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dans d'autres empires, on s'aperçoit que ture a partout prodigué les eaux minérales pour le bonheur et la conservation de l'espèce humaine l'Angleterre s'enorgueillit, avec juste raison, des bains de Bath qui n'ont rien perdu. de leur antique célébrité; de ceux de Bristol de Tunbridge, de Buxton et de Matlok. On estime les eaux minérales de Cheltenham, celles d'Harrowgatt, et surtout celles de Scarborough, qui sont le refuge des Anglais mélancoliques, et qui ont été tant préconisées par la célèbre Fleming. Qui ne sait que l'Allemagne contient à elle seule plus d'eaux minérales que toute l'Europe? On a fait mention des eaux de Wisbaden, de Pyrmont; mais on auroit pu s'étendre aussi sur les eaux de Carlsbad, de Saint-Charles, de Toeplitz; sur celles de Schwalbach, de Wildangen, de Gastein, etc. Il ne faut pas non plus passer sous silence les bains maritimes d'Obberau, de Necklembourg. La Suisse n'a pas seulement les eaux de Louesche et de Bade dont nous avons fait mention; elle possède aussi les bains sulfureux d'Alvenow, et ceux de Pseffer, etc; les eaux acidules de Saint-Maurice, dans la vallée d'Engaddine, etc. De quel intérêt eussent été pour nous les eaux minérales de l'Italie, si féconde en merveilles de tous les genres, si nous avions entrepris leur histoire dans

!

cet ouvrage lorsqu'on traite des bains d'Ischia, des eaux de Gurgitelli, de Pisciarelli, de Citara, de Capoue, de Castiglione, d'Olmitello, etc. La matière devient inépuisable; et l'on peut s'aider à ce sujet des savantes recherches faites par Cirillo, Andria, Attumonelli, et par beaucoup d'autres médecins et naturalistes recommandables. L'Espagne enfin, dont les provinces abondent en sources minérales; que de recherches à faire sur les bains d'Arnedillo, d'Alhama, de Sacedon, de Ledesma, d'Archena, de Prexiguero, de Benzalema, de Boza, d'Alcanten, de Puerto-Ilano, d'Alange, de Ternel, de Parcuellos-de-Xicoca, de Barrauco, del Salto, de Fitero, de Lugo, de Trillo, de Fuencaliente, etc.!

On a tiré cet extrait de la Thérapeutique de M. Alibert.

L'auteur de ce petit traité sur les eaux minérales observe , avec, sa sagesse accoutumée, qu'elles ne peuvent être véritablement salutaires, que lorsqu'on se prépare à les prendre par un régime convenable, et que l'on suit aux eaux ce régime avec persévérance. La dissipation est nécessaire aux eaux, mais une dissipation sage, uniforme, réglée, et qui ne soit jamais fatigante. Il faut aussi que l'exercice y soit jour

nalier, constant et toujours modéré.

On auroit besoin d'un bon ouvrage complet et bien détaillé sur les eaux minérales. Il faudroit qu'il contint aussi la description des lieux, des promenades, des ressources qu'on peut y trouver pour la table, le logement, etc.; des détails sur la salubrité de l'air, sur les eaux communes à boire, sur la partie la plus saine de la ville ou du village, etc. Par exemple, il y a à Spa un côté de la ville qu'il est très-fâcheux d'habiter, celui qui est adossé contre les montagnes; l'humidité en est telle que les champignons croissent dans les chambres. L'autre côté et le haut de la ville ont des logemens trèssains. C'est une chose bonne à savoir quand on fait retenir d'avance une maison. Lorsqu'un malade est affecté moralement par un grand chagrin, et qu'il est foible, exténué, et menacé de la consomption, quelque bonnes que soient pour son état, les eaux qu'on lui prescrit, sa santé ne s'y rétablira pas, si l'air en est trop vif ou trop humide, si le lieu est triste et les promenades difficiles et fatigantes. Il faut donc connoître toutes ces choses; tant d'eaux minérales ont à peu près les mêmes propriétés, qu'avec ces connoissances locales, le médecin pourroit indiquer celles qui réuniroient toutes les qualités nécessaires à ses malades. Le défaut de cette espèce de connoissances a fait souvent commettre des

fautes graves aux plus grands médecins. Il est certain, par exemple, que l'air de Nice est parfaitement pur, mais il n'est nullement bon pour les poitrines délabrées. Cependant, avant la révolution, presque tous les pulmoniques étoient envoyés à Nice, au grand étonnement des médecins de cette ville, qui de leur côté envoient à Lyon tous ceux de leurs compatriotes qui sont attaqués de cette maladie.

Les eaux minérales artificielles ne remplaceront jamais parfaitement les véritables: 1°. la dissipation du voyage et le changement d'air sont, dans presque toutes les maladies chroniques, extrêmement utiles; 2°. l'obligation de quitter les habitudes de la vie ordinaire, celles de se coucher de bonne heure et de suivre un régime, ne le sont pas moins. Enfin, il est naturel d'avoir plus de confiance dans le travail en grand de la nature, que dans celui des hommes. Toute bonne ménagère sait qu'un bouillon, avec la viande la mieux choisie, ne vaudra rien s'il est fait en deux heures, et que ce même bouillon seroit excellent, s'il eût été fait à petit feu, en huit heures. Qui nous prouve qu'il n'a pas fallu des siècles, ou du moins un temps très-long, pour donner aux eaux minérales toutes leurs propriétés jusqu'au vrai degré de perfection? On peut bien dérober utilement quelques secrets

précieux à la nature, mais l'art ne l'égalera jamais dans aucune de ses productions.

Au reste, les eaux minérales artificielles, auxquelles on a dû un grand nombre de guérisons bien constatées, sont un supplément aux eaux minérales naturelles, qui honorera toujours la science et les travaux des chimistes et des médecins modernes.

Avant de quitter la médecine, je vais extraire de l'Encyclopédie un article assez curieux, intitulé: Rêve, médecine. Ce qui m'y engage (quoiqu'au fond l'article me paroisse plus bizarre qu'utile), c'est qu'on y dit que ces observations, tirées des ouvrages de Lomnius, sont toutes d'Hippocrate, et qu'elles méritent une attention singulière de la part des médecins. Cependant une très-grande partie de cet article ressemble tellement aux contes de diseuses de bonne aventure, que, malgré mon respect pour Hippocrate, j'ai cru devoir la supprimer.

Les rêves sont des affections de l'âme, qui surviennent dans le sommeil, et qui dénotent l'état du corps et de l'âme, surtout s'ils n'ont rien de commun avec les occupations du jour; alors ils peuvent servir de diagnostic et de pronostic dans les maladies. Ceux qui rêvent du feu ont trop de bile jaune; ceux qui rêvent de fumée ou de brouillards épais, abondent en bile

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