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sème au commencement de février; mais on les fait tremper quatre heures dans l'eau, et on les laisse quatre autres dans un lieu chaud, pour qu'ils germent. On les sème dans une exposition au midi, ou sur quelques ados ou rayons sur planches on met quatre rangées à chaque planche, pour avoir la facilité de les biner et d'y mettre des échalas, pour ramer ou appuyer les rangées de pois. On doit laisser une planche entre deux pour leur donner de l'air, et crainte qu'ils ne s'étouffent; il faut arroser lorsqu'il y a du hâle et de la sécheresse.

Les pois de tous les mois durent presque toute l'année on doit les semer en quelqu'abri. Leur culture est la même que pour les autres; mais on doit couper promptement les cosses, et n'en laisser sécher aucune.

Les pois, en général, demandent une terre grasse et amendée, un bon fumier de mouton ou de vache: les petites pluies leur font grand bien, le froid leur est mortel; il leur faut toujours un plein soleil: on doit les recueillir à mesure qu'ils mûrissent.

Pommes de terre.

Les pommes de terre qu'on destine pour la table, doivent être mises dans une cuve ou dans un tonneau, avec des feuilles sèches de noyer

ou de chêne, par couches alternatives ou par lits; elles se conservent ainsi fraîches et vertes jusqu'au mois de juin, pourvu que le lieu ne pas trop chaud, ni trop humide.

soit

Pourpier.

Il ne se multiplie que de graine qu'on sème assez dru vers la mi-mai: il est très-sensible au froid. On le coupe et on le consomme en petite salade dès qu'il a deux ou trois feuilles formées. Depuis la fin de mai jusqu'à l'automne on peut semer dù pourpier vert et mieux du pourpier doré, qui est plus tendre et plus estimé, en pleine terre meuble ou ameublie avec du sable, bien unie et hersée avec le râteau, ou du terreau fin, ou des cendres charriées. On sème la graine fort clair à la volée; on répand dessus un peu de terreau ou de sable, où l'on passe très-légèrement le râteau pour l'enterrer un peu; on le mouille tous les jours. jusqu'à ce qu'il soit levé, et on arrose fréquemment le plant en plein midi pour l'entretenir tendre.

Raiponce.

Ses feuilles et sa racine se mangent en salade: les bonnes viennent de Meaux. On les sème au mois de juin. Avant que cette plante soit levée, il faut l'arroser et la sarcler.

Raves et radis.

Hy en a de plusieurs espèces. La première s'appelle rave, la seconde grand raifort, le troisième petit raifort. C'est la dernière qui est le plus en usage. On peut en semer tous les mois depuis février jusqu'en septembre; on laisse monter la première semée, pour avoir de la graine; on sème sur couche, puis on fait des trous avec le doigt à trois ou quatre pouces de distance; on met trois graines de rave dans chaque trou; on les recouvre de terre, et s'il fait froid, on les en garantit avec des paillassons. En tout autre temps que l'hiver, on peut la semer sur couche ou sur planche, en rayons ou en plein champ.

Salsifis.

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Il y en a de deux sortes : les salsifis communs, et ceux d'Espagne qu'on appelle scorsonères, qui sont d'un grand usage dans les remèdes. On sème les salsifis au printemps et au mois d'août en planche ou en plein clamp. Il faut éclaircir le plant, l'arroser pendant les chaleurs, et avoir soin de sarcler. On ne laisse en terre que jusqu'en avril ceux semés au printemps. Sarriette.

Elle se propage par ses graines, et plus promptement par ses vieux pieds éclatés.

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Sauge.

Il y a la grande et la petite : celle-ci est la plus estimée; elle se multiplie de pieds éclatés, que l'on plante au printemps en touffes ou en bordures.

Thym.

Au printemps on éclate les touffes de thym, pour former d'autres touffes ou des bordures. Topinambour.

Cette plante se multiplie de tubercules entiers ou coupés en morceaux, mis en terre au printemps, et cultivés comme la pomme de terre. En automne, lorsque ses tiges sont desséchées, on recueille ses tubercules, dont on laisse en terre le moins qu'il est possible; car ils s'y multiplieroient et s'y étendroient tellement, qu'ils deviendroient incommodes et difficiles à détruire.

DES JARDINS FRUITIERS.

Ou les fruitiers sont entièrement séparés et plantés en arbres à plein vent; alors ce sont des vergers proprement dits: ou ils sont plantés en arbres en éventails, en buissons, et en espaliers, avec quelques pleins vents; alors ce sont de simples jardins fruitiers.

Sous les premiers rois de France, les arbres fruitiers étoient encore très-rares; et on a tou

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jours cité comme une chose curieuse, le verger que Charlemagne possédoit à Paris, dans lequel étoient des sorbiers, noisetiers, châtaigniers, pruniers, pommiers et poiriers. Il n'y avoit alors que le roi qui possédât une telle réunion d'arbres.

Le verger de Charles V à l'endroit où est aujourd'hui le Jardin des Plantes à Paris, est aussi cité dans l'histoire comme une chose extraordinaire. Il étoit composé de cerisiers, pommiers et poiriers; on y attachoit tant de prix, dans l'inventaire de son palais, on désigna le nombre de chaque espèce d'arbres. On peut donc dire que, depuis l'invasion des Francs, il s'est écoulé plus de dix siècles, sans qu'il y ait eu des changemens considérables pour la culture des arbres à fruit.

que,

La renaissance des lettres sous François Ier est aussi l'époque de la renaissance de la culture des arbres à fruits. Ce prince, en donnant aux arts une heureuse impulsion, ne dédaigna pas de s'occuper de la culture des arbres; il en fit venir des pays étrangers; il fit recueillir des renseignemens sur les diverses manières de les cultiver en Italie; il encouragea les livres sur l'agriculture; mais ceux qui écrivirent, comme ceux qui travaillèrent, au lieu de s'attacher à observer et à imiter la nature, se livrèrent à tous

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