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Cette armée combinée, la plus forte qu'on eût vue depuis

près d'un siècle, était composée comme il suit :

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Frégates Assumpcion, Atalante, Junon, Concorde.

Corvettes Grana, Curieuse, Étourdie.

Lougres Chasseur, Espiègle.

74 Hercule.

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64

82

Septentrion.
Saint-Esprit..

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chevalier de Médines.

chevalier d'Arzac de Ternay, chef d'escadre. capitaine Beaussier de Chateauvert, Louis

André.

Ruites Gordon.

Saint-Riveul.

chevalier de Monteil, chef d'esc. Giral.

don Miguel Gaston, lieutenant général.

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Frégates: Diane, Na Sena del Carmel, Magicienne.

Corvettes: Sénégal, Sta Catharina.

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Après avoir pris connaissance de l'île d'Ouessant, l'armée combinée qui manquait déjà d'eau et de vivres et qui avait un grand nombre de malades (1), se dirigea sur les côtes d'Angleterre. L'intention du commandant en chef était d'aller mouiller dans la baie de Torbay, d'y faire une

(1) L'état de situation du 11 juillet portait à 1,035 le nombre des malades et à 174 celui des convalescents, à bord des vaisseaux français; ils avaient déjà perdu 48 hommes et 412 avaient été envoyés aux hôpitaux du Ferrol et de la Corogne, pendant que l'armée croisait sur la côte d'Espagne.

répartition égale des vivres qui se trouvaient encore à bord des vaisseaux et d'y attendre ceux qu'il avait fait demander à Brest. Mais lorsque, le 17 août, l'armée arriva à la hauteur de cette baie, les vents passèrent à l'Est, grand frais, et elle fut obligée de louvoyer pour chercher à l'atteindre. Le temps fut mauvais pendant plusieurs jours. Le 25, le lieutenant général d'Orvilliers ayant eu des renseignements précis sur l'armée anglaise, fit assembler les officiers généraux en conseil pour délibérer sur le parti qu'il convenait de prendre. Il fut exposé que quelques vaisseaux avaient jusqu'à 300 malades et n'avaient ni chirurgiens ni médicaments; que d'autres manquaient d'eau à ce point qu'ils étaient obligés d'en demander chaque jour à leurs voisins; que plusieurs, et notamment la Bretagne, n'avaient de vivres que jusqu'au 25 septembre, Le conseil décida d'une voix unanime que, dans un tel état de choses, il serait imprudent de s'engager dans la Manche; qu'il fallait aller chercher l'armée anglaise aux Sorlingues, ou l'y attendre. Le conseil décida encore qu'on abandonnerait la croisière le 8 septembre, et que, conformément aux ordres que l'amiral espagnol avait reçus de son gouvernement, les deux armées se sépareraient dès qu'elles pourraient le faire sans inconvénients. L'armée combinée se dirigea donc sur les Sorlingues.

Le 31, les frégates signalèrent 43 vaisseaux; c'était l'armée anglaise. Le vent était alors au Nord. L'amiral sir Charles Hardy était sorti de Spithead, le 16 juin, pour croiser à l'entrée de la Manche, et il avait été poussé au large par les grands vents d'Est qui avaient régné. Voici la composition de cette armée :

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L'armée anglaise fut chassée dès qu'elle fut aperçue; mais le vent reprit à l'Est et, le lendemain, elle était à 18 ou 20 milles au vent, en position d'entrer à Plymouth. L'armée combinée cessa alors sa poursuite et laissa arriver pour aller reconnaître un grand nombre de voiles que les vaisseaux de l'arrière-garde venaient de signaler dans l'Ouest. A 3 de l'après-midi, on reconnut en elles un convoi hollandais venant de Surinam.

L'armée combinée continua sa croisière jusqu'à l'époque à laquelle il avait été décidé qu'elle effectuerait son retour;

elle se dirigea alors sur Ouessant. Le commandant en chef y reçut l'ordre de rentrer à Brest; il mouilla sur cette rade, le 14 septembre. Les vaisseaux espagnols l'y suivirent.

La jonction tardive des vaisseaux espagnols rendit cet immense armement complétement infructeux. L'apparition de l'armée combinée jeta cependant, sur les côtes d'Angleterre, une terreur telle qu'on n'en avait jamais éprouvé de semblable. On craignait une invasion, et les mesures de précaution prises par le gouvernement ne contribuèrent pas peu à entretenir cette idée. La panique fut encore augmentée par une proclamation royale qui invitait les habitants de la côte à envoyer dans l'intérieur leurs chevaux, leurs bestiaux et toutes leurs provisions.

Cette campagne fut très-funeste aux équipages des vaisseaux français. Une croisière de 104 jours, sans qu'on eût songé à embarquer aucun rafraichissement, développa parmi eux une maladie épidémique qui enleva un grand nombre d'hommes et empêcha l'armée de reprendre la mer avant la fin de l'année. Le 9 novembre, le lieutenant général de Cordova quitta Brest avec 15 vaisseaux espagnols et 2 frégates, laissant au lieutenant général Gaston le commandement du reste de l'armée espagnole.

Avant de terminer la relation de cette malheureuse et dispendieuse campagne à laquelle le défaut d'entente, l'imprévoyance et une mauvaise organisation donnèrent une issue si déplorable, je dirai que le lieutenant général d'Orvilliers ne put supporter les reproches qui lui furent adressés dans cette circonstance, et qu'à son arrivée en France il quitta le service. Ces reproches portaient principalement sur ce que l'armée combinée n'avait pas intercepté le convoi anglais des Antilles qui était arrivé en Angleterre le 8 août.

Le 19 février, le chef d'escadre comte de Grasse arriva à la Martinique avec les vaisseaux le Robuste et le Magnifique de 74; le Dauphin-Royal de 70°; le Vengeur

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