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garnit les salades; elle se multiplie de graines. Pour la cultiver, il suffit de la sarcler et de la serfouir de temps en temps. Il faut semer tous les mois, pour n'en pas manquer, parce qu'elle monte en graine promptement. On coupe les tiges un peu avant la maturité de la graine, pour qu'elle ne se répande pas, et on les expose au soleil, pour qu'elle achève de mûrir.

Capucine.

On la sème au printemps sur couche; on la replante au pied d'un mur exposé au midi. On doit lui donner un appui pour soutenir le montant, l'arroser en été. Les fleurs servent à garnir nos salades; les boutons de ces fleurs s'appellent câpres ; on les fait confire au vinaigre avant qu'ils s'épanouissent. On la sème en pleine terre, et elle réussit très-bien. La graine se confit ainsi que le bouton de sa fleur. Il faut la prendre avant qu'elle commence à se détacher elle-même de sa queue.

Cardon d'Espagne.

Il se multiplie de graine qui est de la grosseur d'un grain de froment. On la sème depuis la mi-avril jusqu'à la mi-mai, en pleine terre, bien meuble, dans de petites fosses de six pouces de profondeur et larges d'un bon pied, dans

chacune desquelles on en met; et quand elles sont levées, on n'y en laisse que deux ou trois.

On peut les semer aussi sur la couche; en ce cas, les planches doivent être de quatre pieds de large et de bonne terre bien labourée. Lorsqu'on les transplante, on les met dans des trous profonds et larges d'un pied. On doit arroser les cardons avec soin, et les labourer deux ou trois fois l'an. Lorsqu'ils sont bien hauts, on les lie avec de la paille, et on les butte d'un pied de terre.

Carottes.

Il y en a de blanches longues, de blanches rondes, de jaunes longues ou rondes; les jaunes sont les meilleures. Elles ne viennent que de graine. On les sème sur planche au mois d'avril: quand elles sont levées, on doit les sarcler avec soin, et les éclaircir, si elles sont trop dures. Pour les faire grossir, on en coupe les montans à un demi-pied de terre vers la mi-août. Les terres dont le grain est léger, un peu sablonneux, point trop froid, et très-profondes, sont les plus favorables aux carottes. C'est une mauvaise méthode de replanter les carottes ; car alors elles repoussent des racines latérales qui sont défectueuses. Pour conserver les carottes et les panais pendant l'hiver, il faut les cueillir avant les

grandes gelées et par un temps sec, et les enfouir dans des fosses de sept à huit pieds de profondeur. On jette auparavant un peu de paille dans le fond du trou, et on arrange les carottes par couches, à côté les unes des autres, en les entremêlant d'un peu de paille, et ainsi de suite, jusqu'à la hauteur de trois ou quatre pieds. Cela fait, on recomble le trou avec la terre qu'on a ôtée, mais après l'avoir bien pilée; et on observe qu'il y en ait trois ou quatre pieds d'épaisseur par-dessus les carottes, afin que la gelée ne puisse pas pénétrer. Par ce moyen, on peut en conserver toute l'année d'excellentes.

Céleri.

On le multiplie de graine qui est jaunâtre et fort menue; on la sème sur couche ou en plein champ dès le mois d'avril. Au moins de juin, on lève le céleri, et on le replante en pleine terre, sur une planche de quatre pieds de large et creuse, dont la terre doit être bien amendée. On laisse entre deux planches pleines, une planche vide, sur laquelle on met des laitues ou de la chicorée. On doit beaucoup arroser le céleri. Lorsqu'il est assez fort pour le faire blanchir, on le lie de trois liens de paille par un temps sec; on le butte avec la terre de la planche qu'on a laissée vide de chaque côté, et on coupe l'extré

mité; mais on ne doit le faire blanchir qu'à mesure qu'on veut le consommer en salade. Pour le garantir de la gelée, on doit le couvrir de fumier sec, après l'avoir lié de deux ou trois liens. Dans les terres humides, on ne creuse point les planches.

Cerfeuil.

On le sème sur planches et en rayons, ou bien en bordure, depuis le commencement du printemps jusqu'à la fin de septembre; tout terrain labouré lui convient: il se multiplie de graine qué l'on fait bien sécher avant de la serrer. On doit en semer tous les mois pour en avoir toute l'année. Lorsqu'il est grand, on coupe les feuilles pour qu'il en repousse d'autres..

Chervis..

On mange les racines de cette plante qui sont faites en forme de petits navets longs. On la multiplie de graine qui est noirâtre et piquante à la langue. On la sème vers la fin de février par rayons ou autrement, sur du terreau trèsfin, ou de bonne terre bien meuble. On la cultive comme la betterave. Elle vient encore mieux de plant.

Chicorée.

Il y en a de plusieurs sortes; la blanche qu'on appelle menue, est la meilleure ; elle est tendre,

frisée, et blanchit fort bien. La scarole est estimée : la verte est plus sauvage. On les perpétue toutes par le moyen de la graine. On les sème ordinairement en juin et juillet ; c'est le moyen d'en avoir en septembre pour l'automne. Si l'on en veut avoir de bonne pour l'hiver, on doit la semer depuis la mi-août jusqu'à la mi-septembre, du moins dans les terres sablonneuses.

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On en fait de grandes planches de cinq à six pieds de large, pour les replanter au cordeau, et au mois de septembre, on sème la graine fort clair. On doit avoir soin d'éclaircir le plant quand il lève trop dru; il a besoin d'être souvent arrosé et sarclé. Comme les chicorées craignent beaucoup le froid, on doit les couvrir avec du grand fumier sec. Pour les faire blanchir, on les lie de deux ou trois liens; et pour les conserver plus long-temps, on les enterre dans du sablon, dans une cave ou dans une serre, la racine en haut.

Si l'on veut en avoir dans toutes les saisons, on doit en semer tous les quinze jours, depuis le mois de mai jusqu'aux premiers jours d'août. A l'égard de la chicorée sauvage, on la sème à la fin d'avril en terre légère, et à la mi-mai en terre forte. On la mange en été, jeune coupée, après l'avoir fait tremper quelques heures, pour lui ôter son amertume.

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