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les faire tomber. Quand les sangsues ont abandonné la place qu'elles occupoient, on peut entretenir plus ou moins l'écoulement du sang, en dirigeant une vapeur de guimauve vers la partie affectée; dans le cas contraire, on arrête le sang avec des éponges imprégnées de vinaigre. Le pansement des piqûres consiste à les couvrir compresses imbibées de vinaigre, et conte

de

nues par

des bandes de toile.

Traitement d'une plaie simple.

On lave à fond d'abord la plaie avec du vin ou de l'eau de sauge tiède, afin d'en enlever le sang caillé. S'il s'y trouve quelques corps étrangers, on les en ôte doucement; on distille ensuite dans la plaie un peu de baume vulnéraire, ou à son défaut, de l'eau d'arquebusade, ou de l'eau-de-vie tiède. On rapprochera parfaitement les bords de la plaie; on couvrira la plaie avec un plumaceau trempé dans de l'eau-de-vie, et on laissera la plaie trois jours sans la panser.

Traitement des clous, de différens abcès; du panaris, et manière de conduire un

cautère.

Voici comment on traite une inflammation externe sans fièvre : On la fomente avec de l'eau plus chaude que tiède, mêlée avec un sixième d'eau-de-vie. Si les douleurs étoient fortes, on

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appliquera sur ces fomentations le cataplasme émollient suivant : Prenez demi-once de farine de graine de lin en poudre, et la mie d'un pain blanc de deux sous; faites bouillir le tout avec du lait, jusqu'à la consistance de bouillie, et délayez - y un jaune d'oeuf battu. Appliquez ce cataplasme chaudement, et renouvelez-le quand il se refroidira. Il faut, d'ailleurs, un régime rafraîchissant, et tenir le ventre libre. Si l'inflammation paroît devoir suppurer, on continuera ce cataplasme jusqu'à la maturité de l'abcès quand il sera bien mûr, on l'ouvrira s'il ne perce pas naturellement, et on le pansera avec le baume d'Arceus, ou avec le baume vulnéraire suivant : Prenez les feuilles récentes de plantain, de sanicle, de pervenche, de chaque trois poignées; des sommités de mille-feuilles quatre poignées; fleurs blanches de lis, de millepertuis et de bonhomme, de chaque deux poignées; mêlez le tout, après l'avoir coupé menu. Mettez toutes ces plantes dans deux livres et demie d'eau-de-vie, et dans un bocal à gros goulot, bien bouché. Faites infuser cette composition au soleil, sur la cendre ou au four le plus long-temps possible. Quand on en fera usage, on passera la dose nécessaire pour être employée pure sur les plaies qui ne sont pas irritées. Mais pour peu qu'il y ait d'irritation à

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la plaie, on battra ce baume avec moitié d'huile d'olive.

Le phlegmon est une tumeur grosse comme un œuf; on le traite comme les inflammations externes. Le pannus diffère du phlegmon, en ce qu'il est moins gros, moins enflammé, mais plus douloureux; il se traite de même. Le panaris abcède au doigt. Il faut, dès les premières atteintes, tremper le doigt constamment dans de l'eau très - chaude. Si l'on ne guérit pas, il faut appliquer un cataplasme fait avec de la graine de lin pulvérisée, cuite dans du lait. Si la suppuration n'avançoit pas, on ajouteroit au cataplasme émollient quatre oignons blancs cuits sous la cendre, et trois cuillerées de miel. Dès que la peau sera blanche dans toute l'étendue de l'abcès, on l'ouvrira à sa base, on exprimera doucement la matière, et l'on trempera, pendant un quart d'heure, le doigt dans du vin blanc tiède, infusé sur de la sauge. On appliquera ensuite l'emplâtre de Nuremberg. Onchangera, matin et soir, cet appareil, jusqu'à guérison. Si les premières douleurs avoient été profondes, il y auroit lieu de eraindre que la membrane qui couvre immédiatement l'os n'eût été enflammée; dans ce cas, la matière deviendroit brune et fétide: comme alors il y auroit de la carie à l'os, il ne faudroit pas différer à

consulter un habile chirurgien. Le phyma est un petit phlegmon qui vient aux fesses, et qui est commun chez les enfans; suivant sa situation, il peut causer une fistule; dans ce cas, il faut aussi consulter un chirurgien.

Lorsqu'on a des clous (ou furoncles), il faut les faire suppurer. Pour accélérer la maturité, on y applique une pâte de farine de graine de lin et de miel ; quand ils ont percé, on y met l'onguent digestif suivant : Prenez térébenthine de Venise, deux onces; le jaune d'un œuf frais, du miel, une once, de la myrrhe et de l'aloès, de chaque un gros; mêlez-le en onguent, qu'on appliquera tiède. Le théréminte est unc sorte de petit clou, au centre duquel est une pustule noire. Le charbon, ou anthrax, est une tumeur sèche et ardente, qui ne suppure point. On y met un cataplasme, composé d'une demi-once de farine de graine de lin, la mie d'un petit pain blanc, un jaune d'oeuf, le tout dans du lait, avec une once de gomme ammoniaque en poudre, et sur le tout, un sixième de thériaque. On donne des boissons qui excitent la transpiration; quand l'escarre est tombée, on se sert d'onguent basilic.

L'épinuctis est une espèce de charbon ; on le traite à peu près de même.

Lorsqu'on se fait mettre un cautère au bras,

il faut bien combiner sa place, qu'il ne soit ni trop en-dedans du bras, ni trop en-dehors, ni trop haut, le bandage ne tiendroit pas, ni trop bas. On ne le panse que toutes les vingt-quatre heures. Il faut qu'il y ait un fil fin dans le pois, afin de ne pas trop tourmenter la plaie pour le tirer. On met souvent dessus les pois des feuilles de lierre; mais les espèces d'emplâtres rouges, appelées sparadrap valent beaucoup mieux. Il faut ne mettre des pois d'iris que tous les six jours, et journellement des pois ordinaires. Quand la plaie s'envenime, il faut y mettre de la charpie fine, c'est-à-dire, râclée avec un couteau, sur une toile blanche de lessive (1).

Traitement des coups à la tête.

Se bien garder d'appliquer une pièce de métal sur la bosse causée par le coup; faire boire

(1) Lorsqu'on met derrière l'oreille une mouche vésiCatoire, on la garde trente heures; ensuite on y met des feuilles de poirée enduites de beurre frais, pendant deux jours; après quoi on y applique sur des morceaux de toile, de la pommade épispastique; on panse soir et matin. Si la plaie s'envenime, on y remet, pendant un jour ou deux, de la poirée avec du beurre. Quand on ferme le vésicatoire, on ne panse plus qu'avec cette poirée, sur laquelle, au bout de quelques jours, on ne met plus de beurre. On finit par panser avec du

córat.

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