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néral Cordova resta au mouillage d'Algésiras. Le sort de Gibraltar dépendant désormais de l'arrivée de ce convoi, la persistance du commandant en chef de l'armée combinée à séjourner dans ces parages occasionna une anxiété des plus grandes dans cette ville. Une nouvelle déception était réservée au gouvernement espagnol : un violent coup de vent de S.-O., survenu pendant la nuit du 9 octobre, dérangea les projets du commandant en chef, ou au moins en empêcha l'exécution. Plusieurs vaisseaux s'abordèrent; le San Miguel fut jeté à la côte et amena son pavillon sous le feu du bastion du Sud de Gibraltar. Un autre vaisseau et une frégate furent également portés à la côte; ils purent être relevés. Le convoi anglais se trouvait en position de profiter de cette circonstance malheureuse. Le 11, au jour, il fut signalé donnant dans le détroit; le vent était encore si violent, qu'il fut entraîné dans l'Est; un très-petit nombre de navires purent atteindre Gibraltar. L'armée combinée appareilla; mais, contrariée par des brumes et des variations de vent continuelles, elle ne put empêcher le convoi d'arriver à sa destination, et ce fut le 18 seulement que les bâtiments qui lui avaient servi d'escorte furent aperçus repassant le détroit avec une jolie brise d'Est. L'armée anglaise, commandée par l'amiral Howe, était forte des 34 vaisseaux et des 8 frégates ci-après :

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Frégates BRISTOL, BURNEY, MINERVA, LATONA, ANDROMACHE, Recovery, Diana,

Trois brûlots.

PROSERPINE, TERMAGANT.

Le 20, après deux jours de chasse, l'armée combinée se trouva en position d'attaquer celle des Anglais qui était sous le vent; toutes deux étaient en ordre de bataille, les amures à tribord. Le vent soufflait alors du Nord. L'armée des alliés s'étant formée par rang de vitesse, 16 mauvais marcheurs étaient restés fort loin de l'arrière pendant cette chasse de quarante-huit heures; 33 vaisseaux seulement étaient en ligne. Voici l'ordre dans lequel ces derniers se présentèrent au combat.

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Les vaisseaux arriérés et qui ne purent prendre part au combat étaient :

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A 6h 30m du soir, l'avant-garde des alliés ouvrit son feu sur les vaisseaux de tête de la ligne anglaise; ceux-ci plièrent de suite. L'arrière-garde engagea la seconde, puis le centre put prendre part au combat; l'irrégularité de la

ligne anglaise, ou plutôt les mouvements d'arrivée de quelques-unes de ses parties, ne permirent pas une attaque simultanée sur toute sa longueur. Cette tactique fut continuée pendant toute la durée du combat; les Anglais plièrent sur tous les points et, à 10", ils finirent par laisser arriver franchement, Le commandant en chef ne les fit pas poursuivre. Le Majestueux était le seul vaisseau de l'armée combinée qui eût des avaries sérieuses. Les vaisseaux anglais avaient été plus maltraités et il fallut renvoyer le BUFFALO en Angleterre,

Les vaisseaux attardés rallièrent le lendemain. L'armée ennemie était alors si éloignée, que le lieutenant général de Cordova jugea inutile de lui donner la chasse; il fit route pour Cadix où il mouilla le 28. L'amiral Howe détacha huit vaisseaux aux Antilles et retourna en Angleterre.

Pendant que, comme nous le verrons bientôt, la marine de la France brillait dans l'Inde d'un éclat qu'elle conserva jusqu'à la fin de la guerre, elle éprouvait dans les Antilles un échec qui détruisit entièrement le prestige dont elle était entourée dans les mers d'Amérique depuis le commencement des hostilités. Le jour même où le bailli de Suffren combattait avec avantage l'escadre anglaise du contre-amiral Hughes devant Trinquemalé, le comte de Grasse livrait à l'amiral Rodney, dans le canal de Saintes, la désastreuse bataille dite de la Dominique.

La conquête de la Jamaïque était toujours le but auquel devaient tendre les efforts des commandants en chef des escadres de la France et de l'Angleterre dans la mer des Antilles. Le moment semblait favorable pour tenter cette entreprise malgré l'arrivée récente de l'amiral Rodney avec 17 nouveaux vaisseaux anglais. Le lieu de réunion des escadres alliées était toujours à Saint-Domingue; mais ne voulant pas laisser derrière lui les navires du commerce qui de

vaient retourner en Europe, le lieutenant général de Grasse différa son départ jusqu'au 8 avril. Ce jour-là, prenant sous son escorte 150 navires dont une partie portait le matériel et les munitions nécessaires à l'expédition projetée, il appareilla de la rade de Saint-Pierre de la Martinique avec 35 vaisseaux, 4 frégates, une corvette et un côtre et se dirigea vers le Nord. Les 2 vaisseaux le Sagittaire et l'Experiment furent spécialement désignés pour accompagner le convoi. La sortie de l'armée française fut de suite signalée par les frégates anglaises qui croisaient devant Saint-Pierre et, le jour même, le lieutenant général de Grasse fut averti par ses découvertes que l'amiral Rodney appareillait de Sainte-Lucie. Le lendemain matin, 37 vaisseaux anglais et 20 frégates furent aperçus de l'arrière. Le vent soufflait de l'E.-S.-E.; l'armée française avait alors dépassé la Dominique.

On sait que les îles Antilles, situées dans l'océan Atlantique septentrional, à l'entrée de la mer à laquelle elles ont donné leur nom, décrivent un arc de cercle très-prononcé depuis le golfe de Paria de la province de Cumana dans l'Amérique du Sud, jusqu'au Yucatan dans l'Amérique septentrionale. Après avoir suivi la direction du Nord jusqu'à la Martinique, cet arc s'infléchit au N.-O. et, de l'Anguille à l'île de Cuba, il court au O.-N.-O. Il faut donc faire le N.-O. pour se rendre de la Dominique à la Guadeloupe. En gouvernant ainsi, on laisse le groupe des Saintes un peu à droite ou dans l'Est. De la pointe des Capucins, la plus Nord de la Dominique, à la Terre d'en Bas, la plus occidentale des Saintes, on compte 16 milles. Des Saintes à la pointe la plus méridionale de la Guadeloupe, la pointe du Vieux-Fort, il y a 8 milles. La ville de la Basse-Terre, située dans l'Ouest de l'île, n'est pas à plus de 2 milles de cette dernière. Dans ces parages, la brise régulière d'E.N.-E. à l'E.-S.-E. souffle toujours fraîche dans les canaux, tandis que dans l'Ouest et près des îles, il fait calme. Des risées, des raffales plus ou moins fortes qui descendent des

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