dable, du moment où les aboyeurs de tribunes deviendraient législateurs, administrateurs et juges. Chacun s'imagina long-temps qu'il se déroberait au danger en se tenant à l'écart, et n'avoir rien à craindre en n'étant rien, ne disant rien, ne faisant rien. Ce calcul eût été juste, quoique lâche, dans toute autre révolution; il était absolument faux dans la nôtre. On ne sentit pas assez que, si de pareils hommes devenaient les maîtres, tout ce qui avait quelque chose deviendrait pour eux un ennemi, et qu'ils se dispenseraient de tout autre examen. : Pour résumer encore plus clairement, s'il y eût eu, comme on l'a vu partout ailleurs, des partis armés et des chefs, les bons citoyens l'eussent infailliblement emporté sur les bandits puisqu'ils étaient cent contre un. Mais, dans nos formes si étrangement démocratiques, tout dépendait des assemblées délibérantes de ces assemblées, les plus mauvaises étaient sans contredit les sociétés populaires; leur déraison atroce, portée dans les sections, parut aux honnêtes gens être de nature à tomber d'elle-même par le ridicule et l'horreur; et pourtant cette déraison, dictée et appuyée par la montagne et par les tribunes, passait tous les jours en décrets pendant cette inaction des hommes de bien si imprudemment méprisante. Les décrets mirent enfin tous les moyens de force et toutes les fonctions publiques dans les mains de trois cent mille brigands; et alors ils purent tout oser au nom de la loi et de la force, précisément parce qu'on n'avait pas cru que leur démence exécrable pût jamais devenir une loi et une force. FIN DU TOME SEIZIÈME. TABLE DES MATIÈRES. TROISIÈME PARTIE. XVIII. SIÈCLE. LIVRE SECOND). ELOQUENCE, HISTOIRE ET LITTÉRATURE MÊLÉE. SECTION PREMIÈRE. Èloquence du barreau. SECT. III. Éloquence des panégyriques. FRAGMENS. Sur un ouvrage intitulé Discours choisis sur Sur les Éloges lus dans les séances publiques de 199 215 238 FRAGMENS. Sur l'Histoire de la République romaine dans ibid. de l'Empire romain, traduite de l'anglais de CHAP. III. Romans. Sur une édition posthume des Confessions du comte de roman de M. Duclos. . par M. le comte de Tressan. Gonzalve de Cordoue ou Grenade reconquise, Pages. 245 251 286 292 295 302 Sur un ouvrage intitulé Lettres sur l'origine NOTICE sur les écrits d'Athanase Auger. CHAP. V. Littérature étrangère.. Sur une traduction des Poésies d'Ossian, par Sur le Paradis perdu de Milton. gers 400 Sur un roman traduit de l'allemand, mtitulé Les Passions du jeune Werther. Pages. Travaux de Mirabeau à l'Assemblée nationale. Essai sur le Despotisme, par Mirabeau.. Sur l'édition des OEuvres complètes de M. de APPENDICE. L'Esprit de la Révolution, ou Com- FIN DE LA TABLE. |