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bénéfices et pensions dont le gonvernement voulait le gratifier. En 1786, il reçut un hommage bien flatteur, que lui offrit l'assemblée du clergé de France par l'organe de son président. Si ses connaissances en physique et en histoire naturelle n'avaient pas assez bien établi sa célébrité, l'art nautique, la géographie et l'astronomie, auraient suffi pour lui créer une belle réputation. Il acquit même assez de talent dans la peinture pour laisser dans cet art un monument durable, en peignant

à l'huile 5 grands tableaux qui ornent l'église de l'hôpital du Havre, et dont les artistes admirent la correction et la pureté. La plupart des observations de Dicquemare ont été recueillies par la société royale de Londres, qui les fit insérer dans le 63° vol. des Transactions philosophiques. Ce savant estimable, qui travailla avec tant de zèle et d'activité à l'accroissement des lumières de son siècle, était membre correspondant de l'académie des sciences.

FIN DU CINQUIÈME VOLUME.

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TROISIÈME VOLUME.

BLANCHETON (ANDRÉ-ANTOINE), l'un des médecins des épidé mies pour le département de la Seine, obtint cette place en 1812, par suite des heureux résultats du traitement des maladies épidémiques qui ravagèrent en 1811 et 1812 les communes de Pantin, la Villette et Bondi. Ce médecin, né à Clermont-Ferrand, en 1784, et fils d'un chirurgien distingué de cette ville, vint à Paris pour achever son éducation médicale. Il se fit distinguer dans plusieurs concours, et eut part chaque année aux prix décernés par la Faculté. Il obtint, en 1806, le grand prix de chimie accordé par le ministre de l'intérieur. Reçu docteur en médecine à 23 ans, et animé du désir de participer à la gloire nationale, il sollicita le titre de médecin de 1 classe aux armées, et fit en cette qualité la campagne d'Autriche, en 1809. Les hôpitaux militaires de Znaïm, Krems, Bamberg et Bois-le-Duc, lui donnèrent occasion de signaler son savoir et son zèle dans le traitement du typhus contagieux; il dut à ses services l'estime et l'affection du maréchal Masséna, qui par suite le demanda au ministre en qualité de médecin de son quartiergénéral, lors de l'expédition de

Portugal. La croix de la légiond'honneur devint plus tard la récompense des services qu'il prodigua aux blessés sur le champ de bataille de Bassaco, et des efforts qu'il fit pour combattre les ravages du typhus dans les hôpitaux de Torres-Novas: lui-même alors en fut atteint. En 1815, un grand nombre d'officiers russes ayant été confiés aux soins du docteur Blancheton, à Paris, il en fut récompensé par la décoration de l'ordre de St.-Wladimir de la 4o classe. Le docteur Blancheton donna en 1808, un Essai sur l'homme, considéré dans ses rapports géographiques. Le développement de cet ouvrage, auquel il travaille encore, l'a conduit à réunir en un seul tableau tous les faits qui, dans l'étude de l'homme, peuvent se rattacher aux sciences médicales, en le considérant dans le sens de ses races, de leurs variétés, sous le rapport de ses relations avec le milieu qu'il habite, et des agens extérieurs qui développent, altèrent ou modifient son être; enfin, dans les degrés de civilisation et les diverses conditions sociales qui lui furent imposées par les législateurs ou les nombreuses sectes religieuses qui ont existé ou existent encore.

QUATRIÈME VOLUME.

CARRION - NISAS (ANDRÉHENRI-FRANÇOIS-VICTOIRE), né à Lézignan (Hérault), le 24 janvier 1794, fils de l'ex-tribun CarrionNisas, a été destitué, à cause de ses écrits politiques, d'un emploi qu'il occupait au ministère de la guerre en 1820, et s'est fait connaître par plusieurs ouvrages, parmi lesquels on a surtout remarqué les suivans: De la nation' et des factions, 1819; La loi salique, 1820; De la jeunesse francaise, 1820; La France au 19 siècle, décembre 1821. M. CarrionNisas, fils, est l'un des rédacteurs de l'ouvrage intitulé Victoires et Conquêtes, et a fourni un grand nombre d'articles à divers jour

naux.

CASTELLA (RODOLPHE, COMTE DE), inspecteur général des Suisses et Grisons, lieutenant-général des armées du roi, grand'croix de l'ordre de Saint-Louis, colonel d'un régiment de son nom et président du conseil de guerre de son canton, né à Fribourg en Suis se. Le comte Rodolphe était issu de l'illustre maison de Castella, dont l'ancienneté se perd dans les premières annales de l'histoire helvétique. Jean-Pierre, son bisaïeul, contribua puissamment, en 1666, à l'alliance des Suisses avec la France, et fut un des députés envoyés à Paris pour la si gnature du traité. Ses descendans occupèrent en France les plus hauts grades militaires dans les armées et dans la maison du roi.

Le comte Rodolphe commandait les grenadiers des gardes suisses à la bataille de Fontenoi, et défendit avec intrépidité la redoute du bois de Barri. Il se trouva à tous les sièges de la Flandre : à celui de Fribourg, il fut blessé, et se distingua particulièrement à celui de Tournay. A la réception de M. le maréchal de Biron, en qualité de colonel-général des gardes-françaises, le roi fit appeler le comte Rodolphe de Castella au milieu du bataillon carré, et lui dit : « Je suis très-content de » vos grenadiers; mais ils avaient

un bien bon chef. » Il commanda à Wesel pendant 4 ans, et soutint glorieusement, avec 2500 hommes, le siége de cette ville par l'armée du prince héréditaire, forte de 20,000 hommes. Le comte Ro dolphe était l'aîné de huit frères, dont six furent chevaliers de Saint-Louis, et quatre moururent les armes à la main. Ce fut en récompense des services de cette famille que le titre de comte lui fut donné, en 1772, par un brevet spécial et motivé. Ce brevet d'honneur, qui consacre les nombreux services de cette famille de guerriers, remplace noblement pour elle les lettres-patentes, et exprime cette intention du roi. Le comte Rodolphe de Castella est mort colonel propriétaire du régiment de son nom, à l'époque de la révolution, et après avoir servi là France sans interruption pendant

70 ans.

CASTELLA (NICOLAS-ANTOINE solliciter le commandement des XAVIER DE BERLENS, COMTE DE), quatre régimens suisses. A minuit, commandeur de la légion-d'hon- ce commandement, pour lequel neur et de l'ordre impérial de aucun concurrent ne s'était préLéopold d'Autriche, chevalier de senté, lui fut donné. Il fut assez Saint-Louis, neveu du précédent, heureux pour maintenir là conné à Fribourg, en Suisse, en 1767, duite de ses troupes, qui firent entra fort jeune au service de leur devoir, et durent reprendre Saxe, se renditen 1791 à l'armée la route de leur patrie en vertu des princes français, où il servit en des ordres de la haute diete helqualité d'aide-de-camp du prince vétique. Le général Castella, malXavier de Saxe, oncle du roi. En gré les témoignages honorables 1806, en vertu des nouvelles ca- que lui prodigua le ministre des pitulations stipulées entre la Fran- relations extérieures, reçut l'ordre ce et la Suisse, il reprit, à l'exem- de celui de la police de quitter Paple de ses pères, du service en risen 24 heures. De retour en SuisFrance, forma promptement le 2 se, il fut appelé par son gouvernerégiment suisse dont il fut nom- ment au commandement en semé colonel, et fit avec honneur cond de l'armée confédérée, et à les campagnes d'Espagne et de la rentrée de la famille royale, il Russie, où les quatre régimens était généralement désigné, tant suisses furent mis sous ses ordres. en France qu'en Suisse, pour Son régiment se distingua parti- commander les troupes suisses au culièrement à Polotsk, en soute- service du roi. Mais, malgré la nant et repoussant, avec autant présentation du maréchal Saintde sang-froid que d'intrépidité, Cyr, alors ministre de la guerre, plusieurs charges de cavalerie, et et malgré les promesses qui lui asous un feu tellement vif qu'il vaient été faites par le premier perdit 31 officiers sur 52. Le co- ministre, au nom du roi, motivées lonel Castella eut deux chevaux par ordre de S. M., sur sa bonne tués, et fut grièvement blessé. Ce conduite, et exprimant la décifut à la suite, et en récompense sion de sa nomination au comde cette brillante affaire, que l'em- mandement des troupes suisses pereur Napoléon le nomma gé- capitulées en France, le général néral de brigade et officier de la Castella ne fut pas même compris légion-d'honneur, adjoint à l'ins- dans la nouvelle organisation pection générale des troupes suis- qu'elles reçurent peu de jours a ses. En 1814, le général Castella près. Depuis cette époque, cet of fut chargé, sous M. de Bachmann, ficier-général fait partie de l'étatdu travail préparatoire d'organi- major-général de l'armée fransation du service suisse en Française, et est placé parmi les mace. Le 19 mars 1815, il se rendit réchaux-de-camp en disponibi au quartier général à Villejuif pour lité.

CINQUIÈME VOLUME,

DAMAS (FRANÇOIS-ETIENNE), né à Paris le 22 juin 1764. Nommé sous-lieutenant au 18 régiment d'infanterie (Royal Auvergne), en 1792, il fut demandé pour aidede-camp par le maréchal-decamp Meunier, officier-général du génie, d'une très-grande distinction. Il fit auprès de lui les premières applications de l'étude qu'il avait faite de l'architecture militaire, pour le tracé de différens ouvrages de fortification de campagne dans des camps retranchés; l'expérience et les leçons d'un tel maître lui furent trèsprofitables. L'aide-de-camp Damas se rendit avec son général à l'armée du Rhin, commandée par le général en chef Custine : après la campagne de 1792, le général Meunier ayant été appelé à Mayence pour prendre le commandement des troupes campées sur la rive droite du Rhin, à Cassel et au fort de Mars, il fit, avec son général, partie du corps d'armée qui fut assiégé dans cette place, en 1793. Nommé capitaine le 3 février, il continua à servir comme aide - de - camp du général Meunier, et se trouvait près de lui, lorsqu'il fut blessé mortellement au mois de juin suivant, en traversant le Mein, au retour d'une inspection des ouvrages destinés à couvrir la place de Mayence. Damas fut nommé par le général en chef et le conseil de guerre de la place de Mayence, chef de bataillon adju

dant-général, peu de jours après la mort du général Meunier; le 17 juin 1793, il fut confirmé dans ce grade par le gouvernement, et fut employé comme chef d'état-major du général Kléber, avec lequel il s'était lié pendant le siége de Mayence, et qui fut envoyé pour commander un corps de troupes à l'armée des côtes de Brest. Elevé au grade de général de brigade le 6 décembre, il fut chargé de l'incorporation des premiers bataillons de volontaires dans les cadres de l'armée des côtes de Brest, ainsi que de la levée de la première réquisition. Dans cette rigoureuse opération, le général Damas osait prendre sur lui le devoir d'être juste, et l'on n'a pas oublié que la mort était la conséquence de cette responsabilité. Dans le cours de l'année 1794, le général Damas sollicita et obtint l'ordre de passer à l'armée du Rhin. Appelé par le général Kléber au corps d'armée qu'il.commandait pour bloquer Mayence sur la rive gauche du Rhin, il fut employé à son état-major jusqu'au commencement de 1795. Le général Damas prit alors le commandement de la brigade de gauche de l'armée du blocus, dont les troupes occupaient les postes de Bretzenheim et Monbach; il y soutint honorablement divers combats, et contribua à repousser plusieurs sorties de la garnison autrichienne de Mayence contre les lignes du blocus. Il reçut

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