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not August Cæsar, which would be the true English. We say Scipio Africanus, as in Latin, and not Scipio the African. We say Tacitus, and not Tacit: so that, in short, custom is the only rule to be observed in this case. But, wherever custom and usage will allow it, I would rather choose not to alter the ancient proper names. They have more dignity, I think, in their own, than in our language. The French change most of the ancient proper names, and give them a French termination or ending, which sometimes sounds even ridiculons; as, for instance, they call the Emperor Titus, Tite; and the historian, Titus Livius, whom we commonly call in English Livy, they call Tite Live. I am very glad you started this objection; for the only way to get knowledge is to inquire and object. Pray remember to ask questions, and to make your objections, whenever you do not understand, or have any doubts about any thing.

LETTER XVII.

BIENTÔT après la mort de Tullus Hostilius, le peuple choisit pour Roi Ancus Marcius, petit-fils de Numa. Il rétablit d'abord le culte divin qui avoit été un peu négligé pendant le règne guerrier de Tullus Hostilius. Il essuya quelques guerres, malgré lui, et y remporta toujours l'avantage. Il aggrandit la ville de Rome, et mourut après avoir regné vingt quatre ans. Il ne se céda en mérite, soit pour la guerre, soit pour la paix, à aucun de ses prédé

cesseurs.

Un certain Lucumon, Grec de naissance, qui s'étoit établi à Rome sous le règne d'Ancus Marcius, fut élu Roi à sa place, et prit le nom de Tarquin. Il créa cent nouveaux Sénateurs, et soutint plusieurs

guerres contre les peuples voisins, dont il sortit toujours avec avantage. Il augmenta, embellit, et fortifia la ville. Il fit des Aqueducs et des Egouts. Il bâtit aussi le Cirque, et jetta les fondemens du Capitole: le Cirque étoit un lieu célèbre, à Rome, où l'on faisoit les courses de chariots.

Tarquin avoit destiné pour son successeur Servius Tullius, qui avoit été prisonnier de guerre, et par conséquent esclave; ce que les fils d'Ancus Marcius, qui étoient à cette heure devenus grands, ayant trouvé mauvais, ils firent assassiner Tarquin qui avoit régné trente huit ans. L'attentat, et le crime des fils d'Ancus Marcius leur furent inutiles, car Servius Tullius fut déclaré Roi par le peuple, sans demander le consentement du Sénat. Il soutint plusieurs guerres qu'il termina heureusement. Il partagea le peuple en dix neuf Tribus; il établit le Cens, ou le dénombrement du peuple, et il introduisit la coutume d'affranchir les esclaves. Servius songeoit à abdiquer la couronne, et à établir à Rome une parfaite République, quand il fut assassiné par son gendre Tarquin le Superbe. Il regna quarante quatre ans, et fut, sans contredit, le meilleur de tous les Rois de Rome.

Tarquin étant monté sur le trône, sans que ni le Peuple, ni le Sénat, lui eussent conféré la Royauté; la conduite qu'il y garda répondit à de tels commencemens, et lui fit donner le surnom de Superbe. Il renversa les sages établissemens des Rois ses prédécesseurs, foula aux pieds les droits du peuple, et gouverna en Prince arbitraire et despotique. Il bâtit un temple magnifique à Jupiter, qui fut appellé le Capitole, à cause qu'en creusant les fondemens, on y avoit trouvé la tête d'un homme, qui s'appelle en Latin Caput: le Capitole étoit le bâtiment le plus célèbre de Rome.

La tyrannie de Tarquin étoit déjà devenue odieuse et insupportable aux Romains, quand l'action de

son fils Sextus leur fournit une occasion de s'en af franchir. Sextus étant devenu amoureux de Lucrèce femme de Collatin, et celle-ci ne voulant pas consentir à ses desirs, il la força. Elle découvrit le tout à son Mari et à Brutus, et après leur avoir fait promettre de venger l'affront qu'on lui avoit fait, elle se poignarda. Là dessus ils soulevèrent le peuple, et Tarquin avec toute sa famille fut banni de Rome, par un décret solennel, après y avoir régné vingt cinq ans. Telle est la fin que méritent tous les tyrans, et tous ceux qui ne se servent du pouvoir que le sort leur a donné, que pour faire du mal, et opprimer le genre humain.

Du tems de Tarquin, les livres des Sybilles furent apportés à Rome, conservés toujours après avec un grand soin, et consultés comme des oracles.

Tarquin, chassé de Rome, fit plusieurs tentatives pour y rentrer, et causa quelques guerres aux Romains. Il engagea Porsenna, Roi d'Hétrurie, à appuyer ses intérêts, et à faire la guerre aux Romains pour le rétablir. Porsenna marcha donc contre les Romains, défit leur armée, et auroit pris Rome même, s'il n'eut été arrêté par la valeur d'Horatius Coclès, qui défendit seul contre toute l'armée un pont, par où il falloit passer. Porsenna intimidé par les prodiges de valeur et de courage, qu'il voyoit faire tous les jours, aux Romains, jugea à propos de conclure la paix avec eux, et de se retirer.

Ils eurent plusieurs autres guerres avec leurs voisins, dont je ne ferai point mention, ne voulant m'arrêter qu'aux événemens les plus importans. En voici un qui arriva bientôt, seize ans après l'établissement des Consuls. Le peuple étoit extrêmement endetté, et refusa de s'enroller pour la guerre, à moins que ses dettes ne fussent abolies. L'occasion étoit pressante, et la difficulté grande, mais le Sénat s'avisa d'un expédient pour y remédier; ce fut de créer un Dictateur, qui auroit un

pouvoir absolu, et au dessus de toutes les loix, mais qui ne dureroit que pour un peu de tems seulement. Titus Largius, qui fut nommé à cette Dignité, appaisa le desordre, rétablit la tranquillité, et puis se démit de sa charge.

On eut souvent, dans la suite, recours à cet expédient d'un Dictateur, dans les grandes occasions; et il est à remarquer, que quoique cette charge fut revêtue d'un pouvoir absolu et despotique, pas un seul Dictateur n'en abusa, pour plus de cent ans.

TRANSLATION.

Soon after the death of Tullus Hostilius, the people placed upon the throne Ancus Marcius, grandson to Numa Pompilius. His first care was to reestablish divine worship, which had been somewhat neglected during the warlike reign of his predecessor. He engaged in some wars against his will, and always came off with advantage. He enlarged the city; and died after a reign of twenty-four years: a Prince not inferior, whether in peace or war, to any of his predecessors.

One Lucumon, a Greek by birth, who had established himself at Rome in the reign of Ancus Marcius, was chosen King in his place, and took the name of Tarquin. He added a hundred Senators to the former number; carried on, with success, several wars against the neighbouring States; and enlarged, beautified, and strengthened the city. He made the Aqueducts and Common Sewers, built the Circus, and laid the foundation of the Capitol : the Circus was a celebrated place at Rome, set apart for chariot-races, and other games.

Tarquin had destined for his successor Servius Tullius, one who, having been taken prisoner of -war, was consequently a slave; which the sons of

Ancus Marcius, now grown up, highly resenting, caused Tarquin to be assassinated, in the thirtyeighth year of his reign: but that criminal deed of the sons of Ancus Marcius was attended with no success; for the people elected Servius Tullius King, without asking the concurrence of the Senate. This Prince was engaged in various wars, which he happily concluded. He divided the people into nineteen Tribes; established the Census, or general survey of the citizens; and introduced the custom of giving liberty to slaves, called otherwise, manumission. Servius intended to abdicate the crown, and form a perfect Republic at Rome, when he was assassinated by his son-in-law, Tarquin the Proud. He reigned forty-four years, and was, without dispute, the best of all the Kings of Rome.

Tarquin, having ascended the throne, invited to Royalty neither by the people nor Senate, his conduct was suitable to such a beginning, and caused him to be surnamed the Proud. He overturned the wise establishments of the Kings his predecessors, trampled upon the rights of the people, and governed as an arbitrary and despotic Prince. He built a magnificent temple to Jupiter, called the Capitol, because, in digging its foundation, the head of a man had been found there, which in Latin is called Caput: the Capitol was the most celebrated edifice in Rome.

The tyranny of Tarquin was already become odious and insupportable to the Romans; when an atrocious act of his son Sextus administered to them an opportunity of asserting their liberty. This Sextus, falling in love with Lucretia, wife to Collatinus, who would not consent to his desires, ravished her. The Lady discovered the whole matter to her husband, and to Brutus, and then stabbed herself; having first made them promise to revenge the outrage done to her honour. Whereupon they raised the people; and Tarquin, with all his family, was ex

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