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ou se faire lire tout haut, ou enfin s'occuper et veiller jusqu'à ce que l'on ait envie de dormir. Les maux de nerfs, surtout durant la nuit, causent souvent des tintemens d'oreille, et dest bruits et des sons illusoires, qui tourmentent excessivement; mais il ne faut pas s'en inquiéter, cette incommodité n'a rien de dangereux. Il faut alors tâcher de se distraire par quelque bruit effectif, qui puisse empêcher d'entendre ces illusions sans empêcher de s'endormir : des lectures, ou le bruit d'une chute d'eau, d'un moulin à eau, une musique douce et monotone, etc. Voici les meilleurs remèdes pour les maux de nerfs Un régime très-doux, des demi- bains à vingt-six degrés du thermomètre de Réaumur des frictions sèches sur les bras, les cuisses et les jambes, faites avec une flanelle d'Angleterre ; beaucoup d'alimens et de boissons farineuses et mucilagineuses, fécule de pommes de terre, sagou, salep, crême de riz, vermicelle, sirop d'orgeat, lait d'amandes, sirop de gomme, etc.; abstinence de vin de Champagne, de café, de thé, d'épiceries; peu d'acides, à l'exception de l'orangeade, qui contient un doux mucilage très-bon pour les maux de nerfs; éviter avec soin toutes les émotions violentes, toutes les occasions de s'impatienter et de se mettre en colère, et faire un exercice modéré; enfin, ne jamais se coucher

sans avoir sur sa table de nuit des boissons préparées en cas d'insomnie. Les meilleures sont une infusion de tilleul avec un peu de suere, du lait d'amande très-leger, et une infusion de chicorée sauvage, coupée avec un quart de bon lait; et quand on se réveille, en boire une bonne demi tasse, ou d'heure en heure la même dose, quand on ne dort pas. Lorsqu'on a des soifs ardentes, ce qui arrive souvent dans cet état, rien ne désaltère mieux que de l'eau, dans laquelle on a fait bouillir de la racine de réglisse. Les délayans et les boissons rafraîchissantes sont absolument nécessaires dans les maux de nerfs; il est donc indispensable de soigner son estomac, afin qu'il puisse supporter ce régime; quand on sent qu'il se dérange, il faut le fortifier par un peu de diète, et les remèdes connus, que l'on indiquera ci-dessous. Quand l'estomac est en bon état, et que le malade est sobre et raisonnable, rien de plus facile que de guérir les maux de nerfs, alors même qu'ils sont réunis at mat de poitrine; car les remèdes pour la poitrine et les nerfs sont les mêmes; du moins peuvent-ils s'allier ensemble.

Mixture anti-spasmodique, pour les personnes délicates.

Prenez des eaux distillées de fleurs de tilleul

t.

et de primevère, de chaque une once et demie; de la poudre de gutète, un gros ; du sirop de pavots rouges, une demi-once. On prend d'abord à la fois la moitié de cette potion, et ensuite une cuillerée tous les quarts d'heure, jusqu'à ce que le spasme cesse.

Gouttes anti-spasmodiques pour de fortes convulsions.

Prenez de la liqueur de corne de cerf succinée, un gros; de la liqueur anodine d'Hoffman, demigros; mêlez-les ensemble, et prenez-en, de deux en deux heures, vingt gouttes, dans une tasse de fleurs de tilleul distillées,

Pour les dérangemens d'estomac.

Il faut d'abord manger moins que de coutume, et des alimens plus légers; ne boire que de l'eau à ses repas; prendre tous les matins, avant le dîner, pendant six jours, de l'eau de menthe poivrée, deux cuillerées à bouche, avec deux cuillerées d'eau et un morceau de sucre.

Pour les dérangemens d'estomac, boire à ses repas de l'eau de cachou, un gros dans une pinte d'eau. On peut prendre encore, pendant dix à douze jours, dans la soupe, une prise composée ainsi : Trois grains de rhubarbe, quatre grains de quin

quina, six grains de magnésie blanche; le tout mêlé ensemble.

Pour les épreintes, maux d'entrailles, etc.

Des lavemens de graine de lin, ou de fraise de veau, dans lesquelles on a fait fondre une chandelle; boire une ou deux cuillerées de sirop pur de gomme, et d'autres boissons adoucissantes. Pour la dyssenterie, il faut consulter un médecin.

Pour les rhumes, catarrhes et fluxions.

Pour les rhumes, la meilleure tisane est celleci: Dix jujubes, quatre figues grasses, dans une chopine d'eau, une bonne cuillerée de miel de Narbonne; faites bouillir et passez.

En voici une excellente encore: Une pomme de reinette pelée, coupée, et une cuillerée de miel dans une chopine d'eau.

On peut prendre, outre ces tisanes, le bouillon suivant: Mettez, dans un pot de terre, une couche de navets coupés en tranche, une couche de rouelle de veau, coupée menu et bien dégraissée, et toujours alternativement jusqu'aux trois quarts du pot; remplissez d'eau, et faites cuire à petit feu, pendant huit heures. On ne met point de sel dans ce bouillon.

Pour les catarrhes, on doit faire usage de l'excellent sirop de Harumbure, pharmacien à Paris, porte Saint-Martin.

Pour faciliter l'expectoration dans les catarrhes, et même dans les fluxions de poitrine, on peut se servir d'une grande éponge, imbibée d'eau bouillie avec de la mauve, qu'on tiendra assi dûment à une petite distance du nez et de la bouche.

L'éponge trempée dans une décoction de fleurs. de sureau, mêlée avec partie égale de vinaigre bouillant, concourt aussi à rappeler l'expectoration supprimée.

Pour le mal de gorge, le remède de bonne femme, du bas de laine porté dans le jour, et mis autour du cou pendant la nuit, est le meilleur que je connoisse: pour gargarisme, du sirop de mûres.

Fluxions sur l'oreille.

Il faut appliquer, à reprises reitérées, un sachet chaud, de parties égales de poudre de fleurs de camomille et de sureau, qu'on arrosera légèrement d'eau-de-vie camphrée. Dans l'intervalle de ces applications, on fera couler dans l'oreille quelques gouttes d'huile de camomille tiède.

Recevoir dans l'oreille, par le moyen

d'un en

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