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partie des feuilles et des racines dn plant qu'on pique et qu'on met en place, est une pratique absurde.

Nous allons donner la note la plus succincte possible des plantes les plus essentielles, et de leur culture, en suivant l'ordre alphabétique, pour que les recherches soient plus faciles.

Absinthe.

L'absinthe vient de semence que l'on sème en février et en mars, et de plant enraciné ou boutures : c'est la voie la plus ordinaire; on la lève au mois d'octobre, et on la replante en bonne terre. Elle s'accommode de tout terrain et de toute exposition, et préfère la mi-ombre.

Ail.

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C'est par ses gousses qu'on le multiplie; on les met en terre au mois de mars à quatre pouces de profondeur et autaut de distance. En juillet, quand la tige commence à jaunir, on les lève de terre, on les met sécher dans un lieu sec.

Anis.

On sème la graine en planches au printemps, ou mieux en bordures dans une terre légère, bien labourée, entretenue humide jusqu'à ce que la graine soit levée; éclaircissez le plant

lorsqu'il est fort, sarclez-le, arrosez-le dans les sécheresses. Au mois de septembre, la graine étant mûre, on coupe les tiges à rase-terre; les pieds repoussent au printemps suivant, et donnent une seconde récolte.

Arroche.

On en sème la graine clair au printemps; elle lève promptement, et monte en graine dès les premières chaleurs.

Artichauts.

Il y en a de trois sortes, les verts ou blancs, qui viennent les premiers; ce sont ceux dont on fait le plus d'usage. Étant bien cultivés, ils deviennent très-gros; ils ont les feuilles larges et résistent au froid. Les violets sont plus délicats, ils ont la pomme en pyramide; on les fait sécher pour les mettre dans les ragoûts. Les rouges sont fort petits, et ont la tête ronde; on les mange à la poivrade. La manière la plus ordinaire de multiplier les artichauts est par œilletons ce sont des productions que les vrais pieds d'artichauts ont jetées; on les sépare de leurs souches avec les racines, et on les plante au mois de mai, un seul ou deux dans un trou profond d'un pied. On doit auparavant avoir fouillé la terre à trois pieds de profondeur

dressé les trous par rang au cordeau, et les avoir espacés de trois pieds; chaque planche ne doit avoir que deux rangs. En les plantant, il faut les couper à sept pouces de long, les mettre à trois ou quatre pouces en terre, les arroser, les labourer deux ou trois fois l'an, les couper, vers le mois de novembre, à un pied de haut, et les butter, les couvrir de feuilles et de litière sèche, les découvrir peu à peu à la fin de mars; alors on les œilletonne; on laisse sur pied les plus beaux œilletons, et on arrache les autres. Parmi ceux-ci, on choisit les plus forts, c'està-dire, ceux qui ont le talon blanc avec quelques racines, pour planter. Cette opération étant faite, on recouvre les artichauts de bonne terre mêlée de fumier; on laboure le carré, ce que l'on réitère à la mi- mai, et on les arrose une ou deux fois la semaine. Avec ces soins, les artichauts plantés au printemps peuvent donner du fruit en automne; on doit les renouveler tous les trois ans.

Les terres qui conviennent le mieux aux artichauts, sont les fortes et pierreuses, exposées au midi, et fournies de sucs abondans; car l'artichaut est une plante fort vorace. Ils viennent encore plus promptement dans une terre légère et sablonneuse qui a beaucoup de fond; mais c'est lorsqu'on a auprès des eaux en abondance,

pour les arroser dès qu'ils en ont besoin; alors on peut en avoir deux fois l'année.

On appelle cardes d'artichauts, les côtes de cette plante; quand elles sont blanchies, après qu'on les a enveloppées de paille, on s'en sert à la cuisine comme des cardes d'Espagne.

Asperges.

On les multiplie de graines, qui se sèment au printemps et en plein champ, dans un carré de terre choisie et préparée avec du terreau; ensuite on herse la terre avec le râteau; on doit arroser le plant dans les chaleurs. Au bout de deux ans, on les lève de terre, et on les réplante vers le mois d'avril : on fait pour cela des planches, larges de trois pieds, dans lesquelles on fait des tranchées d'un' pied de profondeur, en sorte qu'elles forment de petits sentiers élevés en dos d'âne. On y met des racines d'asperges, qui sont des filamens attachés à une petite tête, à la distance d'un pied l'une de l'autre, et on les couvre de quelques pouces de terre. 1o. Si le terrain étoit humide, il ne faudroit pas de tranchées; car alors on doit tenir les asperges hautes; 20. on doit les arroser pendant les chaleurs, et leur donner un petit labour avec le râteau, vers le mois de mars; 3°. on peut réitérer tous les ans le labour,

en pareil temps, et le

faire de trois ou quatre pouces, recouvrir les asperges d'un peu de terre avec du menu fumier. Un tel plant peut durer quinze ans, mais on ne doit cueillir d'asperges qu'au bout de quatre ans, si l'on veut en avoir de grosses.

Si le terrain n'est pas de bonne qualité, on doit remplir le fossé avec des terres qu'on a ramassées dans un bois, en râclant les feuilles, la mousses et les petites broussailles qu'on a laissé pourrir avant de s'en servir : cette terre vaut mieux que tous les fumiers et les terreaux, qui ne produisent jamais de bonnes asperges. Basilic.

En février et mai, on sème la graine sur couche; plus tard en pleine terre. Lorsque le plant a cinq ou six feuilles, on le repique dans une terre légère, meuble, entretenue humide par de fréquens arrosemens.

Betterave.

C'est une plante annuelle; celles qui ont la chair la plus rouge sont les meilleures: on ne les multiplie que de graines, que l'on sème vers la fin de février, clairement; elles veulent une terre bien amendée; on doit les éclaircir si elles viennent trop drues.

Bourrache.

Ses feuilles sont violettes, longues; on en

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