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Ce qui n'est pas moins vrai, c'est que, dans le discours, les traits les plus pénétrants furent émoussés. • Vous voulez donc nous faire massa• crer à la barre ? dit un des écou

dans beaucoup d'autres, il eut tort de ne point voir qu'il ne s'agissait pas seulement du sacrifice de sa vie, mais du salut de la France, de celui du monde peut-être, dans le présent et dans l'avenir, que les obligations, les devoirs d'un roi sont autres que ceux d'un simple citoyen. Si Louis XVI eût mieux compris tout cela, il aurait vu que sa condamnation serait le triomphe du crime, que sa délivrance eût été celui de la vertu; qu'enfin de cette délivrance dépendait le salut des gens de bien; qu'elle cût détourné de la patrie tant de calamités qui l'ont si long-temps affligée, qui l'affligent encore! Et quand on songe que cette condamnation tint à une majorité de cinq voix, on regrette plus vivement encore que les défenseurs n'aient pas employé, pour émouvoir les juges, tous les moyens qui étaient en leur pouvoir, que même, pour cela, ils n'aient pas désobéi à leur roi. Nous ne doutons pas que dans une assemblée aussi nombreuse, composée d'éléments si divers par leurs passions et leurs intérêts, ils n'eussent entraîné au delà du nombre qui leur a manqué. Ce n'est pas assurément que nous pensions que dans cette grande circonstance de Seze soit resté au-dessous de sa mission; nous avons aussi relu son discours, et nous avons reconnu que tout y fut d'une parfaite convenance, que tous les faits de l'accusation y furent habilement réfutés et discutés, que même, dans plusieurs endroits, l'orateur s'éleva à des mouvements de la plus haute éloquence; mais nous avons remarqué avec peine que dans d'autres passages les ordres de Louis XVI furent trop présents à l'esprit de l'orateur, qu'ils y génèrent et affaiblirent sa pensée. Nous sentons bien qu'en s'en écartant il eût assumé sur lui une grande responsabilité, que peut-être il eût compromis la cause qu'il avait à défendre. Mais de quelque moyen qu'on se servit, il est évident qu'il y avait de grands périls à courir dans cette affaire, et qu'il pouvait y en avoir autant pour les avocats que pour le roi lui-même, Sans doute qu'ils avaient fait comme lui le sacrifice de leur vie, et sous ce rapport on ne saurait trop admirer leur courageux dévouement; mais peut-être que le péril eût été moins grand pour le prince comme pour ses défenseurs s'ils se fussent livrés à des mou. vements oratoires plus hardis, plus décisifs. Pour cela il ne fallait pas seulement tou

tants; et quand on a connu de Seze, son culte pour la personne du roi, sa haine contre la révolution, on sent avec quelle rapidité ces traits étaient partis, combien il lui en coûta de les

cher et attendrir ces juges audacieux, il fa.lait encore les éclairer, les épouvanter même en leur montrant jusque dans la postérité toutes les suites, toutes les conséquences de l'arrêt qu'ils allaient prononcer. Ce n'est pas toutefois que nous entendious par là qu'ils dussent leur montrer la foudre vengeresse des rois prête à les frapper; nous pensons au contraire qu'il eût fallu leur montrer dans toute leur nudité la jalousie, la haine que ces rois portaient depuis tant de siècles à la race des Bourbous; il fallait leur faire connaître l'ambition, la cupidité des puissances toujours prêtes à profiter de nos divisions pour envahir, pour déchirer la patrie. De toutes les accusations qui furent alors portées contre le malheureux Louis XVI, la plus injuste, la plus fausse est sans nul doute celle de s'être entendu avec les étrangers contre les intérêts de la France, d'avoir été soutenu par leurs armes. Tout démoutre an contraire que le roi de Prusse n'avait paru sur nos frontières à la tête d'une armée que pour y augmenter le désordre et en profiter dans ses intérêts; qu'après avoir annoncé qu'il ne venait que pour rétablir le trône de Louis XVI, il se retira quand il fut bien assuré que ce rétablissement était en son pouvoir, et que pour cela il reçut des assassins de septembre et des voleurs du garde-meuble tont l'argent qu'ils purent lui envoyer. Ces faits sont démontrés jusqu'à l'évidence dans l'article Dumouries que nous avons publié depuis dix ans, et que tout le monde a lu, qui a bien choqué quelques prétentions, blessé quelques amourspropres, mais qui n'a pas reçu un démenti ni rencontré un contradicteur. Il est bien vrai que Louis XVI avait écrit lui-même sous les poignards une lettre à ce prince pour qu'il voulût bien se retirer, et nous avons également donné à l'article Billaud. Varenne (vog. ce nom, LVIII, 276-80) la preuve de cette lettre qu'on n'obtint du roi qu'avec la garantie du salut de sa famille et du sien. Les auteurs de cette espèce de capitulation furent ensuite au nombre de ses juges, et les défenseurs auraient peutêtre dû rappeler cet engagement, cette promesse à ceux qui l'avaient faite. S'ils omirent un pareil moyen, c'est probablement aussi parce que le roi leur en donoa l'ordre; et là il faut encore admirer son courage, sa sublime résignation! M-vj.

rompre. Mais Robespierre, Couthon, Marat se nommaient des juges. On ne doit pas être surpris que, dans le conseil du roi, on mît quelque attention à ne pas les braver. Heureusement plusieurs morceaux, une phrase entre autres, résistèrent à la prudence, et en deux lignes cette phrase peint tout à la fois la cause et le défen seur: " Je cherche parmi vous des juges, et je n'y vois que des accusateurs.» Malgré la fureur de tant d'hommes à qui il tardait de commettre le plus grand des crimes et la faiblesse de tant d'autres qui osaient à peine laisser échapper un souffle pour l'empêcher, il fallut de longs jours d'intrigue et sans doute bien des nuits pour dompter la majorité et l'accoutumer à l'idée du régicide. Depuis le 26 déc. 1792, où de Seze eut l'honneur de dé fendre son roi, jusqu'au 15 janvier 1793, date du premier appel nominal, il y eut un intervalle de trois semaines. Les défenseurs passèrent ces vingt-et-un jours en conférence ou plutôt en perpétuelle alternative de terreur et d'espoir. Enfin, les manœuvres passionnées de quelques conventionnels se signalèrent par le triomphe le plus affreux. Le prince au cœur si vrai, le roi le plus sincèrement occupé du bonheur de son peuple, ne put vaincre sa destinée. Cinq voix, de Seze en a eu le compte dans le procès-verbal du dernier appel nominal signifié à Louis XVI et à son conseil, cinq voix disposèrent de la vie du successeur de tant de monarques. Aussitôt de Seze et ses collègues portèrent à l'assemblée l'appel qu'il interjeta devant la nation. Mais à peine leur fut-il possible de faire entendre quelques accents; leurs paroles se perdirent dans les cris de réprobation et de menace. Quand toute espé

rance fut perdue, que le crime se défendit lui-même du repentir, Malesherbes voulut se charger seul des dernières communications qu'avait à recevoir celui que, dans sa lettre à la Convention, il avait eu l'honneur d'appeler son maître. Tronchet alla cacher sa douleur et sa consternation dans sa retraite de Palaiseau. De Seze partit avec le gendre de Malesherbes, le président de Rosambo, son petit-gendre, le comte de Chateaubriand, pour la terre de famille. Le sacrifice accompli, l'illustre vieillard vint les y joindre, et de Seze y passa deux mois dans des entretiens dont le souvenir, après trente-cinq ans, faisait encore un des intérêts de sa vie. Au printemps de 1793, il quitta ses nobles amis pour se retirer dans une maison qu'il possédait au hameau de Brevannes. Ce fut là qu'il fut arrêté lè 20 oct. Comment put-il échapper, dans ce temps affreux, à la hache qui s'abattit sur tant de têtes vénérables? Quelques personnes ont assuré que Barère, qui s'est vanté, dans un de ses écrits, d'avoir non-seulement voté, mais influencé la condamnation de Louis XVI, avait veillé sur un de ses défenseurs. Des amis attribuent son salut aux soins d'une bienveillance moins extraordinaire. On raconte, et c'est un des plus distingués officiers-généraux de l'ancienne garde royale qui est un des acteurs et des historiens de l'anecdote, on raconte qu'un M. Michel, employé dans l'administration de la police, en 1794, réunissait aux travaux de sa place un modeste emploi de copiste, et venait, tous les jours, chez un des plus fidèles amis de de Seze (M. de Normandie), prendre et rapporter des écrits qu'il mettait au net. Sans cesse il entendait parler du dé

fenseur du roi avec l'accent de la plus vive admiration. Le général Balthazar, alors très-spirituel et trèsardent jeune homme, animé des plus tendres sentiments pour de Seze, se faisait un bonheur de les communiquer à Michel. Tout naturellement celui-ci finit par se prendre d'intérêt pour l'objet de tant de sollicitude. On avait conduit de Seze à la Force; Michel donna le conseil de demander son déplacement, et servit même à le faire transférer dans une autre prison, le couvent des Miramiones, à Picpus. C'était bien alors de toutes les prisons la plus affreuse. On y enterrait chaque soir, dans un espace du jardin à peine défendu par quelques planches, les victimes qu'on venait d'immoler à la barrière du Trône. Mais le crédit de Michel s'exerçait plus facilement sur cette maison; il trouvait d'ailleurs le moyen d'égarer un dossier, de le rendre invisible. A l'aide de cette protection et de ce manége, de Seze put atteindre le jour de la délivrance générale. Trois semaines après le 9 thermidor, il lui fut permis de revoir sa retraite et d'oublier, au milieu des siens, les angoisses de la captivité... Attaché, plus que jamais, à une profession qui venait de le rendre illustre, il en reprit l'exercice, mais dans l'isolement du cabinet et sans se mêler à la vie publique. Le souvenir de ce qu'il avait fait, de ce qu'il avait vu, lui avait laissé une telle impression de tristesse, que, pendant plus de sept ans, il parut à peine chez quelques amis, et ne se dédommageait de la fatigue du travail que par le travail même. Jusqu'au 1er janvier 1814, c'est-àdire pendant vingt ans, sa vie, quoique si occupée, ne se révélait qu'à la sincère amitié, lorsqu'une circonstance extraordinaire vint raviver

l'éclat de son nom, en le rappelant tout à coup à ses contemporains. Après les gloires militaires de tant d'années, les désastres de 1812 et de 1813 causaient à tout le monde une surprise mêlée de douleur. Les corps constitués unissaient leurs plaintes aux gémissements de la France entière. Mais, avant de consentir aux sacrifices indispensables pour réparer tant de maux, ils réclamaient les institutions qui semblaient faites pour en conjurer le retour. Le rapporteur d'une commission célèbre, qui, au sein du corps législatif, avait à s'occuper de l'état des négociations avec les puissances, Lainé, s'était rendu l'organe de la conscience de ses collègues, et il avait étonné la tribune de l'expression de ses sentiments. Le nouveau Jules-César ne crut pas devoir tolérer une manifestation si contraire à sa politique. Le 1er janvier 1814, au milieu des hommages que multipliait la solennité du jour, il aperçoit quelques législateurs placés au nombre des courtisans et les foudroie de ses reproches. Dans la rudesse de son despotisme, il attaque particulièrement le rapporteur de la commission et le signale comme un conjuré. Laine, dit-il, est un méchant homme, qui correspond avec le princerégent par l'entremise de l'avocat de Seze. Certes, Lainé n'était pas plus un homme méchant que de Seze n'était un correspondant anglais. De sa vie, peut-être, il n'avait écrit en Angleterre. Mais on connaissait l'esprit soupçonneux et l'humeur passionnée du chef de l'État. Il semblait difficile de calculer les suites d'une telle explosion. Surle-champ, l'un des plus anciens amis de de Seze, le comte Lynch, maire de Bordeaux, qui venait d'en

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tendre le discours et la phrase, un autre royaliste non moins zélé, M. Piet, conseiller à la cour de cassation, instruits de cette sorte d'évènement par des législateurs des provinces belges qui sortaient du château, accourent pour avertir de Seze du péril auquel on le croit exposé. Il n'était pas chez lui; on l'attend; il rentre, écoute ce qu'on vient lui dire, et répond tranquillement: Je ne devine pas d'où part - cet orage; mais vous savez quel est l'homme. S'il y avait quelque chose de vrai dans ce qu'il a dit, j'aurais été jeté à Vincennes hier et fusillé ce matin croyez-moi, il n'y a rien à craindre.» Jamais on n'a su par l'effet de quel mouvement d'idées le nom du royaliste fidèle s'était ainsi trouvé dans la bouche de Napoléon. Mais le résultat de ce caprice impérial cut un avantage pour de Seze. Des fonctionnaires dévoués avaient fait imprimer et répandre le discours. Un des exemplaires fut recueilli par un ancien émigré qui se disposait à rejoindre le comte d'Artois en Lorraine. Le prince, ayant eu communication de la harangue, apprit par M. de Semallé que le défenseur de son frère était à Paris. Le lendemain de l'entrée du prince, de Seze avait sa première audience du lieutenant-général du royaume. Dès ce moment, la vie de de Seze n'appartient plus qu'à la reconnaissance affectueuse et au respect que lui inspiraient les bontés du roi et de la famille royale. Vers la fin de l'année, Louis XVIII désira lui décerner un prix digne de ses services et de ses talents, et il le dé signa pour chef de la première cour de justice. On dit qu'un tel honneur n'était pas l'objet de ses vœux, qu'il eût voulu s'y soustraire;

mais la politique, d'accord avec la bonté, confirma le roi dans son dessein, et de Seze n'hésita plus. Tronchet avait été placé à la tête de la cour de cassation par le premier consul. Autour du roi, on crut que Tronchet devait avoir de Seze pour successeur. En 1815, dans la grande promotion, il fut nommé pair comine Tronchet avait été sénateur. Mais la grâce à laquelle de Seze parut le plus sensible fut celle qu'il dut à l'influence de la fille de Louis XVI; c'est à la demande de madame la duchesse d'Angoulême qu'en février 1815 il fut nommé grand-trésorier commandeur de l'ordre du Saint-Esprit. Plus tard, le roi lui conféra le titre de comie et, par un acte de bienveillance aussi touchant qu'ingénieux, lui permit de rappeler, dans son écusson, la gloire de sa vie, en substituant aux trois tours qui se trouvaient dans les armes de sa famille le château du Temple environné de fleurs de lis. Au 20 mars 1815, lors du retour de Bonaparte, de Seze suivit le roi à Gand. L'année d'après, il devint membre de l'Académie. Le poète Ducis n'avait pu que saluer la restauration, et il venait d'être enlevé aux lettres; de Seze fut choisi pour le remplacer. Cette nomination lui causa un plaisir extrême. Des couronnes de son âge avancé, c'était celle qui le flattait davantage. Le bonheur qui l'a rarement abandonné voulut aussi qu'il trouvât, pour l'introduire dans le sanctuaire des lettres, l'homme le plus fait pour le lui ouvrir. Tout le monde admira la noblesse, la dignité que Fontanes mit à lui répondre, surtout quand il en vint au 21 janvier : « Je n'ai point rappelé, dit-il, tant d'autres titres qui vous recommandaient avant • cette époque à l'estime de vos con

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citoyens. J'aurais pu dire que deux .barreaux célèbres vous comptaient ⚫ depuis long-temps au nombre de leurs premiers orateurs. J'aurais pu ajouter que, dès votre jeunesse, un juste enthousiasme vous con• duisit près du vieillard de Ferney, et que ce grand homme encouragea votre goût éclairé pour les let tres et la poésie. Mais l'éclat des lettres s'efface devant celui de la • vertu. Votre plus bel éloge est ⚫ dans ce testament simple et su⚫blime où, déjà détaché de la terre • et presque dans les cieux, Louis • vous a légué ses bénédictions et sa ⚫ reconnaissance. Plus auguste en ce • moment que sur le trône même, il • vous communiqua, de son lit de mort, je ne sais quoi de sacré. • Votre souvenir désormais s'asso⚫ciera, dans les siècles les plus re.culés, à celui du meilleur et du • plus infortuné des rois.. Quoi que chargé d'années et de travaux, de Seze ne porta pas moins dans les diverses fonctions qu'il eut alors à remplir toute l'activité de sa vie. Souvent mêlé aux discussions de la chambre des pairs, toujours occupé de l'audience, il ne manqua jamais volontairement à une séance de l'Institut. Dans sa jeunesse, orateur véhément, hardi, dialecticien plein d'adresse et d'énergie, mais toujours de bon goût, on eût pu croire qu'il était dans le secret de son avenir et qu'il écrivait comme sous le regard de l'Académie. Deux ans après sa réception, il en fut le directeur et il eut l'avantage d'y recevoir Cuvier. Son discours fut aimable, facile, plein de convenance et de mesure. De Seze excellait dans ces morceaux où l'esprit joue, pour ainsi dire, avec lui-même. Ainsi dans les solennités près des princes, aux Tuileries, ses

hommages avaient l'élégance, la parure du lieu; ses compliments aux magistrats, lors de leur installation, se faisaient remarquer par l'aménité, la politesse; ses allocutions aux membres du barreau, par l'expression d'un intérêt sincère, affectueux. Comme les hommes dont la tête est forte et qui ont conduit eux-mêmes leur destinée, de Seze a long-temps vécu. Il touchait à quatre-vingts ans, et rien dans ses facultés physiques et morales ne faisait craindre une fin prochaine, lorsqu'une maladie aigue, contre laquelle sa bonne constitution lutta vivement, une fluxion de poitrine, épuisa sa vigueur. Après onze jours de souffrance, il mourut le 2 mai 1828, entouré de sa famille (4) et adressant un mot d'affection à tous ceux qui le pleuraient. Les honneurs qu'on lui rendit après sa mort égalèrent ceux qu'on lui avait décernés pendant sa vie. Le plus ancien duc et pair, plusieurs des chefs de la noblesse française suivirent son cercueil. Dans plusieurs tribunaux, à la rentrée, des magistrats célébrèrent sa mémoire. A la chambre des pairs, son éloge fut prononcé par M. de Chateaubriand. D-ZE.

SFOCARD. Voy. WISHART, LI, 72. SFORZA (Bosio), comte de SantaFiora dans l'État de Sienne, était fils du premier mariage légitime de Giacomuzzo Sforza avec Antoinette Salimbeni. Né en 1411, il servit utilement son frère naturel François que ses talents élevèrent au commandement des armées et à la souveraineté de Milan. I hérita des biens qu'An

(4) Le comte de Seze a laisé trois enfants : une fille mariée à M. le baron Rohault de

Fleury, officier-général du génie, deux fils mariés et plusieurs petits-enfauts.

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