Mémoires historiques sur la Maison royale de Savoie et sur les pays soumis à sa domination: depuis le commencement du onzième siècle jusqu'à l'année 1796 inclusivement, enrichis de notes [...], Band 2

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Chez Pierre Joseph Pic, 1816
 

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Seite 159 - s'aider de la Savoie s'il y avait quelque sûreté à traiter avec le « Savoyard; mais c'est un Protée qui change continuellement de « forme, et dont les seuls caprices pourraient épuiser en peu de « temps le trésor de Saint-Marc;; et l'on disait en 1620 de Gharles« Emmanuel que son cœur étsit couvert de montagnes comme son
Seite 122 - ... lui-même. Il tournait définitivement vers l'Italie les ambitions de sa Maison. « A partir du traité de Lyon, a écrit avec raison le marquis Costa de Beauregard ', la Maison de Savoie n'a plus été par le fait qu'une puissance italienne. Elle n'a plus considéré ce qui lui restait au delà des monts que comme un seigneur, vivant dans l'opulence, au sein d'une vaste cité, considère le fief antique dont il porte le nom et qu'il visite rarement. » Quelle que fût sa perspicacité, Charles-Emmanuel...
Seite 227 - On le trouva fort bien fait; il est de moyenne taille , il l'a fine et délice et agréable, la tête belle et le visage long, les yeux beaux , grands et fins , le nez fort grand et la bouche de même ; il a le ris agréable , la mine fière , un air vif en toutes ses actions et brusque à parler. Il regarda tout le monde et dit qu'il conuoissoit tout ce qui étoit là par leurs portraits. Il demanda où étoit mademoiselle Hortense et témoigna la trouver fort belle. Il étoit habillé de deuil...
Seite 227 - Quant à l'esprit , il ne dit rien qui ne soit très-a-propos et agréablement ; il était accoutumé avec le roi , dès le premier jour , comme si toute la. vie il avait été avec lui; il agissait avec une certaine familiarité , que la haute naissance donne seule avec ceux où les autres tremblent.
Seite 196 - Nous n'entrerons pas dans les détails de ce siège mémorable qui offrait, comme le dit Costa de Beauregard , l'aspect singulier d'une citadelle assiégée par la ville, de la ville assiégée par une armée française et de celle-ci enveloppée par l'armée espagnole. Après quatre mois de siège, Turin. fut obligé de capituler, et le 22 septembre le prince Thomas, qui avait obtenu les honneurs de la guerre, remettait au comte d'Harcourt la ville et se retirait à Ivrée. Madame Royale , invitée...
Seite 50 - Ceux-ci anathéma lises par les Papes, poursuivis par les princes laïques, furent chassés de la plaine, et forcés de se réfugier dans les montagnes, où ils se maintinrent depuis lors , toujours comprimés et toujours cherchant à s'étendre.
Seite 53 - Turin, de sévir contre eux dans toute la rigueur des lois, et à ses commandants militaires de seconder l'inquisition, pour forcer les vaudois à entendre la messe, ou à quitter le pays.
Seite 125 - Déjà 500 des plus déterminés s'étaient introduits dans l'intérieur de la ville avec des échelles; ils devaient à l'aube du jour ouvrir les portes et abattre les ponts-levis pour recevoir le reste des troupes savoyardes rangées en bataille à plain-palais; lorsqu'un de ces incidens, si communs dans les expéditions de nuit, fit manquer l'entreprise. Un homme dont on voulut se saisir s'échappa et courut donner l'alarme. Aussitôt le son des cloches mit tous les habitants sur pied; d'un autre...
Seite 192 - I trop intéressé à ne pas laisser le Piémont passer au pouvoir des Espagnols pour négliger de la défendre, qu'il était trop généreux et trop juste pour abandonner sa sœur et son neveu dans une guerre où lui seul les avait engagés, qu'elle lui avait donné assez de marques de confiance en lui remettant ses meilleures places du Piémont sans y être obligée par aucun traité, que son fils malade à Montmélian était hors d'état de sortir , et que, quant à cette forteresse, dernier asile...
Seite 192 - ... pour abandonner sa sœur et son neveu dans une guerre où lui seul les avait engagés, qu'elle lui avait donné assez de marques de confiance en lui remettant ses meilleures places du Piémont sans y être obligée par aucun traité, que son fils malade à Montmélian était hors d'état de sortir , et que, quant à cette forteresse, dernier asile de sa famille , elle manquerait à son devoir le plus sacré si jamais elle venait à s'en dessaisir. Cette réponse blessa au vif l'impérieux ministre,...

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