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CHAPITRE XXI.

RECETTES MÉDICINALES.

Pour les ulcères de la bouche.

PRENEZ feuilles de chicorée, feuilles de plantain, feuilles de rue, autant de l'un que de l'autre ; miel, une cuillerée; eau de fontaine, ce qu'il faut.

Préparation Faites bouillir dans un pot ou poêlon, avec de l'eau de fontaine, toutes ces feuilles l'espace d'un quart d'heure; ajoutez-yle miel, et puis l'ôtez de dessus le feu ; gargarisez la bouche de cette décoction et en frottez l'ulcère, et même avec les feuilles que vous aurez fait cuire.

Pour les brûlures.

Frottez la place avec jus d'oignon; et pour ôter la marque de la brûlure, appliquez-y une pommade faite d'huile, de cire et de jaunes d'œufs durcis au feu ou sous les cendres : ou bien mettez l'endroit où vous vous êtes brûlé dans de l'eau de savon, pendant un quart d'heure, s'il se peut.

Autre.

Prenez vinaigre, eau de rose, jus de poireau,

huile d'olive, autant de l'un que de l'autre. Préparation Battez bien le tout ensemble, et en faites une espèce d'onguent, que vous appliquerez sur les brûlures: l'huile d'olive et l'eau de rose, battues ainsi ensemble, tremper un linge dedans, et l'appliquer sur la brûlure est un remède merveilleux.

II

Contre les cors des pieds.

y a fort ya peu de personnes qui ne sachent, par expérience, les incommodités que causent les cors des pieds. Voici un remède facile et assuré pour les guérir : Prenez cire neuve jaune, un quart; poix - résine, un quarteron; térébenthine, un quarteron; beurre frais, un quarteron. Faites bouillir ces drogués dans un pot pendant un quart d'heure; conservez cette mixtion, et en mettez souvent sur vos cors, qui guériront en peu de temps.

Pour faire l'huile de Monsieur (1), propre à appaiser toutes sortes de douleurs.

Il faut tirer de l'huile des olives sauvages, lorsqu'elles sont vertes, et tirer cette huile sans feu, comme on tire l'huile vierge; puis faire

(1) Ainsi nommée de Monsieur, frère de Louis XIV. Cette recette est de madame Fouquet.

des infusions dans ladite huile de fleurs de roses, lorsqu'elles sont en boutons et à demi-écloses ; nuit et jour il faut faire lesdites infusions, tant que les roses durent, sous un fourneau de digestion, dans un vase d'argent; les infusions se font de trois heures en trois heures; l'on ôte les roses qui ont bouilli, avec une cuillère percée, on les met dans des sacs de grosse toile, on les presse pour en faire sortir l'huile et le jus; tout ce qui en sort, on le met dans ledit vase; il faut laisser la dernière infusion dans l'huile, que l'on met après dans des bouteilles de verre, dans lesquelles on ajoute de la bonne essence de rose,

Cette huile appaise toutes sortes de douleurs, étant appliquée aussi chaude que l'on peut la souffrir; et afin qu'elle fasse plus d'effet, il faut y mettre du marc de rose, et l'envelopper avec un linge chaud, et renouveler cela à proportion que l'on sent la doulenr en quelque lieu que ce soit. Elle est fort bonne aussi pour prendre contre le poison, il en faut prendre trois ou quatre cuillerées un peu tièdes.

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Pour la coqueluche des enfans.

Il faut leur faire prendre un peu d'ipécacuanha pendant quelques jours, et une infusion de thym; tous les matins trois tasses, et un régime sévère.

Pour les engelures.

Un remède sûr est de mettre sur les engelures des oignons cuits sous la cendre, le plus chaud possible, et de les assujétir avec des bandes de toile. Mais il est important de savoir qu'il y a beaucoup de danger à faire passer les engelures aux enfans; c'est une humeur qui, détournée, peut causer les plus grands ravages. Pour les entorses.

*Prenez son de froment, bien purgé de la farine, demi-livre; eau commune, deux tiers; vinaigre, un tiers. Mêlez ensemble les drogues ci-dessus sur un peu de feu, jusqu'à consistance de bouillie; faites un cataplasme, que vous appliquerez sur la partie souffrante, deux fois le jour. Four la gangrène.

Prenez mastic bien net, deux onces; encens blanc, deux onces; gérofle, deux onces; galanga, deux onces; cannelle, deux onces; cucubes, deux onces; bois d'aloès, une once; térébenthine de Venise, deux onces; miel blanc, une once; eau-de-vie bien rectifiée, quatre livres.

Mettez en poudre tous les susdits ingrédiens; cela fait, vous les mettrez avec la térébenthine le miel et l'eau-de-vie dans une cornue do

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verre;

bouchez-la bien, et la laissez infuser pendant vingt-quatre heures; faites distiller cela ensuite au bain-marie, jusqu'à ce que vous en ayez tiré deux sortes d'eau, dont l'une sera claire et l'autre blanche; lesquelles eaux vous mêlerez bien ensemble et les conserverez.

Lorsqu'on se sert de cette eau, il la faut faire tiédir, et en laver chaudement la partie affligée, y mettre dessus de la charpie, ou un linge trempé dans ladite eau; ne rien changer que six heures après, et réitérer.

Si vous voulez pousser la susdite matière sur le sable, après votre eau tirée, vous en ferez une huile vulnéraire, qui est excellente, particulièrement pour les vieilles plaies et ulcères invétérés.

Pour les goîtres.

Prenez racines de bryone, coupez-les en pièces, et faites-les cuire avec de l'oing de pourceau, à petit feu, jusqu'à ce qu'elles soient en pâte; faites-en un cataplasme, et l'appliquez sur le mal; changez-en une ou deux fois le jour, et vous serez guéri dans quinze ou seize jours; il faut que le malade garde le lit, et qu'il boive toujours du vin; il faudra le purger avec un hydragogue.

Le meilleur de tous les remèdes pour les

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