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» un brasier dans lequel chacun >>jetait un grain d'encens en en» trant, et cette cérémonie se ré>> pétait de temps à autre pendant » la durée de la séance. Dauber» ménil voulait que ses sectateurs » s'appelassent Thésandropophiles, >> et leur manuel fut d'abord im>> primé en vendémiaire 1797, avec >> cette qualification qu'ils synco» pèrent ensuite pour en faire des théophilanthropes (amis de Dieu » et des hommes.) » M. Dauberménil se retira à Perpignan, dans son département, dès que la surveillance à laquelle on l'avait soumis fut levée, et il y mourut en 1802.

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DAUBIGNY (JEAN-LOUIS-MARIE VILLAIN), adjoint au ministère de la guerre sous Bouchotte, ancien procureur au parlement de Paris, etc., naquit à Saint-Just en Picardie, et mourut aux îles Séchelles, où il avait été déporté après l'explosion du 3 nivôse ang. Il fit partie du club des jacobins, et de tous les clubs dont les manœuvres firent écrouler l'ancienne monarchie. Nommé successivement électeur et officier municipal de la commune de Paris, il contribua beaucoup à la journée du 10 août 1792, et ce fut lui qui, dans la matinée du même jour, fit arrêter le journaliste Sulleau, et plusieurs autres personnes qui s'étant réunies aux Champs-Elysées pour secourir le roi, furent toutes massacrées sous les yeux de Daubigny. Le 17, il fut nommé juge du tribunal extraordinaire chargé d'immoler les vaincus. Après les journées des 2 et 3 septembre, il fut signalé par le ministre Roland comme un des auteurs d'un vol

considérable fait dans le gardemeuble de la couronne; mais comme il appartenait au parti le plus fort, et que son accusateur était un très-honnête homme dévoué d'ailleurs aux Girondins, qui étaient peut-être les seuls républicains de bonne foi qu'il y eût alors en France, Daubigny vint about, sinon de détruire les soupçons, au moins d'arrêter les pour suites, et cette affaire en resta là. Nommé, à la fin de 1793, adjoint au département de la guerre sous le ministre Bouchotte, il fut une seconde fois accusé de vol par Bourdon de l'Oise, et traduit de- t vant un tribunal révolutionnaire qui l'acquitta. Saint-Just et Robespierre se déclarèrent dès-lors ses partisans, et ce dernier le présenta comme un homme dont le nom rappelait des services utiles. Il fut encore décrété d'arrestation après le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794); Bourdon de l'Oise l'attaqua une seconde fois, et le fit traduire avec les ex-ministres Bouchotte et Pache devant le tribunal criminel d'Eure-etLoire; mais ce procès ne fut pas même commencé, et l'amnistie du 3 brumaire an 4 rendit les accusés à la liberté, que Daubigny conserva jusqu'à la proscription du 3 nivôse, époque où il fut déporté aux îles Séchelles

DAUCHY (ÉDOUARD), conseiller-d'état, comte, commandant de la légion d'honneur, etc., était cultivateur et maître de la poste aux chevaux de Saint-Just, près Beauvais, à l'époque de la révolution, et fut député du tiersétat du bailliage de Clermont, aux états-généraux de 1789. Élu mem

bre du comité des impositions, le 21 janvier de l'année suivante, il y prit part à la rédaction de plusieurs décrets, et en fut nommé secrétaire, quatre mois après. En janvier 1791, M. Dauchy provoqua l'organisation des messageries sur un nouveau plan, et fut élu président de l'assemblée, le 6 juin. Au mois d'août, il combattit la condition du marc d'argent, et après la session, il retourna dans son département, qui le nomma d'abord membre de l'administration départementale, puis député au conseil des cinqcents, en septembre 1791. Il y fit de fréquens rapports au nom de la commission des finances, dont il était membre, et fut arrêté, le 18 fructidor, comme attaché au parti de Clichy; mais presque aus. sitôt, il fut remis en liberté. Après le 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799), il fut appelé au conseild'état; envoyé dans le Piémont, en 1804; et nommé, en 1805, préfet du département de Marengo, et commandant de la légiond'honneur. Il fut chargé d'organiser la Toscane réunie à l'empi re français en 1809, et dans les premiers mois de 1810, fut nommé intendant-général des finances, dans les provinces Illyrien nes, où il rendit d'honorables et utiles services. Rappelé au conseil-d'état dans le courant de 1819, il adhéra, en 1814, anx changemens politiques qui rétablirent le trone des Bourbon, siégea dans la chambre des cent jours comme député du département de l'Oise, et vit aujourd'hui retiré à SaintJust, dans l'une de ses terres. M. Dauchy s'est distingué dans

sa carrière administrative par des idées fort lumineuses en matière de finance, et il a puissamment contribué à la loi qui, dans le temps, a mis les assignats hors de cours.

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DAUDENARDE DE-LA-LAING (LE COMTE, CHARLES-EUGÈNE), maréchal-de-camp, commandeur de légion-d'honneur, aujourd'hui lieutenant d'une des compagnies des gardes-du-corps du roi, chevalier de Saint-Louis, etc., est né d'une famille noble du Brabant, qui le fit entrer de bonne heure dans la carrière des armes. Ecuyer de Napoléon, il fit la campagne de 1806 comme chef d'escadron dans le 3° régiment des cuirassiers. Décoré, en 1807, de la croix de la légion-d'honneur, et nommé colonel de cavalerie, deux ans après, il fit la campagne de Russie,pendant laquelle il obtint le grade de général de brigade, et servit aussi, en 1813, sous les ordres du général Latour-Maubourg. Le 5 juillet 1814, le roi le nomma chevalier de Saint-Louis, puis, commandant de la légion-d'honneur. Il sert encore aujourd'hui dans les gardes-du-corps.

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DAUDIN (FRANÇOIS MARIE), fils d'un receveur-général des finances, naquit à Paris vers 1776. Il se livra à l'étude de l'histoire naturelle et publia sur cette science plusieurs ouvrages qui ne sont guère que des compilations assez médiocres. On y trouve néanmoins, surtout dans son histoire des reptiles, un grand nombre de figures très-jolies, et dont la plupart furent dessinées par M Daudin, jeune femme

d'une figure et d'un caractère aimables. Elle mourut de consomp. tion en 1804, et Daudin ne lui survécut que peu de temps. Les ouvrages de cet auteur sont des Mémoires ou Dissertations insérés dans le Magasin encyclopédique, les Annales du Muséum d'histoire naturelle, et dans quelques autres collections scientifiques. Il rassembla ensuite la plupart de ces dissertations, sous le titre de Recueil de mémoires et de notes sur des espèces inédites ou peu connues de Mollusques et de Zoophytes, Paris, Treuttel, 1800, in-8° de 48 pages avec 4 planches. Tableau des divisions, sous-divisions, ordres et genres des mam→ mifères et oiseaux, d'après la methode de M. Lacepède, avec l'indication de toutes les espèces décrites par Buffon, et leur distribution dans chacun des genres, 1802, in-18. Traité élémentaire et complet d'ornithologie, 2 vol. in-4", 1800, avec figures. Cet ouvrage n'a point été achevé. L'auteur y admet une classification des oiseanx reconnue fort inexacte. Histoire naturelle des reptiles, Paris, 6 vol. in-8°, 1802 et 1803. Histoire naturelle des rainettes, des grenouilles et des crapauds, Paris, 1803. Ce n'est guère qu'un recueil de figures coloriées, d'après les individus renfermés dans les cabinets d'histoire naturelle. M. Daudin a inséré plusieurs articles dans le Dictionnaire des sciences naturelles, dont il n'a paru encore que 5 volumes, et dans Je Buffon de M. Castel.

DAUGIER (FRANÇOIS-HENRI EUGENE), Contre-amiral, comte, commandeur de la légion-d'hon

neur, etc., descendant d'une famille noble, entra dans la marine comme simple garde en 1786, et fut ensuite nommé lieutenant de vaisseau, puis capitaine en mars 1796. Il se signala dans plusieurs batailles où il eut occasion de se trouver, et s'éleva successivement aux grades de commandant de la marine de la garde et de chef militaire du port de Lorient. Ce ne fut qu'après la restauration qu'il obtint ce dernier emploi. Vers le même temps, il fut également nommé comte, contreamiral, et fit partie de la commission chargée de vérifier les titres des anciens officiers de marine qui demandaient de l'emploi ou des récompenses honorifiques. Il fut aussi l'un des commissaires chargés d'examiner les ordonnances et règlemens sur la marine, et d'y proposer des changemens. Vers la même époque, unc ordonnance royale le nomma préfet du 4 arrondissement; mais les événemens du 20 mars 1814 lui firent perdre cette place, dans la- | quelle il ne fut réintégré qu'au retour du roi. Le département du Morbihan le nomma en 1815 membre de la chambre des députés. En août 1819, commandant de la marine à Rochefort, en remplacement du contre-amira! Gourdon, il fut encore élu député pour la session de 1817 à 1818, par le département du Finistère, dont il avait présidé le collège électoral; et le département de Vaucluse le choisit également en 1819, pour le représenter à la chambre. Le ministère, il est vrai, le soutint dans ces diverses candidatures, et il a, de son côté,

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ASTOR, LENOX AND

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