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allégations de Justinger. A quoi Nauclerus ajoute: « Anno igitur domini 1306 percusserunt fœdus adinvicem, seu ligam primam fecerunt Switz, Ure et Underwalden.» (p. 871.) Cette dernière phrase est la traduction textuelle d'un passage de l'ancienne chronique zurichoise, attribuée par Stumpff et Tschudi aux Klingenberg: « Anno Domini MCCCVI in dem Rebmonat machtent diu Driu Lender ein pund, Schwiz, Ure und Underwalden.... daz war der erst pund. » Mitth. der antiq. Gesell. in Zür. II, p. 62. On voit que Nauclerus, qui a puisé ses renseignements à diverses sources, ignorait absolument la tradition à laquelle Etterlin allait pour la première fois donner, en 1507, le bénéfice de la publicité.

P. 206, n. 12. Ce qu'on a nommé la guerre des seigneurs » dans la dernière partie du quatorzième siècle, pourrait être aussi bien appelé « la guerre des châteaux; » car c'était à faire disparaître du milieu d'eux ces menaçantes demeures de la noblesse autrichienne, que s'attachaient surtout les confédérés. Une fois le manoir détruit, on avait supprimé tout à la fois le foyer et le symbole de la tyrannie féodale, dont il s'agissait de se débarrasser. Voy. note 5*, p. 198.

P. 206, n. 13. Voyez M. Lutz, Beschr. des Schweizerlandes, u. s. W. au mot Landenberg. « La colline près de Sarnen où, depuis 1647, se tiennent les landsgemeinde, s'appelle le Landenberg; on voit, dans un acte de 1304 passé à Sarnen, figurer comme témoin Landenberg l'hôtelier (Kopp, Urk., II, 43), dont la famille tirait sans doute son nom de cette localité où elle était établie. » (Vischer, Die Sage der Befr. der Waldst. 153.)

P. 209, n. 14. Voyez Liliencron, Die hist. Volkslieder der Deutschen, Leipzig, 1867, II, 109; Vischer, ibid., 44-48. Nous donnons à l'Appendice, seconde partie, A, le texte du Tellenlied.

P. 212, n. 15. Voyez Thom. Gheysmer, Compendium hist. danicæ, dans Langebek, Scriptores rerum Danicarum, II, 347. Cf. Saxo Grammaticus, Hist. Dan. 1. X., p. 166, éd. 1576, et plus bas, n. 18, p. 215. L'épisode de Tokko, d'après Gheysmer, est à l'Appendice, B.

P. 214, n. 16. Le premier qui a rattaché l'épisode de Guillaume Tell à la mythologie est Jacob Grimm: « Notre antiquité la plus reculée, dit-il, doit avoir été remplie de ces coups hardis tirés avec l'arc; la légende se montre sur plusieurs points et toujours d'une manière spéciale.... Le mythe trouva des conditions très-favorables

à sa croissance sur le sol suisse récemment affranchi. Guillaume Tell dut avoir accompli l'ancien coup d'adresse. Il n'est pas douteux que l'événement ne possède aucun caractère historique » (Deutsche Mythologie, 2te Ausg. Göttingen, 1844, 353 et 355); et ailleurs (ibid., Nachträge, 1214): « Le fonds mythique de la fable de Tell est emprunté à une légende du Haut-Rhin qui se trouve dans le Malleus maleficorum, partie 2, c. 16. »

La plus récente tentative, à notre connaissance, qui ait été faite pour donner à l'histoire de Tell une origine mythologique, est due à Heino Pfannenschmid (Der mythische Gehalt der Tellsage, dans Germania, Jahrschrift für deutsche Alterthumskunde, 1865, Xter Jahrg. 1-40). L'auteur procède selon les règles et la méthode qui ont fait prendre à la mythologie comparée sa légitime place parmi les branches de la haute critique. « Nous reconnaissons, dit-il, dans le rayon solaire ou dans l'éclair, dont le symbole naturel est la flèche, le plus ancien élément mythique de la légende de Tell. L'archer primitif est Indra-Wodan; en Suisse il s'appelle Tell (p. 19 et 28). » Pfannenschmid cherche l'origine étymologique du mot Tall, qui est, selon lui, la forme première du nom de l'archer suisse, dans la racine germanique dall, qui désigne ce qui est brillant, ou dans la racine grecque 6ɑλ, d'où Оáλλш et láîñш, c'est-à-dire les deux verbes qui, indiquant les effets de la croissance et de la chaleur, conviennent également au Dieu-soleil (p. 36-38). Que les ingénieuses explications du savant mythologue puissent rendre compte de l'introduction, dans la famille aryenne, des plus anciennes légendes sagittaires, nous le voulons bien. Mais il nous paraît impossible d'admettre, comme le propose Pfannenschmid, que le procédé mythologique qui, dans la haute antiquité, divinisait les phénomènes naturels et faisait du soleil Indra ou Wodan, et qui plus tard, sous l'influence de l'individualisation, donna naissance aux légendes des archers fameux, il nous paraît impossible, disons-nous, d'admettre que ce procédé se soit si bien perpétué dans la vallée d'Uri, qu'on ait pu, vers la fin du quinzième siècle, transférer à un personnage tenu pour réel un rôle et un nom mythiques.

P. 215, n. 17. Pour tout ce qui concerne la question de Guillaume Tell et les légendes analogues, voyez F.-L. Ideler, Die Sage von dem Schuss des Tell, Berlin, 1826, 1 vol. in-8°, VIII et 102

pages; F. Schiern, Wanderung einer nordischen Sage, besonders mit Hinsicht auf die Sage von Wilhelm Tell, dans le Journal historique publié par la Société d'histoire du Danemarck, I, 1840; L. Häusser, Die Sage vom Tell, Heidelberg, 1840, 1 vol. in-8o, XII et 110 pages; J.-J. Hisely, Recherches critiques sur l'histoire de Guillaume Tell, dans Mém. et Doc. de la Soc. d'hist. de la Suisse romande, II, 3me livraison, 1843, p. 427-673; J.-E. Kopp, Zur Tell-Sage, dans Geschichtsblätter der Schweiz, I, 1854-1856, 234, 314, II, 323; G. de Wyss, dans Gesch. der drei Länder, 1858, p. 30-33; B. Hidber, Ueber die Tellsage, Allgem. Zeitung, juillet 1860; A. Huber, Wilhelm Tell und seine Bedeutung, dans Die Waldstætte, 1861, p. 89-128; H. von Liebenau, Die Tell-Sage, zu dem Jahre 1230; Aarau, 1864, 1 vol. in-12o, x et 171 pages; H. Pfannenschmid, cité n. 16, p. 214; S. Baring-Gould, William Tell, dans Curious myths of the middle ages, Londres, 1866, 1 vol. in-8°, p. 105-125; W. Vischer, Die Sage der Befreiung der Waldstädte, cité p. 6, n. 1 passim, et notre propre texte, p. 269-279.

P. 215, n. 18. La chronique latine de Saxo Grammaticus a été publiée pour la première fois en 1514, Paris, 1 vol. in-fol. L'extrait qu'en a fait Gheysmer (note 15, p. 212) a été traduit en bas saxon et imprimé en 1480 sous le titre : « Dyt is de denscke kronecke Saxo Grammaticus de poeta, ersten geschreef in dat latine, unde daer na in dat dudesck ghesettet is; » petit in-4o, ou grand in-8°, sans lieu ni date. Voyez Panzer, Annalen der älteren deutschen Litteratur, Nürenberg, 1788, 4o, I, 40; le même, Annales typographici, IV, 110, 321.

P. 216, n. 19. Cette opinion est mise en avant par W. Vischer, Die Sage der Waldst. 53. Sur les poëtes lucernois qui versifiaient l'histoire nationale, voyez A. Lütolf, Lucerns Schlachtlieder Dichter im XV Jahrhundert, dans Geschichtsfreund, XVIII, 184; ibid., IV, 3. P. 217, n. 20. Voyez plus bas, p. 274, n. 52.

P. 218, n. 21. Elle a été publiée pour la première fois par Joseph Schneller: Melchior Russen eidgenössische Chronik, Berne, 1834, 1 vol. in-12, XXVI et 272 pages. L'auteur était greffier de la justice à Lucerne; il fut fait chevalier par le roi Matthias de Hongrie, auprès duquel il avait été député en 1479; trois ans plus tôt il faisait partie d'une ambassade envoyée à Louis XI, ibid., v-XVI.

P. 219, n. 22. Voyez ibid., 53-59 et 63-65.

P. 221, n. 23. Cette chronique a vu le jour pour la première fois en l'année 1856, où elle fut publiée par G. de Wyss: Die Chronik des weissen Buches im Archiv Obwalden, 22 p. in-8°. Meyer de Knonau la fit paraître en 1857, dans Geschichtsfreund, XIII, 66.86. Elle est connue sous le nom de Livre blanc, à cause de la couleur du cuir qui sert de reliure au volume dans lequel elle est contenue. Ce volume renferme les copies d'un grand nombre de documents officiels relatifs à l'histoire suisse, du quatorzième au dix-septième siècle. La date de la chronique résulte du passage où il est question du duc Galéace Marie Sforce, « qui est maintenant seigneur de Milan. » Ce prince a régné de 1467 à 1476. Écrite de la même main que les plus anciennes copies du recueil, elle doit être considérée comme ayant le même caractère que celles-ci, d'autant plus qu'on y trouve des lacunes qui seraient inexplicables dans un texte écrit par l'auteur lui-même; mais, sans cesser d'être une copie, elle peut être tenue pour une œuvre personnelle, en ce sens, que son rédacteur a pu tirer de diverses sources et mettre bout à bout les fragments assez incohérents dont elle se compose (cf. ibid., 2-3.) L'analyse que nous en donnons se rapporte aux pages 4 à 11 du texte de de Wyss.

P. 225, n. 24. Le nom de Tell est dans la chronique toujours précédé de l'article; ce dernier se retrouve souvent placé avant des noms propres, mais pas d'une manière aussi inséparable et aussi persistante que devant celui de l'archer, dont il semble ainsi faire nécessairement une épithète. Quant au sens de celle-ci, il s'explique suffisamment par l'expression qui lui est opposée : « Were ich witzig, ich hiesse anders und nit der Tall. » On rapporte le mot Tall à la racine dalen qui signifie « Kindische, läppische Dinge reden und thun, jocari nugari. » J. und W. Grimm, Deutsches Wörterb. I, 696. << Täll heisset nach dem Buchstaben ein Einfältiger, von talen einfältig und kindisch thun. » J.-J. Spreng, professeur de littérature allemande à Bâle, dans ses notes sur la Chronique d'Etterlin, p. 29 (v. note 26, p. 231).

On trouve, dans des documents du huitième siècle étrangers aux Waldstätten, les noms de Tello, Tallo et Tailo pour des personnes, et le mot Tell se rencontre ici et là en Suisse dans la composition des noms de lieu : Tellwyler, Tellemos, Tellinchon, et à Uri Tellingen

(cf. H. von Liebenau, Die Tell-Sage, 10); à quoi il faut ajouter le « die ze Tellen blatten, » dans la chronique d'Obwald; voyez dans le texte p. 226.

P. 227, n. 25. J. Grimm: « William of Cloudesle dessen Vorname an Tell gemahnt » (Deutsche Myth. 355); G. de Wyss : « Der Vornahme Wilhelm kommt in den Urkunden der Länder vielleicht nicht ein einziges Mal vor..... Da ist es nun auffallend dass auch das angelsächsische Volkslied des fünfzehnten Jahrhunderts, als geschicktesten Schützen, der seinem Sohne den Apfel vom Haupte schiesst, einen Wilhelm von Cloudeslay feiert. › (Die drei Länder, 31, 32.)

P. 231, n. 26. P. Etterlin était secrétaire d'Etat à Lucerne, et il avait pris part aux guerres de Bourgogne, comme il le dit lui-même dans le titre de la première édition de sa chronique. La seconde parut aussi à Bâle en 1752, avec des notes de J.-J. Spreng. 1 vol. in-folio de 268 p. et une table alphabétique. Ce qui est relatif aux origines de la Confédération se trouve p. 20 à 41.

P. 233, n. 27. Chronika, éd. 1752, p. 22, 69, 71.

P. 234, n. 28. Sur D. Schilling, voyez Kopp, Urk. I, 44, note, et W. Vischer, Die Sage der Waldst. 66-67.

P. 234, n. 29. Outre son Panegyricon, Glareanus a composé une Descriptio Helvetiæ, d'où est tiré le premier hémistiche que nous citons (v. 6), les suivants sont dans le Panégyrique (v. 220-221). Ces deux pièces de vers se trouvent dans le Thes. Hist. Helv. accompagnées d'un commentaire d'Oswald Myconius.

P. 234, n. 30. W. Vischer a de nouveau mis au jour (Die Sage, 155-201) l'édition de cette pièce, qui paraît être la plus ancienne : « Ein hübsch spyl gehalten zu Ury in der Eidgnossschafft von dem Wilhelm Thellen ihrem landtmann und ersten eydtgenossen. » L'exemplaire qu'il a suivi ne porte pas de date. La pièce a été reproduite, avec quelques modifications de style, en 1579, 1648, 1698, 1740, 1765, et chaque fois, dès l'origine, des gravures en bois ont été intercalées dans le texte. En 1545 parut à Zurich un autre drame sur G. Tell, qui était toutefois moins une œuvre originale qu'un remaniement de la précédente, comme l'indique déjà le titre et comme le contenu le confirme: « Ein hüpsch und lüstig Spyl vorzyten gehalten zu Urij in dem loblichen Ort der Eijdgnoschafft, von dem frommen

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