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long cartouche horizontal, au bas, à droite. Sans nom, lieu, ni date. Souvent réunie sur une même feuille avec l'île de Candie. La seconde, plus grande, occupant une feuille entière: Cypri insulæ nova descriptio, 1573. Sans nom, ni lieu. Au bas, à droite, dans un cartouche rond, l'île de Lemnos. Les deux cartes appartiennent au Theatrum orbis terrarum. Anvers, 1570-1573.

6. Carte de Mercator, 1595. Cyprus insula, sans nom, lieu, ni date, mais reconnaissable aux différentes îles de l'archipel (Stalimène, Chio, Négrepont, Rhodes, etc.) représentées au bas. Extraite de l'Atlas sive Cosmographicæ meditationes. Duisbourg, 1595. 2o édit., Amsterdam, 1607.

7. Carte de Blaeu, 1635. Cyprus insula, sans nom, lieu, ni date. Au bas, Vénus traînée par des cygnes. Dans le haut, deux écus, l'un aux armes des Lusignans, l'autre avec trois croissants. Provenant de l'Atlas de Blaeu, Amsterdam, 1635.

8 et 9. Cartes de Coronelli, 1696. Une première carte, Isola di Cipro, sans nom, lieu, ni date. Au-dessus de l'île Mare di Soria. Petite et sommaire, mais indiquant les limites générales des onze contrées de l'île sous les Lusignans et les Vénitiens. Une seconde carte, sur une grande feuille, n'indiquant pas les limites des contrées ou provinces, mais donnant de nombreuses positions: Acamantis insula, hoggidi Cipro, posseduta dalla repubblica Veneta sin alľ unno 1571, dedicata all' illustriss. G. B. Cornaro Piscopia, procuratore di San Marco, dal P. cosmografo Coronelli, avec les armes du roi Pierre fer de Lusignan, visibles encore aujourd'hui sur la frise du palais Loredano, ancien palais Cornaro Piscopia, actuellement Hótel de la Ville, à Venise, différent et voisin de l'Hôtel de Ville ou Municipio. Carte sans date et sans lieu, comme la précédente, mais l'une et l'autre faisant partie de l'Isolario de Coronelli. Venise, 1696.

10. Carte de Mariette. Cyprus insula, sans lieu, ni date. C'est un tirage du cuivre de Blaeu, auquel on a enlevé la Vénus, en conservant les deux écus du haut.

11. Carte de Guill. Delisle, 1726. Carte particulière de la Syrie et de l'île de Chypre, dressée pour l'intelligence de l'histoire de Malte, petite et fautive.

12. Carte de Pococke, 1745. A Map of Cyprus, dans son voyage: Description of the East, Londres, 1745, t. II. Carte de petite dimension, mais riche d'indications et d'observations personnelles.

13. Carte de Drummond, 1754. Map of the Island of Cyprus, by

A. Drummond, consul à Alep. C'est surtout la carte des itinéraires fort utiles de Drummond dans l'intérieur de l'île. Les noms sont trèsdéfigurés, Travels, etc. Londres, 1754, in-folio.

14. Carte de Reinhard, 1766. Cyprus, facies hodierna, avec l'écu des rois Lusignans, et au-dessous l'épée et la banderole de l'ordre de l'Épée, en haut à l'angle gauche. Sans lieu, nom, ni date. Provenant du tome Il de son Histoire de Chypre, Geschichte, etc. Erlangen, 1766.

15. Carte de Jauna, 1785. Acamantis insula, nunc Cyprus, avec l'écu des Lusignans chargé de l'écu de l'ordre de l'Épée, à droite, au bas. Sans nom, ni date. Provenant du tome Ier de l'Histoire générale des royaumes de Chypre, Jérusalem et Arménie. Leyde, 1785. Copie de Coronelli.

16. Carte grecque manuscrite du Dépôt de la marine à Paris. Sommaire et peu exacte.

17. Carte manuscrite de M. Marcel Cerruti, consul de Sardaigne à Larnaca. 1844-1847.

18. Carte du capitaine Graves, 1849. Cyprus, called by the Turks Kibris, the antient Kupros, surveyed by captain Thomas Graves, H. M. S. Volage. 1849.

19. Carte de MM. Gaudry et Damour, 1854: Essai d'une carte agricole de l'île de Chypre, par MM. Albert Gaudry et Amédée Dadressé d'après la carte géographique inédite de M. de Mas Latrie 1. C'est par amitié et par un scrupule de délicatesse que MM. Gaudry et Damour, obligés de faire paraître leur publication avant la mienne, ont voulu mentionner ma carte. Mon travail, essentiellement géographique, n'a pu vraiment leur être bien utile. J'ai, au contraire, beaucoup profité du leur. Toute la partie orographique, indiquant la direction et les formes des chaînes des montagnes dans le nord et dans l'ouest de l'île, leur appartient en entier. Ils ont déterminé les limites des pays de vignobles bien plus exactement et plus complétement que je ne l'avais fait. Ils ont, dans leur itinéraire géologique à la recherche des anciens gisements métallifères, pénétré dans des cantons de l'île où le temps ne m'a pas permis de me rendre, retenu que j'étais plus souvent dans les villes de la côte et à Nicosie.

1. Dans l'ouvrage intitulé: Recherches scientifiques en Orient, entreprises par les ordres du gouvernement pendant les années 1853 et 1854, par M. Albert Gaudry, Paris, 1855, Impr. impér., grand in-8.

5. Itinéraires divers.

Les itinéraires sont, dans les voyages et dans les cartes, la partie la plus intéressante et la plus utile pour la géographie proprement dite. On y voit, résumé d'une manière rapide et synoptique, tout l'ensemble du voyage, son étendue et ses résultats principaux. Il n'y a là ni hésitations ni conjectures. L'auteur n'y rapporte pas sur ouï-dire des renseignements plus ou moins certains. Ses indications sont chacune autant d'affirmations positives et précises, qu'il donne sous son propre témoignage, avec des distances et des directions arrêtées. Il peut se tromper, il se trompe souvent; mais on doit, néanmoins, consulter cette partie de son travail avec le plus de confiance. On peut être certain que c'est celle à laquelle il a porté le plus d'attention, parce que sa personnalité et sa responsabilité y sont le plus directement intéressées.

Aussi ai-je recueilli avec le plus grand soin tous les itinéraires. que j'ai pu me procurer. Ils ne sont malheureusement pas trèsnombreux. Je les mentionnerai ici dans leur ordre chronologique, et avec les numéros que je leur ai conservés sur ma carte, afin de les distinguer et de les suivre séparément, même dans les espaces où ils se réunissent :

1. Pococke. 1738.

2. Drummond. 1747.

3. Mariti. 1768.

4. Ali Bey. 1807.

5. M. le général Callier. 1833. Ms.

6. MM. Marcel et Louis Cerruti. 1844-1847. Ms.

7. Mon itinéraire. 1845-1846.

8. M. le capitaine Graves. 1847.

9. MM. Gaudry et Damour. 1854.

6. Importance relative des villages et leur nationalité.

La liste des villages chrétiens dressée par les soins de Talaat-Effendi ne m'a pas seulement servi, comme les nomenclatures' de l'archevêché et du capitaine Graves, à constater l'existence des localités dont les cartes et les itinéraires me donnaient, par approximation, la place. La liste du gouverneur indi

quant le nombre d'imposés chrétiens de chaque bourg ou village, à l'exception de Nicosie, la capitale, mise en dehors et qui n'appartient à aucun district, j'ai pu, d'après cet élément, retrouver à peu près le chiffre total de la population de chaque localité et marquer son importance relative, quant à la partie chrétienne de ses habitants, du moins. Au moyen de signes particuliers, j'ai distingué les villages ayant moins de 35 contribuables ou 200 habitants, ce sont les plus nombreux; ceux qui fournissent de 35 à 85 contribuables, et enfin les bourgs qui possèdent au moins 85 contribuables, chiffre représentant une population environ de 400 à 500 habitants. On peut compter, en effet, dans chaque localité, cinq à six habitants pour un contribuable, les femmes, les enfants, les papas, les caloïers et tous les autres membres du clergé se trouvant encore, en 1841, exemptés de l'impôt, privilége qui a cessé vers 1845. Ces chiffres ne se rapportent qu'à la partie chrétienne de la population, c'est-à-dire aux Grecs, aux Maronites et aux Arméniens, tous raïas et sujets du Grand Seigneur. Les Maronites, d'ailleurs, accablés de vexations jusqu'à ces derniers temps par les Grecs, sont bien diminués en Chypre. Ils ne forment guère qu'une population de douze à treize cents ȧmes, et n'ont plus que cinq ou six villages dans le district de Lapithos et Cérines. Quelques-uns habitent en outre Nicosie et la Scala. Un seul village, Haïos Makarios, près de Cérines, conserve encore une petite population arménienne.

Je trouve qu'il y a environ en Chypre 130 villages ou bourgs turcs exclusivement ou presque exclusivement. Je n'ai pas le chiffre distinct de la population de chacun de ces villages, mais on calcule que l'ensemble de la race musulmane dans l'île est le tiers à peu près de la population générale et s'élève à 33 ou 34,000 âmes. Les Turcs payent aussi un'impôt nommé salguin équivalant à peu près au cinquième de la contribution que l'ile doit rapporter au gouvernement. Un signe particulier distingue des autres localités de ma carte les villages turcs dont j'ai pu connaître la position.

7. Limites des districts actuels de l'île.

L'état de Talaat-Effendi m'a encore servi à tracer, à ébaucher, au moins, les limites entre les divers districts de l'île, et je ne

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crois pas me tromper en attachant une réelle utilité à cette partie de mon travail, quelque approximative qu'elle soit sous le rapport physique, parce qu'aucun essai semblable n'a été tenté sur les cartes anciennes ni modernes.

Quelques-unes des anciennes cartes, de petite dimension et peu chargées de noms, comme les cartes de Venise de 1570 et la première carte de Coronelli, indiquent bien d'une manière générale les limites des onze contrées de l'ile; mais, dès que l'échelle s'agrandit et que le terrain se charge un peu, comme dans la carte de 1566, dans la grande carte de Coronelli et dans les autres cartes spéciales, on ne marque plus la division des districts ou des contrées, parce qu'on n'a su où placer les lignes de démarcation qui devaient séparer les villages respectifs de chaque district. C'est la délimitation que j'ai cherché à effectuer sur ma carte, délimitation qu'il m'eût été impossible de retrouver et de figurer sans les tableaux de Talaat-Effendi et du capitaine Graves.

La liste de Talaat répartit les villages de Chypre en onze districts seulement, mais plusieurs de ces départements sont doubles et formés de deux territoires, tour à tour séparés ou rapprochés suivant les convenances de l'administration. Les listes de l'archevêché ou du capitaine Graves n'indiquent pas ces réunions de circonstance, et portent à seize le nombre des districts de l'ile, qu'on appelle en turc Cazabas, en grec Éparchies. J'ai conservé cette subdivision la plus nombreuse, comme donnant un degré supérieur d'exactitude et de classification géographique. C'est en m'aidant des notes, des tableaux et des cartes dont je viens de parler, que je suis arrivé à délimiter un peu exactement, et ainsi qu'il suit, les seize départements de l'ile de Chypre. On verra que les divisions modernes répondent à peu de chose près aux contrées du temps des Lusignans et des Vénitiens, quoique le nombre et le nom des circonscriptions aient changé.

1. Le district de Larnaka, anciennement les Salines, paraît s'arrêter à l'ouest au petit ruisseau de Kalavasso, et s'étendre au N. jusqu'à Ora, au bas du mont Machera, qui reste dans l'Orini. Il comprend, toujours au N., les positions des deux Lefkara, le couvent du mont Sinaï, Chellia, ancien fief qui passa aux comtes de Morpho, et se termine vers l'est, au-delà de l'emplacement du village ruiné de Kasama, à la petite tour de Yéni-Kalé, en avant de Ridgelia, qui appartient à la Messorée.

2. Le Limassol confine à l'E. au district de Larnaca; il est

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