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sur-le-champ le suc exprimé d'un citron; mettre sur la contusion une compresse, trempée dans de l'eau fortement salée; assujétir la compresse par une bande, mais qui ne soit pas trop serrée; mouiller la compresse quand elle sèche; couvrir la tête moins que de coutume; éviter avec soin le soleil ou l'ardeur du feu; avoir durant la nuit la tête un peu plus haute; respirer pendant six jours de l'eau de bon ferme, soir et matin et pendant le même temps; prendre à jeun deux petites tasses de vulnéraire suisse, et mettre, à jeun aussi, les jambes dans l'eau, un peu plus que tiède, et n'y rester qu'un quart d'heure ; enfin, prendre beaucoup l'air. Si le coup avoit été assez violent pour causer un grand étourdissement, après la commotion, il faudroit, dans les vingtquatre heures, se faire mettre cinq ou six sangsues au pied, et prendre une petite prise de pondre Saint-Ange, tous les matins, pendant plusieurs jours.

Des coupures, écorchures, hémoragies, etc.

Lorsqu'on s'est coupé, il faut laisser couler le sang, et ensuite, si c'est au doigt, mettre le doigt dans l'eau, et le laisser saigner ainsi pendant quelques secondes ; ensuite, si le sang continuoit à couler avec trop de force, il faudroit

saupoudrer le doigt de sucre en poudre; après cela mettre sur la coupure de la baudruche et du taffetas d'Angleterre par-dessus. Pour les piqûres d'abeilles, du miel est ce qu'il y a de mieux ; car la nature a constamment placé le remède à côté du mal. Pour les piqûres des autres insectes, on peut appliquer avec succès un petit morceau de gazon fraîchement coupé. Dans les saignemens de nez très-violens, et qui deviennent alarmans, on jette au visage et sur la nuque du malade une couple de verres d'eau froide ; on introduit bien avant dans la narine d'où coule le sang, un tampon imbibé d'eau stiptique; si l'on ne peut atteindre le vaisseau ouvert, on injectera doucement dans la narine, de l'esprit de-vin rectifié, ou de l'eau stiptique.

Voici la composition de l'eau stiptique, donnée par le docteur Herrenschwand.

Prenez demi-livre d'alun de roche en poudre; jetez sur les deux tiers une livre d'eau bouillante; remuez le mélange sur les cendres chaudes, jusqu'à ce que l'alun soit dissous; ajoutez-y alors peu à peu le reste de l'alun, que vous ferez dissoudre de même; versez ensuite la liqueur claire par décantation (1) dans une bouteille, et conservez-la pour l'usage.

(1) Décanter une liqueur, c'est la verser doucement

Voici, du même médecin, la recette d'une émulsion calmante, dans le même cas d'une hémorragie violente par le nez : Faites infuser deux têtes de pavots blancs, coupées en quartier et dépouillées de leurs graines, dans huit onces d'eau bouillante; broyez l'infusion avec demionce de graine de courge ou de melon, pour en faire une émulsion adoucie avec demi-once de sucre, à prendre en deux fois, à deux ou trois heures d'intervalle.

Poudre tempérante, pour le même sujet.

Prenez du nitre dépuré, deux gros; des yeux d'écrevisses saturés avec du vinaigre distillé, deux gros et demi; du cinabre (1) d'antimoine préparé, un scrupule. Faites - en une poudre, dont on prendra, de deux en deux heures, vingt

par inclinaison d'un vase dans un autre, de manière à laisser tout le marc dans le premier vase.

(1) Cinabre ou vermillon, appelé par les chimistes sulfure de mercure, est le produit d'une combinaison de mercure avec le soufre, d'une couleur rouge. La na ture présente encore le mercure combiné avec le soufre, d'une couleur grise foncée; il prend, dans cet état, le nom d'éthiops minéral.

L'art fait aussi un cinabre, ou vermillon artificiel, qui s'emploie en peinture.

grains dans une cuillerée d'eau distillée de fleurs de tilleul, ou dans un verre d'eau fraîche. Traitement des entorses, foulures, efforts, etc.

Madame Fouquet donne, pour les entorses,

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Mêlez ensemble ces drogues sur un peu de feu, jusqu'à la consistance de bouillie. Faites un cataplasme, que vous appliquerez sur la partie deux fois le jour.

Pour les foulures et les efforts, il faut verser un peu d'eau-de-vie camphrée dans une eau de savon, y tremper un morceau de flanelle d'Angleterre, et l'appliquer sur le mal.

Opération de la cataracte.

La cataracte est l'opacité du cristallin. Le cristallin, dans son état naturel, est transparent, c'est à travers sa substance que les rayons passent pour arriver à la rétine (1); quand il s'épaissit jusqu'à un certain point, on ne voit

(1) La rétine est une partie de l'oeil, sur laquelle se fait l'impression des images, par le moyen des rayons de lumière qui partent de chaque point de l'objet,

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plus clair. Il s'agit donc d'enlever ce cristallin, qui forme alors dans l'œil un voile épais qui dérobe la clarté du jour.

Autrefois on se contentoit d'abattre le cristaliin avec une aiguille; le cristallin restoit dans l'œil, ce qui exposoit le malade à des rechutes; maintenant, on enlève le cristallin. C'est à M. Daniel, fameux oculiste, que l'on doit cette découverte, il y a environ soixante ans. Le cristallin emporté est remplacé par l'humeur vitrée, dans laquelle il est enchatonné, et qui dans la suite en fait à peu près les fonctions; cette opération n'est point douloureuse, on peut la faire en moins d'une minute. Le malade communément voit dans le moment même de l'extraction du cristallin; ensuite on lui bande les yeux, on le met à un régime doux et rafraîchissant (1). S'il n'arrive point d'accidens, on lui rend la lumière par degrés, et au bout de quinze jours ou trois semaines, il est en pleine convalescence.

(1) Il faut aussi, par ce même régime, se préparer à cette opération.

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