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lės esprits cabalistiques, les songes, les prodiges, les maléfices, en un mot, sur tout ce qui tient aux apparitions, à la magie, au commerce de l'enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, aux superstitions diverses, aux choses mystérieuses et surnaturelles, 2 vol. in-8°, 1818. Cet ouvrage a été attaqué dans un petit livre d'un abbé Simonnet, intitulé : Réalité de la Magie et des Apparitions, ou Contre poison du Dictionnaire infernal, in-8°, 1819; 2o Le Diable peint par lui-même, ou Galerie de petits romans, de contes bizarres, d'anecdotes prodigieuses sur les aventures des démons, les traits qui les caractérisent, leurs bonnes qualités et leurs infortunes, les bons mots et les réponses singulières qu'on leur attribue, leurs amours et les services qu'ils ont pu rendre aux mortels; extrait et traduit des démonomanes, des théologiens, des légendes, etc., in-8°, 1819. L'auteur à su rendre fort gai cet ouvrage, qui a nécessité de grandes recherches; 3° La Prise de Constantinople, par Mahomet II, nouvelle historique traduite du grec moderne, avec un Essai sur la chute de l'empire d'Orient, 2 vol. in-12, 1819; 4° Dictionnaire féodal, ou Recherches et Anecdotes sur les dîmes et les droits féodaux, les fiefs et les bénéfices, les priviléges, les redevances et les hommages ridicules, les coutumes féodales, les corvées, etc.; enfin sur tout ce qui tient à la féodalité, 2 vol. in-8°, 1819. La seconde édition est augmentée d'un tableau de l'ancien régime, comparé à l'état actuel de la Fran

ce, et d'une table générale, 2 vol. in-8°, 1820 ;5° Mémoires d'un vilain du 14me siècle, depuis l'an 312 jusqu'à la fin des guerres de la Jacquerie, 2 vol. in-12, février 1820; 2édition, septembre 1820. Ces mémoires, tracés avec les crayons les plus noirs, et convenables à la peinture des temps horribles qu'ils rappellent, ont été publiés comme traduction d'un manuscrit de 1369; 6° sous presse, Dictionnaire critique des reliques et des images miraculeuses que les moines et les prêtres de la religion catholique ont présentées à la dévotion des fidèles, 3 vol. in-8°; M. Collin Danton de Plancy est encore auteur du Dictionnaire de la Folie et de la Raison, 2 vol. in-12, septembre 1820. On remarque surtout dans cette production, au mot Hasard, la facétieuse histoire de Boniface sur le trône, traduite de l'espagnol; au mot Noblesse, une histoire de la famille Roquillard pendant deux cents ans, et la tragédie des Regrets féodaux; au mot Neologisme, le petit roman ampoulé d'Hudibras et Théolinde, etc. Ce laborieux littérateur a failli tout récemment devenir la victime d'un assassinat. Des misérables ayant remarqué qu'il venait de recevoir des billets chez un libraire, le suivirent chez un restaurateur où il était entré; et après l'avoir assoupi avec une poudre narcotique, se chargèrent de le reconduire chez lui pour le dépouiller tout à l'aise. M. Collin rappelé à lui pendant cette opération, ayant voulu se défendre, ils lui assenèrent sur la tête un coup de bâton, et le laissèrent pour

mort sur la place. Il a échappé toutefois à ce danger; et le lendemain les voleurs s'apercevant qu'ils n'avaient saisi que des effets au nom de M. Collin, lui ont renvoyé par la poste ces papiers inutiles pour eux.

DE

COLLIN DANTON PLANCY (GABRIELLE PABAN, MADAME), femme du précédent, née à Lyon le 22 février 1793, mariée en 1817. Après avoir publié quelques bluettes sous le voi le de l'anonyme, elle partagea entièrement les goûts de son mari, et donna: 1o Histoire des fantômes et des démons qui se sont mon trés parmi les hommes, compilation d'anecdotes classées avec ordre (in-12, 1819); 2o les Amis de college, ou Quinze Jours de vacances (in-18, 1819); 3 les Soirées de la jeune Lodoiska (in-18, 1819): ce sont deux petits volumes d'anecdotes destinés à la jeunesse; 4° Biographie des-Enfans célèbres, ou Histoire abrégée des jeunes héros, des jeunes poè tes, des jeunes savans, des jeunes artistes, des jeunes filles célèbres, des jeunes saints, des jeunes martyrs, et généralement de tous les personnages qui se sont illus trés avant l'âge de vingt ans, par leurs vertus, leur bravoure, leurs écrits, leur génie précoce, etc., dans tous les temps et chez tous les peuples du monde (2 vol: in-12, 1820 avec gravures et médaillons). Ce dictionnaire his torique de la jeunesse, qui contient environ quatre cents notices, est le premier ouvrage à peu près complet qu'on ait publié sur cette matière; 5o Année des Dames, ou petite Biographie des femmes cé

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lèbres, pour tous les jours de l'année (Paris, 1820, 2 vol.); 6o Demoniana, ou nouveau Choix d'anecdotes, etc., sur les revenans, les démons, les loups-garoux, les visions, etc.; ouvrage propre à rassurer les imaginations timorées contre les frayeurs superstitieuses (in-18, 1820). On a beaucoup applaudi au but de cet ouvrage, dont toutes les historiettes sont propres à démontrer la fausseté des apparitions et des prodiges surnaturels; répandu dans les campagnes, un pareil recueil y détruirait une foule de préjugés. 7° Almanach des Femmes célèbres, pour l'année 1821, tableau gravé, offrant pour chaque jour une sainte et une femme illustre. Les ouvrages de madame Collin sont signés Gabrielle de P. Son mari lui a dédié le Diable peint par lui-même. On trouve, dans la Dédicace, ce compliment original: « Vous trouverez sou»vent votre portrait dans le hé→ >>ros dont j'écris les aventures... » La bonté touchante, la simpli»cité antique, les manières naï»ves, les vertus quelquefois stoïDques, la vivacité d'esprit, l'ori»ginalité d'imagination, la malice » sans méchanceté : il y a, dans le » diable, mille qualités heureuses » que vous auriez le bon esprit »d'envier, si vous ne les possé→ » diez pas, etc.>>

COLLINGWOOD, amiral an↔ glais, était à la bataille de Trafalgar, qui se livra le 22 octo→ bre 1805. Ce fut lui qui, après la mort de Nelson, tué dans ce combat, prit le commandement de la flotte anglaise. En récompense de sa conduite dans cette affaire,

Collingwood obtint une pension de 2,000 liv. sterling, et fut nommé pair d'Angleterre. Il y avait cinq ans qu'il tenait la mer, lorsque enfin il parut à Londres en 180g. La terre n'étant point son élément, il eut bientôt regagné son bord, sur lequel il mourut le 7 mars 1810.

COLLINI (CÔME ALEXANDRE) Serait à peine connu, s'il n'avait été secrétaire de Voltaire. Il naquit Florence en 1727, fit ses études à l'université de Pise, et commença de bonne heure à voyager; il parcourut la Suisse à l'âge de vingt ans; deux ans après, il şe rendit à Berlin. S'y étant trouvé dans le même temps que Voltaire, il fit la connaissance de cet homme célèbre, et devint son secrétaire. Il demeura six ans avec lui, et fut placé, sur sa recommandation, en qualité de gouverneur auprès du comte de Sauer, à Strasbourg. En 1759, il entra, protégé par la même recommandation, au service de l'électeur Bavaro-Palatin. Collini fut d'abord secrétaire intime de l'électeur, qui le nomma ensuite son historiographe et directeur du cabinet d'histoire naturelle de Manheim. Il était enchanté d'habiter cette ville, parce que son nom allemand signifie demeure de l'homme. Il y est mort le 22 mars 1806. Quelque temps auparavant, Napoléon passant à Manheim voulut voir Collini; ce vieillard fut parfaitement accueilli par l'empereur, qui lui fit un grand nombre de questions, et lui parla beaucoup de Voltaire; c'est à cette entrevue que nous devons le dernier ouvrage de Collini, qui n'a paru

qu'après sa mort, savoir: Mon séjour auprès de Voltaire, et Lettres inédites que m'a écrites cet homme célèbre jusqu'à la dernière année de sa vie, Paris, 1807, in-8°. L'auteur relève dans cette production plusieurs erreurs commises par les biographes de Voltaire, et donne des détails précieux sur les voyages et les stations de ce grand homme dans différentes villes des bords du Rhin. Le cabinet d'histoire naturelle formé à Manheim par Collini passe pour la collection la plus complète et la plus intéressante de l'Europe. Nous lui devons les ouvrages suivans: 1° Discours sur l'histoire d'Allemagne, 1761; 2° Précis de l'histoire du Palatinat du Rhin, Francfort, 1763, in-8°; 3o Dissertation historique et critique sur le prétendu cartel envoyé par Charles-Louis, électeur palatin, au vicomte de Turenne, 1767. Dans le chapitre 12 de son Siècle de Louis XIV, Volfaire fait un pompeux éloge de la dissertation de son ancien secrétaire. 4° Journal d'un voyage, qui contient différentes observations minéralogiques, particulièrement sur les agates et le basalte, avec un dé tail sur la manière de travailler les agates, Manheim, 1776, in-8° avec 15 planches; 5o Considérations sur les montagnes volcaniques, Manheim, 1781, in-4"; 6o Remarques sur la pierre élastique du Brésil et sur les marbres flexibles qui sont à Rome, dans le palais Borghèse; 7Exposé de la Capitulation de Manheim, 1794; 8° Lettres sur

Allemagne, 1787, in-12.

COLLOREDO (F. comte de), né le 31 mai 1731, exerça à la

cour de Vienne plusieurs emplois élevés, qui ne furent pas moins accordés à l'éclat de sa naissance qu'au mérite de son talent. Après avoir été ministre des conférences, vice-chancelier de l'empire, négociateur et grand-chambellan, il fut un instant ministre de la guerre en 1805, tandis que le prince Charles était allé prendre le commandement de l'armée d'Italie. Le comte de Colloredo avait épousé une demoiselle de Creneville, d'une ancienne famille noble de la Normandie; ce fut, dit-on, par l'influence de cette dame, que l'Autriche entra, au mois d'août de la même année, dans la coalition contre la France, formée par le traité du 11 avril précédent entre la Russie et l'Angleterre. Le comte de Colloredo est mort à Vienne en 1807.

COLLOREDO (LE MARECHAL WENCESLAS, COMTE DE), frère du précédent, est né le 11 septembre 1735. Il embrassa la carrière militaire fort jeune, et obiint, à l'âge de soixante-onze ans, le grade de feld-maréchal. Le général autrichien Chasteler avait organisé l'insurrection du Tyrol en 1809; sa manière de faire la guerre, en violation de tous les droits humains, provoqua un ordre du jour, portant que ce général serait fusillé dans le cas où il tomberait en les mains des Français. Le bruit de cet ordre du jour parvint à Vienne, où les généraux Fouler et Durosnel étaient prisonniers ils furent alors gardés en otage, et menacés de représailles. Dans ces entrefaites (en avril de la même année), l'armée française s'empara de

Vienne, et le maréchal Colloredo, ministre de la guerre, fut pris en contre-otage avec d'autres personnes distinguées de la monarchie autrichienne, pour répondre des généraux Fouler et Durosnel. Toute cette affaire se termina par la paix conclue à Vienne le 14 octobre 1809. Le maréchal Colloredo a été nommé capitaine de la garde impériale, el conserve en même temps sa place et son influence au minisière de la guerre

COLLOREDO (LE COMTE JÉRÔME de), né le 30 mars 1775. Il embrassa fort jeune l'état militaire. Issu d'une illustre famille de la Bohême, ce prince, général au service de l'Autriche, commandait trois divisions des armées combinées à la bataille de Dresde, les 26 et 27 août 1813. Malgré ses efforts et sa bravoure, il fut vaincu, et eut trois chevaux tués sous lui. Plus heureux, au mois de septembre suivant, à la tête de dix-sept mille hommes, il fit prisonnière une colonne avancée de trois mille Français. Ce fait d'armes valut au prince Colloredo la croix de Saint-George de troisième classe, dont le décora l'empereur Alexandre. A la fin de 1813, lors de l'invasion du territoire français par les armées étrangères, ce général commandait le premier corps autrichien; il fut blessé, quelques heures avant la prise de Châlons-surMarne, le 6 février 1814. Le prince Colloredo reparut en France à l'époque de la seconde invasion de1815, à la tête de quarante mille hommes de réserve. Il passa le Rhin vers la fin de juin, et se di-'

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