Histoire littéraire d'Italie, Band 14

Cover
Michaud, 1835 - 444 Seiten
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 9 - Mais l'on vit bientót succèder a une imitation servile la licence la plus insensée. On ne cherchait plus que le nouveau: pour la plupart, la nouveauté seule tenait lieu du beau, du vrai, du raisonnable. A force de tout réformer, il semblait qu'on voulùt changer la manière de sentir et de penser, et substituer a la nature réelle une nature toute differente, éclose des réves bizarres de ces nouveaux visionnaires.
Seite 3 - ... et du goùt qui exécute et corrige. Supposant leur véritable genie dans la réunion si rare de ces deux qualités, c'est ce genie que nous chercherons dans toutes les productions littéraires qui sont de leur ressort. Ainsi nous les apprécierons spécialement en ce qui concerne l'intérét de la pensée, la beauté des images, la noblesse et le coloris du style. Mais avant d'aller plus loin, il est indispensable de jeter un coup d'oeil sur cette masse enorme d'ouvrages qui sont la honte de...
Seite 7 - Mais en lui accordant cette influence, nous rencontrons de nouvelles difficultés, puisque l'Italie se trouvait presque dans les mêmes circonstances politiques et religieuses, lorsqu'elle entreprit et poursuivit la réforme de son goût. L'influence ecclésiastique avait-elle changé lorsque, vers la fin du même siècle et au commencement du siècle suivant, on vit s'opérer une révolution si funeste aux marinistes? M. Sismondi vient d'avancer que ce règne du mauvais goût a duré jusqu'au temps...
Seite 11 - XVIe siede ne l'avaient été de Petrarca; car ils eurent a la fois les vices de l'imitation, comme les pétrarquistes, et les défauts de leur propre école. On dirait parfois que, fatigué de sa longue route, le laborieux Tiraboschi dédaigne d'observer un pays contre lequel il est trop prévenu. Nous ne cesserons de condamner comme lui, et avec plus de rigueur encore, tout ce qui...
Seite 3 - Autant on avait préféré dans celui-ci le simple, le naturel, l'élégant, autant on affectionna dans celui-là ce qui était le plus artificiel, le plus bizarre et le moins correct. Cette dépravation de l'espritétant devenue en peu de temps presque generale, l'Italie se vit inondée de subtilités capricieuses, de pensées sophistiques, de figures et de métaphores outrées et grotesques, qui rendirent le style entièrement faux, boursoufflé, ridicule. S'il est étonnant que des hommes si long-temps...
Seite 150 - Sirena tua sepolta accoglie. Ma perché l'uom ne l'età sua novella è pronto a variar pensieri e voglie, vago desio mi spinse, e mi dispose a cercar nove terre, e nove cose.
Seite 61 - Nouvelles la descript ion de quelques usages curieux alors en vigueur dans son pays; elles pourraient èrre consultées avec fruii par ceux qui aiment a recueillir les couleurs locales des siècles passés, et surtout par ceux qui souvent se plaignent de la genera ti on du nò tre. • Quest'opera non è che una infelicissima imitazione de
Seite 7 - ... siècle et au commencement du siècle suivant, on vit s'opérer une révolution si funeste aux marinistes? M. Sismondi vient d'avancer que ce règne du mauvais goùt a dure jusqu'au temps où Métastase parvint a la maturile de son talent.1 Nous ne lui contestons pas la vérité du fait; nous demanderons seulement si la situation politique de l'Italie avait dès lors éprouvé un changement capable d'opérer une pareille réforme. En considérant de plus près les faits et les circonstances qui...
Seite 5 - ... endémique at-elle épargné Horace et Virgile, Dante et Petrarca, l'Ariosto et tant de pétrarquistes qui, tout stériles qu'ils sont, ne manquent jamais ni d'élégance ni de naturel? D'ailleurs la même corruption qui attaqua les Italiens n'at-elle pas aussi envahi l'étranger? La France et les nations du Nord, dont le climat est si différent de celui de l'Italie, n'ont-elles pas subi ces mêmes revers? Nous pensons que ces observations nous obligent à chercher d'autres causes des révolutions...
Seite 4 - Ics écrivains que l'Italie regarde comme classiques, tels que Petrarca et tous les auteurs qu'on appelle trecentistes. Mais tout en reconnaissant jusqu'à un certain point cette influence physique, nous demanderons: pourquoi elle n'a pas agi de méme et sur tous les écrivains de la péninsule? Du temps d'Auguste, de Dante et de Leon X, n'était-ce pas le méme climat, le méme sol et le méme air que du temps de Marini, d'Achillini et autres? Comment cette maladie endémique at-elle épargné Horace...

Bibliografische Informationen