Bibliothèque françoise ou Histoire de la littérature françoise: dans laquelle on montre l'utilité que l'on peut retirer des livres publiés en françois depuis l'origine de l'imprimerie pour la connaissance des belles lettres, de l'histoire, des sciences et des arts : et où l'on rapporte les jugemens des critiques sur les principaux ouvrages en chaque genre écrits dans la même langue, Band 5

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chez Pierre-Jean Mariette, aux colonnes d'Hercules, 1742
 

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Seite 30 - Entre Chapelle et la Chapelle : Lis leurs vers, et dans le moment Tu verras que celui qui si maussadement Fit parler Catulle et Lesbie, N'est pas cet aimable génie, Qui fit ce voyage charmant, Mais quelqu'un de l'Académie.
Seite 133 - L'auteur a cru devoir en secouer le joug , intimidé et averti par le peu de succès de quelques traducteurs de differents poetes ; traducteurs craintifs et scrupuleux, qui n'ont eu d'autre mérite dans leur travail que celui de prouver au public qu'ils savoient expliquer mot pour mot leur auteur ; mérite de pédant ou d'écolier. Pour trop vouloir conserver l'air latin à leur original , ils l'ont souvent privé des beautés que la langue françoise devoit lui prêter.
Seite 277 - Une distinction si avantageuse pour le poète latin vient sans doute de la variété et du choix des sujets qu'il a traités. Elle vient encore plus de ce qu'il a donné à tant de sujets différons la beauté propre à chacun.
Seite 109 - Ségrais a faite de l'Énéïde, eft pleine de contre-fens ; ce qui a fait dire que Ségrais avoit l'épée d'Alexandre pour tous les nœuds de grammaire. Il ne s'amufe point à les dénouer ; il les tranche en un inftant & fans peine.
Seite 389 - ... perfection. Tels font les défauts qui me frappent dans Ovide, & qui , malgré fcs talents , me détermineroient à luy préférer pour le genre E'iégiaque & TibuIIe , & Properce.
Seite 69 - ... au prince Charles de Lorraine, où, parlant plus sincèrement que dans le récit de son rêve poétique, il se peint plus au naturel lorsqu'il dit : Non que j'ignore et ne connaisse bien La pesanteur de ma plume, et combien Passant en l'air, j'ai le vol peu agile Pour égaler la trace de Virgile, Non pas que j'aye une arrogance telle Que de penser pouvoir à tire d'aile Environner tout ce grand univers, En y portant la gloire de mes vers.... Mais si je sens trop débile ma force, En ta grandeur...
Seite 352 - Savant prévenu pour lui-même, qui fe croit ofienfé, &? qui ne fait pas aflez bien la langue dont il fe fert pour fentir toute la force des expreffions qu'il emploie.
Seite 139 - Searron avoit donné à l'Enéide tv-lu"4> dans le genre burlefque , lemême rang qu'elle tient dans le fublime ; & que ftile pour ftile , il a des graces folâtres & goguenardes qui valent prefque les beautes graves & férieuiès de Virgile,.
Seite 295 - magnificence , à ce que j'ai oui » dire, & comme le bruit en a cou»ru de toutes pans, fe font éten...
Seite 267 - La plupart, fur les traces de l'Ancien Grammairien' Servius , ont prétendu que l'Eglogue regardoit un fils de Pollion; que ce fils fuc appellé Stlonin du nom de Salone, ville de Dalniatie, l'une des conquêtes de fon pere.

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