Lettres de la Marquise du Deffand à Horace Walpole: depuis Comte d'Orford, écrites dans les années 1766 à 1780; auxquelles sont jointes des lettres de Mamade du Deffand à Voltaire, écrites dans les années 1759 á 1775, Band 4

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Seite 177 - Divertissez-vous, mon ami, le plus que vous pourrez; ne vous affligez point de mon état; nous étions presque perdus l'un pour l'autre; nous ne nous devions jamais revoir; vous me regretterez, parce qu'on est bien aise de se savoir aimé. Peut-être que par la suite Wiart vous mandera de mes nouvelles; c'est une fatigue pour moi de dicter.
Seite 111 - J'allais prier Baal de veiller sur ma vie, Et chercher du repos au pied de ses autels : Que ne peut la frayeur sur l'esprit des mortels! Dans le temple des Juifs un instinct m'a poussée , Et d'apaiser leur Dieu j'ai conçu la pensée ; J'ai cru que des présents calmeraient son courroux, Que ce Dieu, quel qu'il soit, en deviendrait plus doux.
Seite 185 - VOLTAIRE. Paris, 28 octobre 1759. Votre dernière lettre, monsieur, est divine. Si vous m'en écriviez souvent de semblables, je serais la plus heureuse du monde et je ne me plaindrais pas de manquer de lecture ; savezvous l'envie qu'elle m'a donnée, ainsi que votre parabole du Bramin? c'est de jeter au feu tous les immenses volumes de philosophie...
Seite 186 - Toutes les conditions, toutes les espèces, me paraissent également malheureuses, depuis l'ange jusqu'à l'huître ; le fâcheux, c'est d'être né, et l'on peut pourtant dire de ce malheur-là que le remède est pire que le mal.
Seite 367 - Il voit autour de lui tout périr, tout changer, A la race nouvelle il se trouve étranger Et lorsqu'à ses regards la lumière est ravie II n'a plus en mourant à perdre que la vie...
Seite 45 - Denis; c'est une bonne grosse femme, sans esprit, mais qui a un gros bon sens, et l'habitude de bien parler, qu'elle a sans doute prise avec feu son oncle. Elle est (comme je crois vous l'avoir déjà mandé) sa légataire universelle ; elle aura plus de...
Seite 245 - ... tort. Mes États vous offrent une retraite paisible. Je vous veux du bien, et je vous en ferai si vous le trouvez bon. Mais si vous vous obstinez à rejeter mon secours, attendez -vous que je ne le dirai à personne. Si vous persistez à vous creuser...
Seite 361 - J'ai tout entendu, mon cher Voltaire, et je vous en dois des remercîments infinis. Je doute que les morts soient aussi contents de vous que le sont les vivants. Horace rougira ( si tant est que les ombres rougissent ) de se voir surpassé, et Minos de se voir si bien jugé, et d'être forcé d'avouer qu'il devrait subir les punitions auxquelles il condamne des gens moins coupables que lui.
Seite 248 - ... fils unique qui donnait les plus grandes espérances? Que va-t-il devenir? Il avait le secours de la religion, il pouvait se sauver dans les bras de l'espérance, et attendre de la Providence, qui avait permis ce concours de malheurs pour éprouver sa constance, de l'en dédommager par le bonheur à venir. Point du tout, M. l'abbé Bazin lui ravit cette ressource et lui ordonne d'aller se noyer, car il n'a pas autre chose à faire.
Seite 187 - ... gourmée ,que majestueuse, et puis je hais les diables à la mort. Je ne saurais vous dire le plaisir que j'ai eu de trouver dans Candide tout le mal que vous dites de Milton ; j'ai cru avoir pensé tout cela, car je l'ai toujours eu en horreur. Enfin, quand je lis vos jugements, sur quelque chose que ce puisse être, j'augmente de bonne opinion de moi-même, parce que les miens y sont absolument conformes.

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