Histoire de la Confédération Suisse, Band 2

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Th. Ballimore, 1837
 

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Seite 366 - Dans un temps d'ignorance, on n'a aucun doute, même lorsqu'on fait les plus grands maux; dans un temps de lumière, on tremble encore lorsqu'on fait les plus grands biens. On sent les abus anciens, on en voit la correction; mais on voit encore les abus de la correction même. On laisse le mal, si l'on craint le pire; on laisse le bien, si on est en doute du mieux. On ne regarde les parties que pour juger du tout ensemble; on examine toutes les causes pour voir tous les résultats.
Seite 235 - ... la dignité du duc. Gessler voulait forcer les partisans de la liberté à rendre hommage à l'ornement de tête du prince auquel ils refusaient obéissance. Un jeune homme, Tell, ami de la liberté, dédaigna d'honorer dans ce sens le chapeau, son vieux symbole ; l'imprudente manifestation de sa pensée engagea le gouverneur à s'assurer de lui. S'abandonnant aux caprices de la tyrannie, il obligea Guillaume Tell à prendre pour but de sa flèche une pomme placée...
Seite 143 - Neuchàtel et tout ce qu'il possédait dans la forêt du Jura271 . Le roi gratifia de cette suzeraineté son beau-frère272, messire Jean de Châlons, qui portait le nom d'Arlay, seigneurie située dans la partie la plus belle et la plus fertile de la Haute-Bourgogne, et qu'il tenait de l'abbaye de Saint-Maurice-enValais; après la maison du comte palatin, la sienne était de beaucoup la plus riche et la plus puissante , par ses grands biens dans la Haute-Bourgogne et dans l'Helvétie romande273.
Seite 236 - S'abandonnant aux caprices de la tyrannie, il obligea Guillaume Tell à prendre pour but de sa flèche une pomme placée sur la tête de son fils. Après une pareille action, cet homme fut rempli du sentiment que Dieu était avec lui ; il avoua d'ailleurs qu'en cas de malheur il eût vengé son fils.
Seite 238 - ... avant l'heure convenue pour l'affranchissement du pays, sans la participation du peuple opprimé et par la juste colère d'un homme libre. Celui-ci ne sera désapprouvé de personne240, excepté de qui ne réfléchit pas combien étaient insupportables, dans ces temps surtout241, à l'âme ardente d'un valeureux jeune homme, l'orgueil et l'insulte des oppresseurs de l'antique liberté de la patrie. Son action, peu conforme aux lois établies, ressemblait aux actes pour lesquels les anciennes...
Seite 234 - ... la destinée de toute leur postérité, chacun d'eux regardait son ami avec un visage confiant et lui serrait cordialement la main. Walther Fûrst, Werner Stauffacher et Arnold an der Halden du Melchthal, les mains levées au ciel...
Seite 237 - ... ondes furieuses et s'entr'ouvrait ; l'abîme grondait, les échos des montagnes répétaient sa voix effrayante. Dans ce péril de mort, Gessler, justement épouvanté, fit ôter les fers à Guillaume Tell, homme vigoureux et puissant, qu'il connaissait pour un excellent batelier. Ils ramèrent dans l'angoisse, longeant les effroyables rochers du rivage ; ils arrivèrent jusqu'à l'Axenberg, sur la droite quand on sort d'Uri. A cet endroit, Tell saisit ses armes et s'élança d'un bond sur une...
Seite 34 - ... mort. Si un étranger frappait un bourgeois, on l'attachait à un poteau, et on lui enlevait la peau de la tête; mais si c'était le bourgeois qui frappait l'étranger, il en était quitte pour une amende de 3 sous. Lorsqu'un bourgeois élait assassiné, tous les autres avaient le droit de poursuivre celui qui était soupçonné du crime, et de le contraindre au combat judiciaire , assumere duellum.
Seite 233 - Melchthal et Stauffacher amenèrent chacun en ce lieu dix hommes d'honneur de son pays qui avaient loyalement ouvert leur cœur. Lorsque ces trente-trois hommes courageux, pleins du sentiment de leur liberté héréditaire et de leur éternelle alliance, unis de l'amitié la plus intime par les périls du temps, se trouvèrent ensemble au Griitli, ils n'eurent peur ni du roi Albert ni de la puissance de l'Autriche.
Seite 280 - L'aurore du quinze novembre de l'an treize cent quinze parut, et bientôt le soleil darda ses premiers rayons sur les casques et les cuirasses des chevaliers et des nobles seigneurs qui approchaient; aussi loin que s'étendait la vue, brillaient les piques et les lances et se voyait l'armée; la première armée qui, à juger par les traditions historiques les plus...

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