos, placidos et acceptos ... » (Ibid. N° 815.) A Worms (7 décembre 1273) il promet «graciam seu libertatem hactenus observatam non minuere, sed pocius augmentare. » (Voyez Böhmer, Acta Imperii selecta, 317.) Il accorde à la bourgade fortifiée de Kirchberg près Burgdorf << ut omni jure, libertate, honore, et honesta consuetudine quibus oppidum Bernense munitur, gaudeat. » (Zeerl. ibid., No 760.) La même phrase se retrouve dans un diplôme pour Kreuznach, du 9 janvier 1291; Böhmer, ibid., 362. C'est dire que le rescrit adressé à Uri est rédigé selon la phraséologie usitée dans la chancellerie de Rodolphe de Habsbourg, et que son style ampoulé serait une preuve de son authenticité, si celle-ci pouvait être mise en doute.

P. 68, n. 14. Gertrude, qui porte dans sa lettre le titre de « comtesse de Habsbourg, élue reine des Romains,» a pris plus tard le

nom d'Anne, cf. Böhmer, Die Reg. 1246-1313, p. 56, 58; Kopp, Gesch. I, 129. Cette lettre en date du 10 octobre 1273 se trouve dans Tschudi, Chron. I, 179; Kopp, Gesch., II, 729; de Wyss, Abtei Z. Beil. No 232. Elle est adressée: «B. ministro suo ceterisque ministris ac hominibus universis vallis Uranie. » L'initiale B. désigne évidemment Burkhard Schüpfer, qui, en 1275 (voyez l'acte cité note suivante) et en 1284 (voyez l'acte du 25 janvier 1284 cité plus loin), porte le titre de « Amman von Vre, ou, von Vren. » En 1291 (acte du 28 mars 1291, cité plus loin), Arnold de Silennon est qualifié de << Minister vallis. » — Sur les rapports entre Uri et Engelberg, voyez la note suivante.

Les décisions que la communauté d'Uri était appelée à prendre concernaient soit les transactions relatives à des personnes ou à des biens existant dans la vallée, soit des objets d'un intérêt plus général. Ainsi elle intervient, le 15 novembre 1246, pour garantir un échange fait par l'un de ses membres, Rodolphe de Wiler, avec le couvent de Wettingen: « Und das dise ding unversehrt und unzerbrochen bleibent, so ist an disen Brieff des gemeinen Landts Ury Insigel gehenckt worden» (Schmid, Gesch. des Fr. St. Uri, I, 216). Elle intervient également, le 18 novembre 1249, pour corroborer l'engagement que prend ce même R. de Wiler d'observer plus fidèlement la précédente convention: «et hec nos per presens scriptum, sigillo Universitatis vallis Uranie communitum, rata et firma promittimus habituros» (Schmid, ibid., II, 196). Le 25 janvier 1284 elle fait, à propos d'une convention passée entre Grégoire de Silenen et l'abbaye de Zurich, ce qu'elle a fait pour celle de 1246 : « Wir die Landlüte von Uren, henken unser Ingesigel an disen brief zeim Urkunde und zeiner sterkerunge alles des so hie vor geschriben ist » (de Wyss, Abtei Z. Beil. No 285). On lit à la fin de l'acte de fondation de l'église de Spiringen dans le Schächenthal, dressé le 29 mars 1290 à l'instance de l'évêque du diocèse, la clause confirmative suivante: « Ego Wernherus Nobilis dictus de Attingenhusen, de voluntate et consensu libero et expresso universitatis vallis Uranie, sigillum universitatis vallis eiusdem michi commissum huic instrumento apposui et appendi » (de Wyss, ibid., No 326). Un arrangement conclu, le 28 mars 1291, entre les couvents de Zurich et de Wettingen relativement à des propriétés dans la vallée d'Uri, est confirmé de même

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