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quel il pourrait faire de l'eau. Le Port-de-Paix, sur la côte Nord de Saint-Domingue, fut choisi comme le plus rapproché; mais la Concorde en fut repoussée à coups de canon et elle entra au Môle Saint-Nicolas, à quelques milles dans l'Ouest du premier. Là aussi on avait reçu l'ordre de faire feu sur les bâtiments de guerre et le commandant de la place prévint le capitaine Vandongen qu'il exécuterait cet ordre s'il ne partait pas le lendemain. Au jour, la frégate était sous voiles et, le 7 juillet, elle mouillait sur la rade d'Hampton dans l'état de Norfolk des États-Unis. L'Éole y arriva le même jour avec son convoi; le Jupiter s'y trouvait déjà.

Sur l'invitation du chargé d'affaires de la République française, ces trois bâtiments se rendirent à New-York. L'équipage du Jupiter y fut renouvelé en entier. Le contreamiral Cambis obtint de rester à terre et le commandement de ce vaisseau fut donné au capitaine Bompard de l'Embuscade.

Les navires partis de Saint-Domingue furent immédiatement dispersés dans différents ports afin de pouvoir s'approvisionner plus facilement; et, en attendant qu'un convoi de farine qu'il avait ordre d'expédier en France fût rassemblé, le chargé d'affaires de la France ordonna au contre-amiral Sercey d'aller attaquer les îles Saint-Pierre et Miquelon, dont les Anglais s'étaient emparés le 14 mai. Cet officier général mit à la voile, le 9 octobre, avec les vaisseaux l'Eole et le Jupiter, les frégates la Concorde, la Précieuse et l'aviso le Cerf. Quelques jours après, l'équipage du Jupiter déclara au capitaine Bompard que l'ordre du représentant de la République était un nonsens et l'obligea à faire route pour France. Cet exemple ne tarda pas à séduire ceux de l'Éole et des deux frégates dont les capitaines furent également obligés de se diriger vers la France. Le Cerfreçut la mission d'aller annoncer cette détermination au chargé d'affaires. Séparés par le mauvais temps à la hauteur des Açores, les deux vaisseaux et les

frégates arrivèrent à Brest isolément dans les premiers jours du mois de novembre.

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ANNÉE 1794.

Une division sous les ordres du capitaine de vaisseau Desgarceaux, composée des frégates l'Engageante de 36 qu'il commandait, la Résolue de 36, capitaine Puillon Villéon, la Pomone de 44, capitaine Pevrieu, et de la corvette de 20° la Babet, capitaine Belhomme, en croisière à l'ouvert de la Manche, se trouva, le 25 avril, en présence de 5 frégates qui furent aperçues dans le O.-N.-O et qui lâ chassèrent. A 5h 30m de l'après-midi, ces frégates hissèrent le pavillon anglais et quelques-unes l'appuyèrent d'une bordée entière; c'étaient la FLORA de 42°, capitaine sir John Borlase Warren qui commandait la division; l'ARETHUSA de 44, capitaine sir Edward Pelew; la MELAMPUS et la CONCORDE de 42, capitaines Thomas Wells et sir Richard Strachan, et la NYMPHE de 44, capitaine George Murray. Après plusieurs virements de bord, les Anglais se trouvèrent au vent dans l'ordre ci-dessus et, vers 6", ils engagèrent le combat. L'Engageante était chef de file de la division française, la Pomone suivait et la Babet fermait la marche. Signal fut fait à la Résolue qui se tenait par la hanche de dessous le vent de l'Engageante de rentrer dans la ligne; son capitaine n'exécuta pas cet ordre et se borna å envoyer des boulets à la FLORA, adversaire de l'Engageante, lorsque sa position lui permettait de découvrir la frégate ennemie, et à l'ARETHUSA qui était la seconde dans la ligne anglaise. D'après la disposition des combattants, la Pomone était par le travers de la MELAMPUS, la Babet prêtait le flanc à la CONCORDE; la NYMPHE n'avait pas d'adversaire. Les deux divisions couraient bâbord amures au plus près. Au moment où, un peu avant 8', le commandant Desgarceaux réitérait de vive voix au capitaine Villéon l'ordre de se mettre en ligne, il eut la tête emportée par un

boulet. Le lieutenant de vaisseau Lemaître le remplaça et prévint le capitaine de la Résolue de cet événement : il reçut de lui l'ordre de forcer de voiles et de gagner la terre, manœuvre que fit de suite aussi le nouveau commandant de la division.

La Pomone imita la manoeuvre de ses deux compagnes, mais son infériorité de marche ne lui permit pas de les suivre. Les frégates MELAMPUS et NYMPHE s'étaient jointes à la FLORA pour poursuivre les deux frégates françaises; l'ARETHUSA et la CONCORDE s'attachèrent à la Pomone. La première prit pošte au vent, l'autre se plaça du bord opposé. A 8h 30m, la frégate française fut démâtée de son mât d'artimon; peu de temps après, sa vergue de misaine fut coupée en deux et, à 91 moins un quart, son grand mât s'abattit. Les dégâts n'étaient pas moins grands dans la batterie. Blessé dès le commencement du combat, le capitaine Pevrieu héla, à 9h 30m, qu'il se rendait. Le petit mât de hune tombait en ce moment.

La Babet ne put lutter longtemps; restée de l'arrière par suite de la chute de son petit mât de hune, elle fut criblée et, la première, elle amena son pavillon.

Le capitaine de la CONCORDE avait abandonné la Pomone à l'ARETHUSA, dès qu'il avait jugé sa coopération inutile, pour se joindre à la chasse que les autres frégates donnaient à l'Engageante et à la Résolue. Il les dépassa facilement et, à 11h 30m, il était par le travers du vent de l'Engageante. La Résolue lui tira quelques coups de canon et, laissant sa compagne engagée, elle continua sa route et parvint à faire perdre ses traces. Le combat se soutint avec ardeur entre les deux frégates. A 11 30m, la CONCORDE laissa arriver pour passer sur l'arrière de la frégate française celle-ci neutralisa cette manœuvre en arrivant aussi. La frégate anglaise revint alors au vent et reçut de l'avant une bordée d'écharpe de son adversaire qui imita ce mouvement. Le capitaine Strachan réussit enfin à passer à tribord et continua le combat dans cette position. La

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