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loge (voy. FORSTER, XV, 285). Il a traduit de l'allemand en latin la Médecine clinique, de Selle. Il a aussi ajouté des préfaces et des notes à plusieurs traductions ou autres ou vrages dont il n'était pas l'auteur. Enfin il a publié différents articles ou dissertations dans divers jour naux. — SPRENGEL (Guillaume), fils aîné du précédent, naquit à Halle, le 14 janvier 1792, servit d'abord en qualité de chirurgien dans les armées prussiennes, publia en 1812 une traduction allemande des mémoires de Louis Sacco sur la vaccine, fut reçu en 1816 docteur en médecine à l'université de Halle, et y soutint une thèse intitulée : Animadversiones castrenses. En 1818 il fut nommé professeur ordinaire de chirurgie à l'université de Greifswald, et fit paraître l'année suivante la continuation de l'Histoire des principales opérations de chirurgie, commencée par son père. Il mourut en 1828; il venait alors d'entreprendre la publication d'un grand traité de chirurgie dont il n'a paru que le premier volume. Il a encore traduit de l'anglais en allemand les Observations pratiques sur le traitement des maladies de la glande prostate d'Év. Home, et les Remarques de Henner sur les principaux sujets qui ont rapport à la chirurgie militaire.

L-D-É. SPRENGTPORTEN (JORAMMAGNUS, baron de), général suédois, né en Finlande vers le milieu du XVIIIe siècle, entra fort jeune au service et parvint rapidement aux premiers grades de l'armée suédoise. Particulièrement distingué par le roi Gustave III et naturelle inent porté à se mêler d'intrigues politiques, il concourut activement au rétablissement de ce prince dans le

pouvoir dont le sénat s'était emparé; mais, se croyant trop peu récompensé de tels services, il entra bientôt dans d'autres intrigues contre ce monarque lui-même, et l'on a dit qu'il fit partie d'une conspiration où il ne s'agissait de rien moins que de le livrer à la czarine Catherinell. Cette trame ayant été découverte, Sprengtporten fut obligé de s'enfuir. 1: se réfugia d'abord en Hollande, puis en Russie où il dirigea encore plusieurs complots pour soulever la Finlande et livrer à la Russie cette province qu'elle convoitait depuis si longtemps. Excités par lui, les Finlandais envoyèrent à Saint-Pétersbourg une députation en tête de laquelle était un gentilhomme nommé Jagerhorn, qui demanda follement pour souverain le jeune prince Constantin Paulowitz. Mais ces projets d'envahissement étaient encore loin de leur maturité, et ce n'est que plus tard qu'ils furent repris. Tombé en disgrâce dans les dernières années du règne de Catherine II, Sprengtporten resta cependant au service de Russie, et s'y trouvait encore à l'avènement de Paul Ier. Ce prince, connaissant toute sa dextérité en diplomatie, l'envoya à Paris auprès du premier consul Bonaparte. Il eut une grande part aux conventions secrètes qui furent alors arrêtées entre le czar et Napoléon, et que la mort de Paul ler ne tarda pas à rompre. Ce général était encore au service de Russie en 1809 lors de la révolution qui renversa de son trône le jeune roi Gustave IV (voy. ce nom, LX, 310), et il est bien sûr que par les relations qu'il avait conservées dans sa patrie il ne manqua pas de concourir à cette révolution, que ce fut même à ses machinations que bientôt après la Russie dut la conquête

de la Finlande, dont il fut nommé gouverneur-général. Depuis on n'a plus parlé de Sprengtporten, et il est mort dans l'oubli et peut-être le remords de ses trahisons. M-D j. SPURINNA. Voy. VESTRICIUS, XLVIII, 323.

SPURZHEIM (GASPARD), médecin, associé aux travaux du docteur Gall (voy. ce nom, LXV, 47), naquità Longwich, près de Trèves, le 31 décembre 1776; étudia la médecine à Vienne, et partit en 1805 de cette ville avec son ancien maître pour parcourir l'Allemagne. A Paris, où ils se rendirent en 1807, ils commencèrent de concert la publication de leur grand ouvrage Anatomie et physiologie du système nerveux en général et du cerveau en particulier. Les premiers, volumes sont annoncés sous les deux noms; mais les deux collaborateurs se brouillèrent en 1813 par un excès de susceptibilité trop commune parmi les savants. Ils se séparèrent, et Spurzheim se rendit en Angleterre, puis en Irlande et en Écosse, où ses leçons de phrénologie trouvèrent de nombreux auditeurs. En Angleterre, il publia en anglais, en 1815, l'ouvrage intitulé: Système physiognomonique des docteurs Gall et Spurzheim; puis un abrégé du même ouvrage; son Traité sur la folie et ses Principes élémentaires de l'éducation, etc. De retour à Paris, en 1817, il n'y revit pas son ancien maître, et ce fut en vain que des amis communs cherchèrent à les réconcilier. Spurzheim composa et publia seul de nouvelles Observations sur la folie, sur la phrénologie, et un Essai philosophique sur la nature morale et intellectuelle de l'homme ; enfin ses ouvrages sur l'anatomie, la physiologie et la pathologie du

cerveau, et sa thèse soutenue en 1821, intitulée Du cerveau sous le rapport anatomique, lui avaient fait conférer le grade de docteur de la faculté de Paris. Il y avait peu de mois qu'il était passé en Amérique, et qu'il professait à Boston avec le plus grand succès les doctrines de Gall, lorsqu'il mourut du typhus, après quinze jours de maladie, le 10 novembre 1832. Voici comment un écrivain judicieux, après avoir étudié ce nouveau système en a parlé à l'occasion des derniers écrits de Spurzheim : « La manière dont Gall désignait d'abord les caractères a fait beaucoup rire et crier; il y avait en effet de quoi. - Comment s'abstenir de railleries * ou de plaintes sur une science qui désignait un homme pour un vo« leur ou pour un libertin, parce que tout le monde lui voyait la protubérance du vol ou du libertinage? Le penchant le plus insignifiant avait sa petite protubérance, et l'on ne voyait pas où ceite suite « d'éminences finirait. Bref la crâniologie avait atteint un degré de ridicule qui touchait à la niaiserie. Il nous semble que Spurzheim

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voir créer de nouveaux mots qui, « nous l'avouerons, auront de la peine à obtenir le droit d'admis*sion dans le dictionnaire de l'Académie. Le penchant à détruire est ⚫ devenu la destructivité; le désir - d'avoir, la convoitivité; le penchant à cacher, la secrétivité, etc. . Ces mots sont destinés à couvrir de leur étrangeté ce que les objets • qu'ils expriment peuvent avoir de • fâcheux. Le docteur Gall admet, • par exemple, un organe du vol. . Mais Spurzheim, en généralisant l'idée, pense que cet organe indique la convoitivité ou le désir d'avoir; ce penchant n'a rien de • repréhensible en soi : il ne le de• vient que par l'abus. C'est, comme ⚫ on voit, une modification importante du système crâniologique. Spurzheim en a fait autant pour l'organe que Gall a appelé celui de l'ambition. Son disciple n'y re• connaît que l'amour de l'approbation, penchant qui également ne ⚫ devient blâmable que par l'excès: en sorte que là où le maître voyait des organes de vices et de vertus, • l'élève voit des dispositions qui, • selon l'application qu'on en fait, • conduisent aux uns ou aux autres. Il observe au reste, pour discul• per son maître, que la découverte ⚫ de l'organe d'un vice ne prouverait rien contre la moralité d'un homme, puisque sa conduite est le • résultat non pas d'une seule fa« culté, mais de toutes ses facultés • combinées, en sorte qu'un mau■ vais penchant, à côté d'autres penchants qui sont louables, peut - produire de bonnes actions; à peu • près comme une substance, qui << seule est un poisou, devient un re- mède lorsque son virus est neutralisé par le mélange de substan

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« ces salutaires. A l'égard des facul▪tés perspectives, Spurzheim a suivi à peu près la division et les dénominations de son maître, mais il • appuie de nouveaux exemples ⚫ ceux qui se sont présentés au doc• teur Gall et à lui-même, dans le - cours de leurs (observations com«munes. On sait qu'ils se sont livrés ⚫ tous deux à une étude assidue du • cerveau, et que la crâniologie n'est qu'une partie de leurs découver«tes. Il serait possible que cette nouvelle science subît encore, dans la suite, de plus grandes mo«difications que celles auxquelles • Spurzheim vient de l'assujettir dans

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son ouvrage. Mais il restera tou« jours à ces deux savants l'honneur

d'avoir frayé une route inconnue, pourvu que cette route conduise à un but utile. Les ouvrages que Spurzheim a composés et publiés sans le concours de Gall sont: 1. Observations sur la folie ou sur le dérangement des fonctions morales et intellectuelles de l'homme, Paris, 1818, publié en anglais à Londres l'année précédente. II. Observations sur la phrénologie ou la connaissance de l'homme moral et intellectuel fondées sur les fonctions du système nerveux, Paris, 1818, in-8°. III. Essai philosophique sur la nature morale et intellectuelle de l'homme, Paris, 1820, in-8°. IV. Du cerveau sous le rapport anatomique, Paris, 1821, in-8°. C'était une thèse de l'auteur pour son doctorat. V. Essai sur les principes élémentaires de l'éducation, Paris, 1822, in-8°. VI. Précis de phrenologie contenant l'explication du buste, Paris, 1825, vol. in-12, avec le buste en plâtre. VII. Manuel de phrẻnologie, Paris, 1832, in-12, avec une lithographie.

Z.

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SQUARCIALUPI (ANTONIO), célèbre musicien italien, florissait dans la seconde moitié du XVe siècle. On ne connaît ni le lieu ni la date de sa naissance, non plus que de sa mort. Il surpassa, dit-on, tous ses prédécesseurs dans la théorie et dans la pratique de son art. Laurent de Médicis, à la cour de qui il brilla long-temps, avait composé un poème à sa louange. Valori rapporte qu'un jour on critiquait, en présence de Laurent, le talent d'Antonio : « Si vous saviez, répondit-il aux censeurs, combien il est difficile d'exceller dans quelque art que ce soit, vous parleriez de lui avec plus de respect. (Voy. Vie de Laurent de Médicis, par Roscoe, II, 139, trad. de Thurot.)-SQUARCIALUPI (Marcel), savant du XVIe siècle, apublié: De Cometa in universum, atque deillo qui visus est anno 1577, in-4o, dissertation réimprimée dans des recueils sur les comètes (voy. la Bibliogr. astron. de Lalande,p. 104, 110 et 264). Ce savant est probablement le même que le docteur Marcello Squarcialupi de Piombino (Plumbinensis), à qui l'on attribue une violente satire contre un médecin socinien, de Lucques, satire que Peignot qualifie de chef-d'œuvre de la licence la plus effrénée, et qui est devenue presque introuvable, soit qu'elle ait été exactement supprimée, soit, comme le pense M. Brunet, que,

vu son peu d'étendue et le lieu de l'impression, elle ait dû naturellement rester ført rare dans le midi de l'Europe. Elle est intitulée : Simonis Simonii lucensis, primum romani, tum calviniani, deinde lutheriani, denuo romani, semper autem athei, summa religio; authore D. M. S. P., Cracovic, Alex. Roderic, 1588, in-4°. Pour plus de détails sur cette satire et sur celui contre qui elle est dirigée (1), voy. le Dict. de Bayle, art. SIMONIUS; l'Hist. litt. de Genève, par Senebier, II, 107; la Bibliogr. instruct., de Debure, no 789; le Dict. des livres condamnés au feu, par Peignot, t. II, p. 127, et le Manuel du libraire, dern. édit., IV, 292. Le nom du docteur de Piombino se trouve encore sur le titre de l'ouvrage suivant, cité par Haym (Bibliot. italiana, Milan, 1803, IV, 292): Difesa contro la Peste, di Marcello Squarcialupi medico, etc., coretta da Gherardo Borgogni, Milano pel Tini, 1576, sans indication de format.

B-L-U.

(1) Simon Simoni, qui changea plusieurs fois de religion, se retira en Pologne après avoir enseigné la médecine et la philosophie à Genève, a Heidelberg, à Leipzig et même à Paris, si l'on en croit Gui Patin (Lettres, t. II, p. 337, de l'excellente édition publiée par M. Reveillé-Parise). Simoni est auteur de plusieurs ouvrages de médecine et de controverse tout-à-fait oubliés.

FIN DU QUATRE-VINGT-DEUXIÈME VOLUME.

On trouve au même Bureau les Notices suivantes, extraites de la

Biographie universelle, et qui se vendent séparément.

VIE PUBLIQUE ET PRIVÉE DE NAPOLÉON BONAPARTE, par L.-G. MICHAUD, ancien capitaine d'état-major, principal rédacteur de la Biographie universelle; seconde édition. revue, corrigée et augmentée d'une Notice historique sur le général Rogniat. Un vol. in-8°, grand papier, avec deux portraits. Prix : 5 fr. et 6 fr. franc de port.

HISTOIRE DU SAINT - SIMONISME ET DE LA FAMILLE DE ROTHSCHILD, ou Biographie de Saint-Simon et de Bazard; par MM. MICHAUD et VILLENAVE, suivie de la biographie de Mayer-Anselme ROTHSCHILD et de Nathan, son fils. (Extrait de la Biographie universelle, tom. Lvi et LXXX.) Vol. in-8°, grand papier, avec portraits. Prix : 2 fr. et 2 fr. 50 c. franc de port.

BIOGRAPHIE, ou VIE PUBLIQUE ET PRIVÉE DE LOUIS - PHILIPPE’ D'ORLÉANS, ex-roi des Français, depuis sa naissance jusqu'à la fin de son règne, par L.-G. MICHAUD, l'un des auteurs et éditeur de la Biographie universelle. Vol. in-8° de 550 pages, avec cartes et gravures, destiné à former un complément à la Biographie universelle, et imprimé dans le même format. Prix : 7 fr. et 8 fr. franc de port.

Bien qu'il ait écrit dans des circonstances récentes, et pour l'explication de ces circonstances, l'auteur de ce volume ne s'est en aucune façon écarté de l'exactitude, de l'impartialité dont la Biographie universelle a fait preuve à toutes les époques. Aucun livre ne jette plus de clarté sur l'histoire contemporaine. Rien n'y est exagéré ni dissimulé, quoi qu'on en puisse dire; et l'auteur porte à tous les détracteurs le défi le plus formel d'en démentir un seul fait, d'en nier une seule assertion. C'est l'histoire telle qu'elle sera écrite dans un siècle, telle que la postérité doit la connaître.

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