Du roman intime. Lamartine. Béranger. Victor Hugo, romans. Madame Desbordes-Valmore. M. Jules le Fèvre. M. Alfred de Musset. Madame de Souza

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Seite 40 - Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux; Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords, par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés...
Seite 247 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Seite 258 - Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul œil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé. Tu portes dans ta tête et dans ton cœur deux mondes.
Seite 41 - Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore? Il n'est rien de commun entre la terre et moi. Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie: Emportez-moi comme elle, orageux aquilons.
Seite 52 - Mon âme a l'œil de l'aigle, et mes fortes pensées, Au but de leurs désirs volant comme des traits, Chaque fois que mon sein respire, plus pressées Que les colombes des forêts, Montent, montent toujours par d'autres remplacées, Et ne redescendent jamais ! Les reverrai-je un jour?
Seite 81 - Moi, j'étais si pauvre : la plus petite partie de plaisir me forçait à vivre de panade pendant huit jours, que je faisais moi-même, tout en entassant rime sur rime, et plein de l'espoir d'une gloire future. Rien qu'en vous parlant de cette riante époque de ma vie, où sans appui, sans pain assuré, sans instruction , je me rêvais un avenir, sans négliger les plaisirs du présent, mes yeux se mouillent de larmes involontaires.
Seite 157 - Quand il pâlit un soir, et que sa voix tremblante S'éteignit tout à coup dans un mot commencé; Quand ses yeux, soulevant leur paupière brûlante, Me blessèrent d'un mal dont je le crus blessé ; Quand ses traits plus touchants, éclairés d'une flamme Qui ne s'éteint jamais, S'imprimèrent vivants dans le fond de mon âme, II...
Seite 264 - Blondel pour son pauvre roi? Si j'ai dit que l'œuvre manquait d'unité , je me rétracte : l'insaisissable unité se rassemble ici comme dans un éclair, et tombe magiquement sur ce visage : voici l'objet d'idolâtrie.
Seite 81 - Et quoi ! parce qu'elle avait une espèce de mari qui prenait « soin de sa garde-robe, vous vous fâchez contre elle: vous « n'en auriez pas eu le courage, si vous l'aviez vue alors. Elle « se mettait avec tant de goût, et tout lui allait si bien ! « D'ailleurs elle n'eût pas mieux demandé que de tenir de moi « ce qu'elle était obligée d'acheter d'un autre.
Seite 92 - En rentrant, il me raconta ce qu'il venait de voir et ajouta : « Si j'étais Béranger, je ferais de cela une chanson ». Par ce seul mot, Victor Hugo définissait merveilleusement, sans y songer, le petit drame, le cadre indispensable que Béranger anime : qu'on se rappelle Louis XI et l'Orage.

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