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plusieurs tuiles, pour les préserver de la frai

cheur de la terre.

Moutarde.

La graine de moutarde, qu'on appelle sénevé, se sème fort clair en mars, en terre meuble et bien exposée, ou bien en pépinière sur couche ou dans des caisses; et lorsque le plant est assez fort, on le repique en place. La graine mûrit en août, et est bonne à semer pendant deux ans. Navet.

Il aime les terres légères et sablonneuses : il devient moins gros que dans les terres fortes et humides, mais il acquiert plus de goût et de qualité. Quelle que soit la nature du terrain, il doit être bien labouré, dressé et ameubli. Lorsqu'il n'est ni trop scc, ni trop mouillé, on y sème la graine très-clair, et on y passe légèrement le râteau. Depuis qu'elle est levée, jusqu'à ce que le plant ait quelques feuilles, il faut donner fréquemment de légères mouillures', pour en éloigner le puceron, la lisette qui enveloppe les cotylédons, et ruinent les semis, surtout dans les mois de juin et de juillet. Lorsque le plant est fortifié, on le sarcle et on l'éclaircit il ne demande pas d'autres façons. Avant les fortes gelées, on arrache les navets et on les entasse en lieu convert.

Le navet peut se semer au commencement de mars sur des couches fort tempérées, couvertes de dix pouces de terre meuble, et en pleine terre depuis la fin de mars jusqu'au commencement d'août. Les navets des derniers semis s'arrachent vers le milieu de novembre; on les met dans le sable, ou en tas sans sable, dans une serre, ou bien on les arrange dans une fosse creusée en un terrain sec, dans laquelle les pluies ne puissent pas pénétrer, et 'qu'on couvre de chaume vers le milieu de mars. On choisit le nombre convenable des plus beaux, et on les plante à un pied de distance pour recueillir de la graine. Dans quelques terrains, où le navet ne vient ni verreux, ni cordé, et où les gelées ne l'endommagent pas, on ne l'arrache qu'à mesure qu'on le consomme : c'est un soin de moins.

Oignon.

Il ne multiplie que de graine; on la jette en plein champ depuis la fin de février jusqu'en avril, et on la recouvre de terre. Les oignons veulent une terre bien ameublie; s'ils viennent trop dru, on les éclaircit; lorsqu'ils sont devenus. grands, et qu'ils ne profitent plus, on en foule les montans avec les pieds pour qu'ils deviennent plus beaux.

Pour en avoir de bien gros, on les arrache

quand ils sont gros comme le tuyau d'une plume de poule, et on les replante en rayon au plantoir; les oignons blancs sont plus doux et plus estimés que les rouges. L'oignon ne veut ni un labour profond, ni être planté trop avant. Quand une fois l'oignon a pris de la force, c'est la chaleur qui le fait mûrir de bonne heare. Ceux qu'on destine pour monter en graine, doivent être plantés au mois de mars, dans une terre ni trop forte ni trop légère: on les espace à un pied de distance les uns des autres, et lorsqu'ils sont montés en graine, on enfonce en terre de petits échalas, auxquels on attache, avec un lien de paille, les tuyaux des oignons au bout desquels vient la graine. Il faut la laisser bien mûrir avant que de la recueillir, et attendre pour cela que le tuyau soit jaune et presque sec.

Oseille.

Il y en a de plusieurs espèces : les plus communes sont: 1o. la longue, dont on fait usage dans nos cuisines, et qui a la feuille d'un vert luisant, oblongue et pointue; 2o. la ronde, qui a la feuille d'un vert pâle, la racine menue et la tige rampante. La longue se sème en plein champ au mois de mars, dans une terre bien labourée; étant levée, on la sarcle, on l'arrose beaucoup, et on recueille la graine au

mois de juillet. La ronde se cultive de même. Il y en a encore de jaune, dont la feuille est. blonde, et qui a moins d'acide que les autres. L'oseille se multiplie encore de petits rejetons arrachés de vieux pieds.

Panais.

Il se sème dans les mêmes saisons et se cultive de la même manière que la carotte : il soutient de plus fortes gelées.

Persil.

Cette plante fleurit en juin, et la graine paroit en juillet on doit semer le persil après les gelées, en terre labourée, et par rayons sur des planches, par quatre rayons à chacune. On couvre de terre les rayons; on sème de l'oignon par-dessus, et on y met un peu de fumier de vieille couche.

Pimprenelle.

On la sème au printemps, en plein champ et dru; elle lève en été, et on recueille sa graine à la fin de l'automne. On la sème sur terre en planches ou en bordures; elle repousse après être coupée. On la multiplie aussi par les vieux pieds éclatés et repiqués à huit ou dix pouces de distance, en planches ou en bordures.

Poireau.

Il se sème à la fin de l'hiver dans des plan

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ches préparées; on l'arrache dans le mois de juin, et on le replante dans d'autres planches, dans des trous profonds de quatre pouces, et espacés d'un demi-pied. On le serfouit de temps en temps; on l'arrose au temps sec.

Poirée ou Bette.

Ses côtes qui s'appellent des cardes lorsqu'elles sont devenues grandes, et qu'on les a conservées pour cela, se mettent en ragoût. On doit en semer la graine en plein champ ou sur couche, et dès qu'elle a poussé quelques feuilles, on la replante sur planche, on l'arrose et on la sarcle. On peut recouper le plant fort souvent dans l'été, car il repousse aisément. Si on veut en semer dès le mois de février, on choisit les plus blondes. A l'égard des cardes, lorsqu'on en veut avoir, on les replante en terre préparée, dans le mois d'avril ou mai, à la distance d'un pied et demi. On doit les sarcler, les arroser, les couvrir pendant l'hiver de grand fumier sec, et les découvrir au mois d'avril; et on continue de les soigner jusqu'au mois de mai, qu'on peut en

manger.

Pois.

Les pois hâtifs, soit verts ou blancs, sont ceux qui paroissent les premiers, et qui se vendent si cher : ils demandent du soin. On les

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