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sur lesquels elles se rassemblent : ces arbres sont surtout les frênes. On prend beaucoup de précautions pour recueillir ces insectes pour l'usage de la médecine; on se masque le visage, on se couvre les bras; on ne va à cette chasse qu'au point du jour, on étend au pied de l'arbre de grands draps, on secoue l'arbre, les insectes engourdis et couverts de rosée tombent; on les enferme dans un linge en forme de nouet, et on les suffoque à la vapeur du vinaigre, ensuite on les fait sécher dans une étuve, afin de les conserver pour l'usage.

Baume de Fioraventi.

Le baume de Fioraventi est d'un prompt secours pour toutes les plaies, les meurtrissures et les coups à la tête; on l'emploie aussi avec succès pour les rhumatismes: dans ce cas, il faut frotter la partie affligée avec des serviettes chaudes, ensuite avec le baume, et couvrir la partie malade avec du papier brouillard qui en soit imbibé, et des serviettes chaudes. Il est bon aussi dans les maladies des yeux, comme foiblesse et goutte; pour en faire usage dans ce cas, on fait chauffer dans un réchaud de braise une cuillerée à moitié pleine d'eau, dans laquelle on ajoute une quarantaine de gouttes de ce baume; on tient cette cuillerée très-proche des

yeux, la vapeur que

la chaleur de la cuilleréo

fait élever, frappe les yeux et les fortifie : on en frotte aussi les mains que l'on présente en forme de godets aux yeux.

Baume du Commandeur.

Ce baume est un excellent vulnéraire pour les coupures, surtout à celles des nerfs et des tendons sur lesquelles on assujétit de la charpie imbibée de ce baume dans le premier instant. Il est aussi bon pour les légères brûlures. Il enlève souvent les rages de dents, en l'y appliquant sur du coton. Il convient aussi pour conserver les gencives en bon état; on en met pour cela quelques gouttes avec le liquide dont on se rince la bouche.

Gouttes anodines ou laudanum liquide de Sydenham.

Elles sont très-utiles pour calmer les inconvéniens convulsifs, le spasme, les toux opiniâtres, les coliques, les grandes douleurs et les épreintes.

On les prend à la dose de trois ou quatre gouttes, jusqu'à dix ou douze, et quelquefois au-delà dans quelque liqueur convenable.

Dans les insomnies, on les prend le soir en se mettant au lit, observant de ne les prendre que deux heures après la dernière nourriture; dans

les autres cas, on en réitère la dose plusieurs fois le jour, selon le besoin; mais pour lors on n'en donne que cinq à six gouttes à la fois : c'est encore un grand remède pour calmer les vomissemens et arrêter les superpurgations.

Extrait de Saturne et eau végéto-minérale.

Il ne faut jamais s'en servir intérieurement, c'est un excellent dessiccatif pour guérir les écorchures, les brûlures, les ulcères; pour cela, on en met une cuillerée à bouche, avec quatre cueillerées d'eau-de-vie dans une pinte d'eau c'est ce qu'on appelle eau végéto-minérale; on lave les plaies avec cette eau, et on y en applique des compresses imbibées.

Pour la brûlure un peu profonde, on préfère un onguent fait avec une cuillerée d'extrait de Saturne et trois cuillerées d'huile d'olive mêlées et battues ensemble. Un autre onguent excellent pour la brûlure en suppuration, est un mélange de deux parties d'eau de chaux et d'une partie d'huile de noix bien battues ensemble; mais avant d'avoir recours aux onguens, il faut ôter l'inflammation avec des compresses d'eau de guimauve froide et très-mucilagineuse.

Alkali volatil-fluor et eau de Luce. On la respire dans les défaillances, les syncopes et les rages de dents, les asphyxies et acci

vapeur

du charbon ou des

dens excités par la lieux renfermés. On en frotte avec succès les parties affectées de rhumatismes et les morsures de vipères et insectes venimeux. Pour la morsure de vipère, on en prend aussi, depuis cinq jusqu'à dix gouttes, dans un peu de vin, d'heure en heure, pour exciter une sueur abondante.

On s'en sert encore pour ôter la douleur et empêcher la formation de la cloche, dans les légères brûlures, en appliquant fréquemment des compresses imbibées d'eau fraîche, sur chaque tasse de laquelle on ajoute trente à quarante gouttes d'alkali volatil-fluor. Il faut tenir le flacon bien bouché.

Confection d'hyacinthe.

C'est un bon cordial et un stomachique trèsdoux; elle convient dans les foiblesses d'estomac accompagnées d'aigreurs, elle provoque la transpiration: la dose est de demi-gros jusqu'à un gros, seul ou délayé dans du vin.

Diascordium,

Il est très-salutaire dans les dévoiemens, les fontes qui suivent les indigestions et les dyssenteries; la dose est d'un demi-gros ou d'un gros le soir en se couchant; on peut unir avec succès, à chaque prise, un grain d'ipécacuanha, et en

prendre jusqu'à trois fois par jour, à distances

égales.

Thériaque.

C'est un excellent stomachique et contre-poison; elle excite la sueur, calme les quintes de toux opiniâtres; la dose est de vingt-quatre à trente-six grains, c'est-à-dire, la grosseur d'une petite noisette. Elle est encore un excellent antidote, elle arrête le dévoiement, mais convient peu aux tempéramens échauffés.

Kermès minéral.

Il se donne en concurrence avec l'émétique, dans le cas ci-dessus énoncé; mais il est beaucoup plus doux et beaucoup moins émétique que lui; il est d'un grand secours dans les catarrhes, les toux de pituite, l'asthme et la coqueluche. On en prend alors demi-grain le matin à jeun, mêlé à un peu de sucre et dans une cuillerée d'eau. On en prend une seconde prise avant de se coucher; et si le malade est robuste, on en prend une troisième prise dans la journée. Pour les personnes délicates, on n'en donne qu'un quart de grain à la fois, et on répète cela quatre fois par jour à trois heures de distance; on n'en donne aux enfans que deux ou trois prises par jour. Les personnes qui font usage de kermès doivent se préserver du froid, parce

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