Voyage dans la haute Pensylvanie et dans l'état de New-York

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Seite 122 - ... de leur misère, la confiance et la consolation de tous ceux qui souffrent et pâtissent, l'asyle d'où l'on peut braver l'oppression et la tyrannie ». « Et nos femmes ! et nos enfans ! que deviendront-ils avec leurs champs de blé et de maïs ? Quels exemples de courage, de patience, aurontils sous les yeux dans ce nouvel état?
Seite 108 - Un vieillard malheureux cherchant à consoler un autre malheureux-, lui dit : « .... Le mal nous vient par torrens, comme les pluies de l'au« tomne; le bien, goutte à goutte, comme la rosée du printemps. . . « Mon cœur saigne comme le cerf que la flèche du chasseur a « frappé ; mes yeux brûlent ; le sommeil se tient perché sur le haut « de mon toit, et ne veut plus descendre: je suis las, et cependant « je ne fais rien. «Lorsque le corps est blessé, il en découle du sang; quand le...
Seite 121 - L'hospitalité s'en ira je ne sais où , et ne reviendra plus parmi « nous. ... Ce ne sera donc plus la force, le courage, l'adresse et « la patience qui décideront de la réputation d'un homme ? non ; «ce sera l'argent, et la chaudière pleine. Un guerrier dans les « veines duquel circule le sang d'un véritable Onéida , pourrait-il , « voudrait-il jamais , parce que...
Seite 115 - ... fermèrent-ils pas leurs oreilles aux belles paroles de ces renards, « qui , toutes , ont été fausses et trompeuses , comme l'ombre du « soleil couchant? Depuis cette époque , ils ont multiplié comme les « fourmis au retour du printemps ; et , comme ces insectes , il ne « leur faut qu'un petit espace pour vivre. Pourquoi cela? c'est qu'ils « savent cultiver la terre. Frères et amis, voilà le remède qui peut « encore guérir tous nos maux : mais pour qu'il soit efficace , soyons «...
Seite 119 - Peut-on être brave , déterminé , insouciant , quand on a « de la terre qui produit le maïs , quand on a des vaches et des « chevaux ? non ; on regrette trop la vie pour risquer de la perdre. « Et quand la guerre survient , comment se partager en deux ? « peut-on être à la fois dans les bois , pour manier le toméhawk , « et dans les champs , pour conduire la charrue ? non.
Seite 120 - Nous penserons, nous agirons comme eux ; et comme eux nous deviendrons menteurs, fourbes, dépendans, attachés au sol que nous cultiverons, enchaînés par des loix, gouvernés par des papiers et par des écritures de mensonges. Eh bien ! avec leurs champs, leurs vaches et leurs chevaux, ces blancs sont-ils plus heureux, vivent-ils plus long-temps que nous? Savent-ils dormir sur la neige , ou au pied d'un arbre comme nous ? Non ; ils ont tant de choses à perdre, que leur esprit veille d'inquiétude.
Seite 122 - ... car qui me méprise, est mon ennemi : je descendrai les « rivières de l'ouest , et dirai aux chefs des nations du Mississipi que « les Onéidas sont devenus, comme les blancs barbus, des gratteurs « de terre , et de vils travailleurs à la journée. Oui ; plutôt que de « me soumettre aux ordres d'un maître, et de devenir un malheu« reux mercenaire , j'irai rejoindre mes braves ancêtres.
Seite 115 - mettent dans la terre, leur en rend plus de cent? » que la chair dont nous vivons, a quatre jambes )) pour s'enfuir, et que nous n'en avons que deux )) pour l'attraper ? que là où les blancs déposent » ces graines, elles y restent et y croissent? que » l'hiver, qui est pour nous le temps de nos » chasses pénibles, est pour eux celui du repos ? )) Voilà pourquoi ils ont tant d'enfans et vivent
Seite 122 - ... poltron ? non ; pas plus que l'aigle des montagnes « ne servirait le timide et lâche aigle pêcheur; pas plus que le fier « vautour ne servirait le ramier fugitif : au lieu de ployer comme « le roseau du rivage , il résisterait comme le chêne des montagnes ; « ou , comme les abeilles , il irait dans les grandes forêts chercher « l'indépendance et la liberté. . « Si jamais je perds ma volonté, et que je sois obligé d'obéir à « celle d'un autre , parce qu'il sera plus riche que...
Seite 111 - Lorsque le corps est blessé, il en découle du sang; quand le « cœur est navré, il en découle des larmes: je suis homme. Com• ment empêcher l'arc de s'étendre, quand la corde casse? la cime « du chêne, ou la tige du roseau, de ployer, quand l'orage éclate? « Le vent du malheur, comme le souffle brûlant de la canicule, « a desséché l'arbre de vie , et en a remporté l'ombre et les feuilles...

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