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batiste ployée en quatre ou même en six, autant de pétales qu'on veut monter de fleurs: la même chose pour les feuilles ; ensuite on fait les milieux, les tiges, et on monte les fleurs, suivant les procédés connus de cet art. Rien n'est plus agréable que de pouvoir se passer de gaufrier, d'emporte-pièce, etc., et seulement avec des ciseaux et une petite boule pour creuser les pétales, de faire; du jour au lendemain, et parfaitement, une jolie fleur qui n'est pas dans le commerce, et qu'on a cueillie dans les champs. En bornant cette imitation aux plantes annuelles, c'est-à-dire six ou sept cents plantes, on formeroit un cabinet aussi instructif qu'agréable, collection très-peu coûteuse, qu'une personne aidée par deux ou trois autres, à une ou deux heures de travail par jour, pourroit faire en moins de deux ans. Voici comment on encaisse,

à

peu de frais et avec une grande illusion, ces plantes artificielles : On a des caisses vertes; on les remplit de sablon, jusqu'à trois doigts des bords; on établit sur ce sablon un carton peint en brun, qui en occupe toute la surface; alors on répand sur ce carton du marc de café séché, réduit en poudre, ce qui imite parfaitement le terreau ; ensuite on fait, sur le carton, avec une pointe de ciseaux, des petits trous à des distances con-venables, suivant les fleurs qu'on veut placer,

et puis on plante les fleurs dans cette caisse, et le sablon, dans lequel les queues enfoncent, les maintient; si l'on veut mettre ces fleurs dans des pots, on suit le même procédé,

JARDIN POTAGER.

De l'exposition du potager.

La plus mauvaise est l'exposition du nord; les meilleures sont, en général, celles du levant et du midi. On doit, au reste, avant de déterminer l'emplacement d'un potager, connoitre, depuis deux ou trois ans, les vents dominans du climat, et surtout les points d'où partent les vents impétueux et les orages,

Le potager doit être placé près de l'habitation et près des dépôts de fumier; malgré cela, il est bon que le maître puisse, de sa demeure, voir ce qui se passe dans son potager, et surveiller son jardinier,

Il est bon d'avoir son potager à la naissance d'un petit vallon, formant une espèce d'amphithéâtre ciculaire; cette situation offre différentes expositions, et multiplie les abris. Il faut bien prendre garde, cependant, que ce plan incliné soit, e ne dis pas rapide, mais même un peu au-delà de la pente très-douce; les pluies entraineroient l'humus, ou terre végétale, qui fait la base essentielle d'un bon jardin, et qui est

le résultat des débris des végétaux, des animaux et des engrais. Une seule pluie d'orage, sur un terrain en pente, entraîne plus de terres végétales qu'il ne s'en forme dans une année.

Le sol du bas des vallons est toujours trèsbon en général, et très - productif, parce qu'il est engraissé par la terre végétale que les eaux ont fait descendre du vallon; mais souvent ce local est marécageux. Le premier soin est donc d'ouvrir, autour du jardin, un fossé large et profond, afin, 1°. d'y recevoir la terre végétale, entraînée du coteau; 2°. d'y contenir les eaux, et les empêcher d'inonder le jardin; 3°.pour servir d'écoulement aux eaux du sol et l'assainir avec de telles précautions, on aura un fond excellent. Cependant on a encore à redouter les funestes effets des brouillards, que les cultivateurs appellent les rosées. Dans une matinée, toutes les plantes sont couvertes comme d'une espèce de rouille, qui les fait périr, ou du moins les empêche de prospérer. C'est par la même raison que les légumiers, placés près des bois, ou entourés de hautes charmilles, etc., ne réussissent jamais aussi bien que ceux qui sont à découvert, et où les vents dissipent l'humidité vaporeuse de notre atmosphère. Dans les jardins ordinai: es, le niveau de pente est trop fort à pouces par toise.

deux

Du sól d'un potager, et de sa préparation.

Si l'on ne veut que des légumes remarquables par leur grosseur, on s'en procurera avec un fond de terre de deux pieds environ, uniquement composé de débris de couches, de débris de végétaux, unis à beaucoup de fumier, et enfin avec de nombreux arrosemens. Ces légumes seront magnifiques à la vue, mais ils sentiront l'eau et le fumier : tels sont les laitues et les herbages qu'on cultive en Hollande.

Mais si l'on désire des légumes, bons et bien savoureux, il faut avoir une terre franche, modérément fumée et arrosée.

Il faut encore, avant de fixer l'emplacement de son jardin et d'en tracer le plan, avoir égard à différentes circonstances, telles que les avantages et les inconvéniens du local, la position de l'eau, la facilité dans sa distribution, la commodité des charrois, le transport et le dépôt des engrais, etc.

Le local décidé et le plan tracé, il ne s'agit plus que de défoncer le sol, afin que dans la suite on soit en état de travailler partout également.

Les allées tracées, on enlèvera la couche supérieure de terre, et on la mettra en réserve; on creusera les allées, afin de recevoir les pierres

et cailloux qui se présenteront lors de la fouille générale,

Si le sol est marécageux, ou simplement humide, ces pierrailles sont très-utiles pour établir les écouloirs souterrains qui transporteront les eaux hors de l'enceinte.

L'emplacement doit être fouillé à trois pieds de profondeur. Il est inutile de faire fouiller les allées; ce seroit une dépense superflue. On commence par enlever la terre de la première fouille, de trois pieds de profondeur sur quatre ou cinq pouces de largeur, et on la porte à l'autre extrémité du carré. Les brouettes sont d'autant plus commodes pour cette opération, qu'elles peuvent être conduites par des femmes ou des jeunes gens dont les journées sont moins chères. Lorsque le sol n'est pas pierreux, la bèche est préférable aux pioches, ou à tels autres instrumens de ce genre, parce qu'elle divise la terre, l'émiette et la nivelle mieux, et plus régulièrement. L'ouvrier continue ainsi son travail, jusqu'à ce qu'il parvienne à l'extrémité du carré ; là, il trouve la première terre transportée, qui lui sert à remplir le vide formé par la dernière tranchée; alors le carré est complètement défoncé, et la superficie se trouve de niveau.

Dans les pays méridionaux, il convient de défoncer à la fin de janvier ou de février, afin que

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