Méditations poétiques

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Charles Gosselin, 1823 - 276 Seiten
 

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Seite 119 - S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace? Quoi! passés pour jamais? quoi! tout entiers perdus? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ? Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Seite 5 - Qu'importe le soleil? je n'attends rien des jours. Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, Mes yeux verraient partout le vide et les déserts : Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire ; Je ne demande rien à l'immense univers.
Seite 251 - SALUT, bois couronnés d'un reste de verdure. Feuillages jaunissants sur les gazons épars! Salut! derniers beaux jours! le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards. Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire; J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois. Oui, dans ces jours d'Automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d'attraits; C'est l'adieu d'un...
Seite 117 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages. Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir...
Seite 61 - LORSQUE du Créateur la parole féconde, Dans une heure fatale, eut enfanté le monde Des germes du chaos, De son œuvre imparfaite il détourna sa face, Et d'un pied dédaigneux le lançant dans l'espace, Rentra dans son repos. Va...
Seite 56 - Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime; Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours: Quand tout change pour toi, la nature est k même, Et le même soleil se lève sur tes jours.
Seite 3 - SOUVENT sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes...
Seite 35 - Le soir ramène le silence. Assis sur ces rochers déserts , Je suis dans le vague des airs Le char de la nuit qui s'avance. Vénus se lève à l'horizon ; A mes pieds l'étoile amoureuse De sa lueur mystérieuse Blanchit les tapis de gazon.
Seite 86 - C'est toi que j'entends, que je vois : Dans le désert, dans le nuage ; L'onde réfléchit ton image ; Le zéphyr m'apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j'entends le vent soupirer, Je crois t'entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. Si j'admire ces feux épars...
Seite 121 - Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux ! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés...

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