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noire; ceux qui rêvent de pluie, de neige, de grêle, de glace, de vent, ont les parties intérieures surchargées de flegme; ceux qui se sentent en rêve dans de mauvaises odeurs, peuvent compter qu'ils logent dans leur corps quelqu'humeur putride. Si l'on voit en rêve du rouge, c'est une marque qu'il y a surabondance de sang; la mer agitée pronostique l'affection du ventre; la terre couverte d'eau n'est pas un meilleur rêve, c'est une marque qu'il y a intempérie humide; et si l'on s'imagine d'être submergé dans un étang, ou dans une rivière, la même intempérie sera plus considérable. Voir la terre sécher et brûler par le soleil, c'est pis encore, car il faut que l'habitude du corps soit

alors extrêmement sèche. Si l'on a besoin de manger ou de boire, on rêvera mets et liqueurs; si l'on croit boire de l'eau pure, c'est bon signe; si l'on croit en boire d'autre, c'est mauvais signe. Les monstres, les personnes armées, et tous les objets qui causent de l'effroi, sont de mauvais augure, car ils annoncent le délire; si l'on se sent précipité de quelque lieu élevé, on sera menacé de vertige, d'épilepsie ou d'apoplexie, surtout si la tête est en même temps chargée. d'humeurs.

CHAPITRE XXIII.

SECRETS DIVERS UTILES ET CURIEUX.

Moyen certain de faire venir des artichauts d'une grosseur extraordinaire.

SI une souche d'artichauts violets (la plus propre à cette opération) avoit plusieurs tiges, on les coupe, ne laissant que la tige la plus grosse; on la dépouille aussi de toutes les branches latérales, avec les têtes d'artichauts qu'elles portent, ne laissant que celle qui est à l'extrémité de la tige. Ensuite, on perce avec une vrille, à un pied de terre, cette même tige, et on laisse pendant deux ou trois jours ce trou ouvert. Après cela, on le ferme avec une cheville de bois, aussi hermétiquement qu'il est possible, en prenant bien garde néanmoins de ne pas enfoncer la cheville avec trop de force.

Ce secret a été éprouvé, à ma connoissance, avec un succès complet. C'est peut-être par quelque secret de ce genre, qu'on est parvenu, aux environs de Gand, à faire produire à des cerisiers des cerises grosses comme de petites pommes. J'ai vu à Berlin, chez un célèbre fleuriste, des feuilles d'un cerisier que lui avoit en

voyé l'un de ses correspondans de Flandre; ces feuilles étoient d'une grandeur démesurée.

On prétend qu'en Italie, les cultivateurs font à la tige des citrouilles une opération semblable à celle que je viens d'indiquer pour l'artichaut. On la pratique quand on s'aperçoit que les fleurs coulent, ou que les fruits déjà noués se fanent; les accidens cessent, et des fruits superbes sont produits par cette opération, qui pourroit réussir de même sur les melons et les concombres. Il paroît que, par l'application de ce principe, on parviendroit à faire mûrir les raisins tardifs, tels que le muscat d'Alexandrie.`

On obtient aussi des fruits sans noyaux, en privant un arbre d'une partie de sa moelle.

On fait grossir les racines de toute espèce de légumes, par une culture longue et assidue de la même plante, dans un bon terrain.

Pour faire revivre les couleurs des tableaux, ôter tout le noir et les rendre comme neufs.

Il faut mettre par-derrière la toile une couche de la composition suivante :

Prenez deux livres de graisse de rognon de boeuf, deux livres d'huile de noix, une demilivre de terre jaune, aussi à l'huile de noix: faites fondre votre graisse dans un pot; et lorsqu'elle sera tout à fait fondue, mêlez-y de

T'huile de noix, ensuite la céruse et la terrè jaune; vous remuerez le tout avec un bâton pour faire mêler toutes les drogues : vous emploierez cette composition tiède.

Manière de fixer le pastel.

On prend deux gros de colle de poisson coupée par petits morceaux, qu'on fait dissoudre dans une chopine d'eau commune très-pure ; on mêle, dans une soucoupe, à une portion de cette eau collée, de double de bon esprit - de - vin; ce mélange ne doit être fait qu'à l'instant où on veut en faire usage;. on trempe dans cette mixtion les crins d'une vergette, et à l'aide d'une lame de fer qu'on fait passer sur cette vergette, on produit une vapeur ou rosée sur toute la matière ou surface d'un tableau en pastel, ce qui pénètre le pastel et le fixe nécessairement. Cette opération demande un peu d'habitude; on prétend fixer par le même procédé la poussière organique et fagace qui colore les ailes des papillons, et par-là les mettre à l'abri de l'attaque des autres insectes destructeurs; mais il ne faut se servir que de l'esprit-de-vin camphré pour dissoudre cette colle, et n'employer cette liqueur qu'étant chaude, et à diverses reprises. Le secret pour fixer le pastel a été découvert par M. Loriot.

Quand on veut nettoyer légèrement les tableaux à l'huile, il suffit de les bien frotter avec le dedans d'une pomme de reinette coupée en deux.

Vernis d'ambre ou véritable chinois, servant à vernir les chocolatières, cafetières et theïères, même le bois.

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Mettez l'ambre dans un pot de fer tout neuf; ne pilez point l'ambre; posez-le sur du charbon allumé, en faisant une espèce de fourneau alentour du pot pour lui donner la chaleur plus forte et plus égale; couvrez-bien le pot, et le laissez comme cela, sans le découvrir, jusqu'à ce que Vous vous voyiez une épaisse fumée qui sorte du pot; alors vous prendrez un tuyau de pipe tout neuf, et vous sentirez si la gomme est fondue; quand elle le sera, vous ôterez le pot du feu, vous le laisserez un peu refroidir, puis vous mettrez le vernis de peintre dedans peu à peu, en le tournant bien avec le tuyau de pipe, ensuite l'huile de térébenthine, jusqu'à ce que vous voyiez que le vernis soit clair et couleur de chocolat.

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