Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]

2. Bien que les copies de la liste de l'archevêché que j'ai eues à ma disposition portent toujours indistinctement par un K les noms assez nombreux du Karpas dans la composition desquels entrent les mots Xua (digue, terrasse) et Kour (village), je crois que la disposition des lieux autorise le X presque partout, et notamment au no 8: la grande digue ou la grande terrasse, et au no 22: la digue de la mer.

IV. (Cinquième série.)

4

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

FRAGMENTS

DE

COMPTES DU XIIIE SIÈCLE.

C'est à M. Léopold Delisle, dont l'obligeance égale le savoir, que je dois la connaissance des deux comptes qui vont être mis sous les yeux du lecteur, et c'est à lui, je me plais à le dire, que revient l'honneur de les avoir découverts. Ils appartiennent à la Bibliothèque impériale. L'un, le plus ancien, fait partie d'un recueil coté 7347, latin, qui contient des pièces de dates et de natures diverses; l'autre est écrit sur des feuilles de parchemin qui servent de garde à un volume intitulé: Liber Sacramentorum Sancti Gregorii, et portant le numéro 818, fonds latin. Ils sont tous deux incomplets quant au nombre des feuillets; de plus, on leur a fait subir des rognures qui ont supprimé une partie des lignes; enfin l'usure a rendu illisibles plusieurs passages.

Il serait, je pense, superflu d'insister ici sur l'intérêt que les anciens comptes offrent pour l'histoire. Tous ceux qui s'occupent de recherches d'érudition savent quelle abondance et quelle variété de renseignements sont renfermées dans ce genre de pièces, et la composition du xxie volume des Historiens de France atteste l'importance que les savants éditeurs de ce recueil ont attribuée aux comptes. Ceux dont il s'agit en ce moment se recommandent par leur âge, par l'éclat de la seigneurie qu'ils concernent et par les notions historiques qu'on peut en tirer.

Ils ont été dressés pour la cour de Champagne, qui joua, comme on le sait, un rôle si considérable au treizième siècle, et qui était organisée à l'instar de la cour des rois de France, ayant sénéchaux, bouteillers, maréchaux, connétables, chanceliers, etc. Le territoire du comté de Champagne et de Brie formerait un dixième environ de la France actuelle.

La date de nos comptes est, pour l'un, les années 1217, 1218 et 1219, et pour l'autre les années 1258 et 1259. On possède et l'on a déjà

publié plusieurs comptes relatifs à diverses parties de la France, et remontant à la fin du douzième et au treizième siècle. En première ligne se présentent les Rotuli scaccarii Normannix, contenant des comptes de 1180, 1184, 1195, 1198, etc., publiés par M. Stapleton, en 2 vol. in-8°. Je signalerai en outre, le compte général des revenus du roi, en 1202, que Brussel a placé à la fin de son Nouvel Examen de l'usage général des fiefs; les Comptes des dépenses de la chevalerie de Robert, comte d'Artois, en 1237, et de la chevalerie d'Alfonse, comte de Poitiers, en 1241, donnés l'un par M. PeignéDelacourt 1, l'autre par M. E. Boutaric 2; divers comptes du règne de saint Louis, publiés dans le tome XXI du Recueil des historiens de France; des comptes de 1269 et de 1287, mis au jour par M. Depping 3; les comptes de l'argenterie des rois de France, dont on doit la publication à M. Douet d'Arcq; le compte des dépenses faites pour le mariage de la reine de Navarre, qui se trouve dans Brussel, etc. Pour la Champagne en particulier, M. d'Arbois de Jubainville a inséré, dans le tome II de son Histoire des comtes de Champagne, un compte des recettes et dépenses du comté pour les six premiers mois de l'année 1285. D'autres comptes, jusqu'à présent restés manuscrits, existent pour les années 12874, 13205 et 1341 6. Mais, comme on le voit, nos comptes de 1217 et de 1256 ont la priorité sur les autres comptes connus de la province de Champagne, et celui de 1217 n'est primé que par les comptes normands et par le compte français de 1202.

Quant au troisième élément d'intérêt que présentent les textes annoncés, je l'examinerai spécialement dans une notice placée en tête de chacun d'eux 7.

1. 1851, in-8°.

2. Bibliothèque de l'École des chartes, t. XVI, p. 22.

3. Mém. de la Société des antiq. de France., t. VIII, nouv. série, p. 472 et suiv. 4. Bibl. imp., Mélanges de Clairambault, IX.

5. B. I., Collect. de Champagne, vol. 99. — Voy. une portion du compte de 1320, publ. par Brussel, p. 637.

6. B. I., carton coté provisoirement 1698.

7. Mon confrère et ami, M. d'Arbois de Jubainville, qui connaît mieux que personne l'histoire des comtes de Champagne, a bien voulu me fournir des indications pour lesquelles je me plais à lui exprimer ici mes remerciments.

COMPTE DE 1217, 1218 ET 1219.

C'est un compte de dépenses ordinaires faites par la comtesse de Champagne, hors cours, c'est-à-dire hors des lieux où les comtes de Champagne tenaient leur cour, ainsi que l'indique le titre inscrit en tête de la pièce: Expense communes facte pro Domina extra curias. Les titres particuliers qui marquent la division chronologique des dépenses nous apprennent que les divers comptes dont notre manuscrit offre le relevé, ont été rendus aux foires de Champagne, qui, comme on sait, étaient au nombre de six et se suivaient, pendant le cours d'une année, à deux mois environ d'intervalle les unes des autres. La comtesse au nom de laquelle a été dressé le compte de 1217-18-19 est Blanche de Navarre, veuve de Thibault V, et mère de Thibault VI, dit le Posthume ou le Chansonnier, qui n'avait pas encore atteint sa majorité à cette époque. Quant au mode de comptabilité suivi en cette occasion, nous ne le connaissons que d'une manière très-imparfaite. Le comptable principal, qui reçoit les comptes particuliers de plusieurs autres personnes et qui rend lui-même après elles un compte général, est uniquement désigné par le pronom personnel nobis. Est-ce un fermier des domaines, faisant des fonctions que nous voyons ailleurs remplies par les chambellans Érard de Besançon et Robert d'Aunoy? Est-ce un trésorier du comte, chargé d'une mission plus spéciale et plus restreinte? Est-ce un simple bailli délégué? Il est bien difficile de se prononcer. Les comptables de second ordre sont indiqués par leur nom, et l'on remarque parmi eux Gaillard (de compoto Gaillardi...), qui pourrait bien être Gaillard de Lart, citoyen et changeur de Cahors, récompensé, en 1219, de ses services par un don de maisons que lui fit la comtesse 1, et, plus tard, cautionné par Thibault le Chansonnier 2. Au nombre de ceux qui sont signalés comme ayant fait certaines dépenses dont on les rembourse, ou comme ayant fourni personnellement de l'argent ou d'autres objets, figure Lambert Bouchu ou le Bouchu, de Bar, qui fut chambrier de Champagne, intervint à titre de commissaire dans le traité conclu entre le comte et Érard de Brienne, prit une part active à diverses autres affaires importantes, et mourut vers 1244 3.

1. Origin. aux Archiv. de l'emp., J. 203 et B. I., 500 de Colbert, copie des Cartul. de Champagne, t. I, fol. 160 ro.

2. Acte de 1251, B. I., Lat. 5993 A, fol. 173 vo et 500 de Colbert, 60, fol. 24 vo.

3. Il figure dans un acte de décembre 1244, comme défunt (B. I., 5993, fol. 180 ro).

« ZurückWeiter »