L'homme des champs; ou, Les Géorgiques françaises: poéme en 1v chants

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L.G. Michaud, 1820 - 205 Seiten
 

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Seite 17 - S'éloigne, redescend, croise et confond sa route. Quelquefois il s'arrête, il regarde, il écoute ; Et des chiens, des chasseurs, de l'écho des forêts Déjà l'affreux concert le frappe de plus près.
Seite 27 - Fidèle à son église, et cher à son troupeau , Le vrai pasteur ressemble à cet antique ormeau Qui des jeux du village ancien dépositaire Leur a prêté cent ans son ombre héréditaire , Et dont les verts rameaux , de l'âge triomphants , Ont vu mourir le père et naître les enfants.
Seite 198 - l'appétit l'assaisonne. 0 fortuné séjour ! ô champs aimés des cieux ! Que , pour jamais foulant vos prés délicieux , Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde , • Et , connu de vous seuls , oublier tout le monde...
Seite 18 - Mais à leur fier instinct d'autres besoins commandent, C'est de sang qu'ils ont soif, c'est du sang qu'ils demandent Alors désespéré, sans amis, sans secours, A la fureur enfin sa faiblesse a recours. Hélas ! pourquoi faut-il qu'en ruses impuissantes La frayeur ait usé ses forces languissantes ? Et que n'at-il plutôt, écoutant sa valeur, Par un noble combat illustré son malheur? Mais enfin , las de perdre une inutile adresse...
Seite 15 - Sous ces saules touffus dont le feuillage sombre A la fraîcheur de l'eau joint la fraîcheur de l'ombre , Le pêcheur patient prend son poste sans bruit, Tient sa ligne tremblante , et sur l'onde la suit. Penché , l'œil immobile , il observe avec joie Le liège qui s'enfonce et le roseau qui ploie. Quel imprudent, surpris au piège inattendu, A l'hameçon fatal demeure suspendu ? Est-ce la truite agile, ou la carpe dorée, Ou la perche étalant sa nageoire pourprée , Ou l'anguille argentée errant...
Seite 104 - Oh ! qui pourra saisir dans leur variété De tes riches aspects la changeante beauté ? Qui peindra d'un ton vrai tes ouvrages sublimes, Depuis les monts ailiers jusqu'aux profonds abîmes; Depuis ces bois pompeux, dans les airs égarés, Jusqu'à la violette, humble amante des prés?
Seite 16 - Il part , il court , il vole : un moment le transporte Bien loin de la forêt et des chiens et du cor. Le coursier , libre enfin , s'élance et prend l'essor : Sur lui l'ardent chasseur part comme la tempête , Se penche sur ses crins , se suspend sur sa tête ; Il perce les taillis , il rase les sillons , Et la terre sous lui roule en noirs tourbillons.
Seite 103 - Nature , ô séduisante et sublime déesse , Que tes traits sont divers ! Tu fais naître dans moi Ou les plus doux transports , ou le plus saint effroi. Tantôt dans nos vallons , jeune , fraîche et brillante , Tu marches, et, des plis de ta robe flottante , „ Secouant la rosée et versant les couleurs, *» Tes mains sèment les fruits, la verdure , et les fleurs : Les rayons d'un beau jour naissent de ton sourire ; De ton souffle léger s'exhale le zéphyre , Et le doux bruit des eaux , le...
Seite 11 - Le ciel devient-il sombre ? eh bien ! dans ce salon Près d'un chêne brûlant j'insulte à l'aquilon ; Dans cette chaude enceinte , avec goût éclairée , Mille heureux passe-temps abrègent la soirée. J'entends ce jeu bruyant où , le cornet en main , L'adroit joueur calcule un hasard incertain. Chacun sur le damier fixe d'un œil avide Les cases, les couleurs, et le plein et le vide; Les disques noirs et blancs volent du blanc au noir ; Leur pile croit, décroît.
Seite xxiv - Cette entrevue , cette retraite modeste , ce cabinet où ma jeune imagination croyoit voir rassemblées la piété tendre , la poésie chaste et religieuse , la philosophie sans faste , la paternité malheureuse , mais résignée , enfin le reste vénérable d'une illustre famille prête à s'éteindre faute d'héritiers , mais dont le nom ne mourra jamais, m'ont laissé une impression forte et durable.

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