Histoire de la Confédération Suisse, Band 16Th. Ballimore, 1847 |
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Seite 76 - Quelle fidélité plus éprouvée que celle qui avait permis de laisser toute une frontière sans défense , ou plutôt qui la faisait considérer par l'inaltérable neutralité de ses loyaux alliés comme mieux défendue qu'elle n'eût pu l'être par une triple ligne de places fortes ? C'est à cette époque , c'est le jour de l'invasion de la Suisse que le prestige des espérances qu'avait su propager le Directoire s'évanouit entièrement.
Seite 6 - ... avec les citoyens, firent résoudre l'invasion d'une terre hospitalière , le dernier asile des mœurs antiques, le séjour favori de la liberté ; et livrèrent à toutes les horreurs de la guerre un peuple dont la franchise, la bravoure et la loyauté avaient-été justement célébrées dans tous les temps.
Seite 149 - La république française garantit à la république helvétique son indépendance et l'unité de son gouvernement contre les tentatives de l'oligarchie. Elle lui promit ses bons offices pour la faire jouir de tous ses droits par rapport aux autres puissances. Ce traité qui était...
Seite 434 - Ce n'est donc qu'à l'heureuse époque de la paix générale, lorsque tout ce qui a été ébranlé deviendra fixe, que la Suisse pourra reconquérir et son indépendance absolue, et une constitution définitive...
Seite 259 - ... tous les progrès de l'esprit humain, a fait tenter de nouveaux hasards, a fait faire de nouvelles expériences ; et le talent et l'audace militaires n'ont pas dû exciter les hommes à des efforts moindres, que ceux qu'inspirait l'amour des sciences ou la simple curiosité des voyageurs.
Seite 76 - ... les citoyens ; lorsqu'on vit d'odieux proconsuls s'emparer des caisses publiques , envahir les propriétés particulières, porter le fer et l'incendie chez un peuple de pasteurs, et ensevelir sous des décombres l'égalité et la démocratie, avec les seuls hommes qui aient réellement professé la religion dont ces sycophantes se disaient les apôtres. Toute l'Europe demanda : Où s'arrêtera donc la révolution française?
Seite 62 - Directoire français, ces braves gens dispersés et sans autres armes que des faux et des bâtons , venaient se placer à la bouche des canons et se faisaient écraser par la mitraille. Lors même que par humanité, les soldats 1 On montre au Musée de Soleure la hallebarde d'une belle et vaillante femme de Granges, Marie Schurer.
Seite 66 - Le pillage, l'incendie, le viol, les outrages de toute espèce ont marqué l'époque de la prise de Berne dont les environs sont dévastés. Chevaux, bestiaux, attelages, instruments aratoires, meubles, denrées, tout a disparu. Quel profit en a retiré la République ? La forêt de Bremgarten recèle les cadavres d'un grand nombre de femmes immolées par les soldats, après en avoir abusé. Un outrage pareil, suivi du meurtre du coupable, a produit l'incendie du village de...
Seite 290 - ... troupes. Vos armées n'ont ni pain, ni viande, ni fourrages; elles manquent de tout: les commissaires qui sont auprès d'elles ne peuvent plus tromper personne. Nous vous déclarons qu'il n'est aucune extrémité à laquelle nous ne soyons prêts à nous livrer, plutôt que d'être davantage les instrumens de la ruine et de la désolation de nos concitoyens.
Seite 138 - Luthard et Jenner, des négociations pour obtenir la retraite des troupes françaises, ainsi qu'un traité qui stipulât pour la Suisse le droit de rester neutre dans les guerres de la France, la restitution des armes enlevées aux habitants de plusieurs cantons et des titres de créance sur l'étranger saisis par le général Brune, etc.