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étant placé comme dessus avec le récipient, on lute les jointures des vaisseaux avec du papier imbibé de colle de farine, et on allume le feu dans le fourneau.

Le feu, qui est l'agent de cette opération, doit être conduit avec attention, surtout lorsqu'on distille à feu nu; le degré convenable est assez difficile à saisir et à être maintenu également; car, pour peu qu'on augmente la quantité de feu ou de charbon, le feu passe tout à coup du degré le moins actif à un degré beaucoup trop vif; et le grand inconvénient, c'est que la liqueur en contracte un goût d'empyreume.

La distillation au bain-marie n'encourt pas ces inconvéniens; il suffit d'entretenir toujours bouillante l'eau de la cucurbite. En général, il faut commencer par un degré de feu très- tempéré, que l'on augmente ensuite progressivement, et selon le besoin. On opère bien, lorsqu'on entretient un petit filet; car si on se contente de distiller goutte à goutte, on pourroit bien ne retirer qu'une liqueur spiritueuse très-peu imprégnée d'huile essentielle; le feu poussé avec trop de violence fait monter le flegme avec l'esprit et l'huile, ce qui rend la liqueur détestable : on a même vu les substances tomber dans ce réfrigérent; la seule ressource alors est de verser ce qui s'y trouve dans la cucurbite par le tuyau

de celle-ci, et de recommencer la distillation. Les substances dont l'huile est fort pesante, telles que le gérofle, la cannelle, etc. se distillent au fort filet; cependant il faut observer de ne pas pousser le feu, de manière à faire monter le flegme; ensuite on distille le premier produit au petit filet, ce qui s'appelle cohober.

Comme le flegme, la terre, le sel fixe, font partie de toutes les substances, et qu'on ne les soumet à la distillation que pour les en dégager et en extraire la partie spiritueuse et l'huile essentielle, on ne doit pas retirer même quantité que celle employée. Sur dix pintes d'une infusion quelconque, on doit en retirer cinq, qui ne sentent ni le flegme, qui est un goût fade, insipide et désagréable; ni l'empyreume, qui est un goût de feu. Lorsqu'on a employé de l'eau-de-vie de première qualité, on peut en retirer un peu plus de moitié.

Lorsqu'on veut distiller certains aromates au bain de sable, on pose sur un fourneau portatif une chaudière de fonte remplie de sable fin ou de sablon, sur lequel on place une cornue de verre, qui contient la substance à distiller: la cornue est une espèce de bouteille de figure ovale, terminée par un col ou tuyau qui diminue insensiblement en largeur, et est légèrement incliné; la portion ovale de la cornue pose sur

le sablon, et le col sort au-dehors pour recevoir le récipient qu'on y adapte. On lute bien les jointures, et, après avoir allumé un feu de charbon, on procède à la distillation, qui doit être surveillée avec la plus grande attention, surtout pour la conduite du feu, auquel on donnera un degré qui n'excédera jamais celui nécessaire pour entretenir l'eau bouillante, comme lorsqu'on distille au bain-marie.

Distillation de l'eau commune.

On met de l'eau de rivière ou de puits dans la cucurbite, on la recouvre du chapiteau, au bec duquel on ajuste le serpentin, dont on remplit la cuve d'eau très-froide. On adapte un récipient au bec du serpentin, et tout étant ainsi disposé, on lute les jointures des vaisseaux, puis on procède à la distillation pour tirer environ les sept huitièmes de l'eau qu'on a employée et qu'on reçoit, réunie en gouttes, dans des vaisseaux de verre très-propres.

L'eau qu'on obtient par ce procédé est trèspure, parce qu'elle a laissé dans la cucurbite les sels et autres principes fixes qui en altéroient le degré de pureté, indispensable dans plusieurs compositions, et qui ne nous est point offert par l'eau dans son état naturel.

Eau odorante simple.

Je comprends sous cette dénomination tous les produits aromatiques qu'on obtient en employant l'eau simple pour dissolvant.

Eau de rose.

Vous choisirez les roses lorsqu'elles commencent à s'épanouir; vous les placerez sur la grille de la cucurbite, et après les avoir foulées à diverses reprises, vous versez l'eau par dessus. Vous disposez votre appareil comme ci-dessus, et procédez à la distillation.

Des pastilles odorantes à briller.

On appelle ainsi des compositions où il entre divers aromates; on leur donne assez ordinairement une figure conique ou triangulaire; on y met le feu pour parfumer les appartemens; elles brûlent en scintillant, et exhalent une fumée qui répand une odeur très-agréable.

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Quantité suffisante de mucilage de gomme adragant à l'eau de rose.

Vous réduisez en poudre les dix premières substances dans un mortier de fer; vous y ajoutez le sel de nitre et l'esprit d'ambre, et avec le mucilage de gomme adragant, vous donnez au tout la consistance d'une pâte, que vous réduisez, sur la table de marbre, en petits rouleaux de la grosseur de tuyaux de plumes, et que vous contournez ensuite sur eux-mêmes, en forme de coquillages, de la hauteur d'environ un pouce, et d'une pâte proportionnée; ou vous leur donnez une forme triangulaire, pyramidale, etc. On les fait sécher à l'ombre, et on les enferme dans des bocaux bien bouchés.

Il y a beaucoup de parfumeurs qui ne font point entrer de nitre dans la composition de ces pastilles; il est cependant d'autant plus nécessaire, qu'il facilite leur combustion.

Autres pastilles à brûler.

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