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Choux.

Le chou, en général, demande une terre abondante en sucs, et qui ait beaucoup de fond, sans être trop humide. On sème les choux blancs au mois d'août, et même plutôt, si le terrain est froid lorsqu'ils sont levés d'un demi-pied, on les transplante en pépinière, et dans la suite, on les replante dans une terre bien fumée, à deux pieds l'un de l'autre; on les arrose et on les sarcle. Les choux de Milan ou choux frisés, qui se mangent en hiver, se sèment sur couche au mois de mai et dans tous les mois de l'année, jusqu'en octobre, et on les cultive comme les

autres.

Les choux blonds se sèment sur terre, vers la fin du mois de mai. On doit planter jusqu'au collet toutes sortes de choux, leur couper le pivot, butter le pied de terre, et les arroser pendant les chaleurs. Pour en avoir de la graine, il faut attendre au bout de l'année qu'ils ont été plantés; on en met pour cela un certain nombre dans un endroit à l'écart et exposé au soleil; et depuis les mois de mai ou de juin jusqu'en juillet, ils montent en graine; cette graine est rousse et grosse comme des têtes d'épingles.

Pour conserver les choux pendant l'hiver, on pratique des trous en forme de puits, de quatre

pieds de profondeur; on en garnit le fond avec de la paille, et par un temps sec on y met les choux fraîchement cueillis, la tête en bas et à côté les uns des autres: on met une couche de paille sur chaque couche de choux, et une forte couche de paille sur le dernier lit de choux, et on couvre le tout avec deux pieds de terre un peu pilée.

Les choux-fleurs sont les choux les plus délicats, et dégénèrent en raison de ce qu'ils s'éloignent des pays méridionaux. Il faut en renouveler la graine tous les ans ; la bonne est de couleur vive, pleine d'huile et bien ronde; on la sème sur couche dans le mois d'avril, et on les cultive comme les autres.

Ciboule.

On la multiplie de graine, qui est grosse comme de la poudre à canon, un peu plate d'un côté et demi-ronde de l'autre. On la sème sur planches, pendant toute l'année, hors les grands froids.

Citrouille.

Avant de semer la graine, on doit la faire tremper dans l'eau pour avancer le germe. Quand on veut replanter les citrouilles, on fait des trous fort éloignés les uns des autres, on les couvre de beaucoup de fumier, et on a soin de les bien

arroser; c'est à la fin du mois d'août qu'on les cueille.

Concombre.

La graine se sème sur couche et sur du terreau, en novembre et décembre; on place quinze ou vingt grains sous chaque cloche, on les replante trois semaines après sur une couche neuve, et au bout d'un mois sur une troisième. On les tient couverts jusqu'à la fin de mai.

Cresson.

Il faut semer souvent le cresson, parce qu'il monte promptement en graine; le mettre à l'ombre pendant l'été, et le mouiller fréquem

ment.

Échalotte.

On la cultive comme l'ail.

Épinards.

Ils se multiplient de graine, semée à la mi-août sur une planche bien labourée, dans des rayons. profonds de deux doigts, éloignés d'un pied l'un de l'autre, et couverts de terre. Ces rayons sont une espèce de petite rigole qu'on tire au cordeau sur des planches pour y semer des graines; on les sarcle, on les arrose. Les premiers semés peuvent être coupés à la mi-octobre, les seconds après l'hiver, et les derniers plus

tard. Dans l'été, on les sème tous les quinze jours, parce qu'ils ne se coupent qu'une fois. Il faut alors semer à l'ombre et mouiller fréquem

ment.

Estragon.

Il se multiplie de graine et de plants enracinés. On le plante au mois de mai, et on l'espace de quelques pouces.

Fenouil.

Il sert à faire l'eau de fenouillette sa tige est droite et cannelée, et haute de quelques pieds; elle vient de graines et en toutes sortes de terres. On la sème en planches; on la recueille au mois d'août; elle repousse après qu'on l'a coupée.

Fèves.

Vulgairement nommées fèves de marais à Paris et dans les environs, parce qu'on les sème dans des potagers qu'on désigne sous le nom de marais. Cette dénomination prise à la lettre, seroit funeste au cultivateur, s'il semoit ses fèves dans un sol trop humide et marécageux. La fève aime les terres substantielles, bien fumées et bien travaillées; elle ne réussit pas aussi bien dans le sol léger ou trop compact. Il faut la garantir des effets des gelées, et veiller à ce que les mulots et autres animaux ne la détruisent pas. Dans

les provinces du midi, on sème également les fèves en janvier et en février; les premières ne germent pas plutôt que les secondes ; mais elles végètent mieux dans la suite, et le fruit en est plus beau. Dans les provinces du nord, on peut

encore semer en mars et en avril.

Dès que le plant est de quelques pouces de hauteur, il faut piocheter le sol et le relever contre le pied. La plante bien chaussée produit beaucoup plus; elle demande à être rigoureusement sarclée; lorsque les pucerons attaquent les plantes, il faut supprimer les sommités des pousses auxquelles ils s'acharnent. C'est le seul cas, crois, qui autorise à pincer, et non la crainte que ces sommités ne consomment inutilement la sève. A mesure qu'on pince les sommités chargées de pucerons, il faut les jeter dans un panier et les porter au feu, afin de détruire ces insectes autant qu'il est possible. Lorsque l'on aura cueilli en vert les principales gousses, si on coupe les tiges près de terre, on aura une seconde récolte de fèves, surtout si l'on a l'attention de recouvrir cette tige avec un peu de terreau, et de la travailler tout autour.

On laissera sécher sur pied les plantes qu'on réserve pour graines, et on choisira toujours les plus belles pour cet usage. Elles seront arrachées de terre par un temps sec et beau, ensuite

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